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SE-UNSA HORS DE FRANCE


 Par SE-UNSA HDF
 Le  mardi 18 décembre 2018

Second GT Réforme du Bac AEFE (2)

 

Réforme du bac : quelle offre de spécialités dans les établissements français à l’étranger ?

 Le SE-Unsa était présent au groupe de travail « réforme du bac et du lycée » organisé  au siège de l’AEFE le vendredi 14 décembre. Le service pédagogique de l’AEFE a présenté les retours des établissements concernant l’offre de formation (spécialités, options) pour la rentrée 2019. La présentation de cette offre n’est qu’une étape dans la mise en œuvre de cette réforme, l’organisation des épreuves (terminales et contrôle continu) constituera dans les prochains mois une étape décisive. Les épreuves communes de contrôle continu se tiendront en janvier/avril 2020 en première et en février 2021 en terminale. Que dire de l’offre d’enseignement telle qu’elle est prévue pour l’instant ?

 

Quelles spécialités seront le plus proposées ?

 L’AEFE avait demandé aux établissements de faire remonter leurs demandes d’ouvertures d’options et de spécialités pour la rentrée 2019, ces demandes devaient faire l’objet d’une présentation dans les instances des établissements et pouvaient se baser sur des enquêtes demandant aux élèves d’indiquer quels choix ils comptaient faire. Globalement, cette remontée est positive : la plupart des établissements proposeront une large palette d’enseignements de spécialité (notamment du fait de la transformation d’options en spécialités). Les établissements organiseront des demi-journées d’information dans la deuxième partie de l’année. L’AEFE est consciente de la nécessité d’informer  les systèmes universitaires locaux sur cette réforme et sur le choix des spécialités proposées aux élèves.

 

80 % des lycées de l’AEFE pourront proposer les 7 spécialités qui devaient pouvoir, dans les textes officiels, être présentes dans la plupart des établissements. Parmi les établissements, 100 % proposent la spécialité mathématiques, presque autant en SPC et SVT, alors que pour SES et HGSSP 94 % demandent à pouvoir la proposer. Concernant les autres spécialités, Humanité littérature et philosophie, et langues, littérature et cultures étrangères « anglais » seront assurés par 80 % environ des établissements.

 

Le SE-Unsa demande depuis l’ouverture des discussions un accompagnement spécifique pour les établissements qui ne peuvent pas proposer 7 spécialités. Nous avons fait remarquer la nécessité de proposer des options technologiques pour préparer la diversification de l’offre AEFE. Le service pédagogique nous a répondu qu’un seul établissement ne proposait que 3 spécialités. Au Maghreb 7 établissements sur 17 proposent les 7 spécialités de base.

 

 Un problème spécifique se pose au sein du réseau : quand une langue est obligatoire dans le pays (exemple de l’arabe dans certains pays où l’AEFE est implantée), la limitation du choix à une seule option complique le choix des élèves ((notamment en terminale car les options « maths expertes » et « maths complémentaires » seront très demandées et le choix limité à 2 options. Pour le SE-Unsa, cette situation particulière doit être prise mieux en compte. Le cadre réglementaire des sections européennes et langues orientales devrait bientôt être connu.

 

Arts, EPS, NSI, LCA : des problématiques spécifiques

 - Arts : Les établissements qui ont intégré les arts à leur projet d’établissement pourront demander la spécialité. On a par exemple une section cinema-audiovisuel à Hambourg. Les enseignements artistiques sont habilités par la DGESCO. Certaines nécessitent d’avoir pour l’enseignant une certification mais certaines académies de rattachement (le cadrage réglementaire indique qu’on doit les passer la-bas) refusent de la faire passer en visioconférence. Le SE-Unsa posera au ministère la question de l’égalité de traitement entre enseignants à ce sujet.

 

 - Numérique et sciences Informatiques : Sur plus de 250 établissements, 86 ont déposé un dossier pour ouvrir la spécialité NSI. Il est prévu que les enseignants qui avaient l’habilitation ISN puissent assurer cette spécialité. Ils bénéficieront en 2019/2020 d’une formation complémentaire pour assurer la spécialité. 28 établissements demandeurs n’ont toutefois pas encore les ressources humaines nécéssaires pour l’assurer. 52 établissements satisfont aux critères. 9 établissements qui avaient ISN n’ont pas demandé NSI. Le SE-Unsa a demandé des précisions concernant la formation universitaire proposée pour lesenseignants de cette spécialité, qui serait assurée à l’échelle des grandes régions, donc sans doute dans le cadre des accords existants entre académies et établissements à l’étranger. A noter, les attendus de la prépa MPSI indiqueront qu’il est conseillé d’avoir suivi les spécialités mathématiques et SPC mais pas forcément NSI.

 

- Education Physique et Sportive : 76 établissements veulent proposer l’option contre 57 auparavant, l’ouverture d’une section nécessite l’avis d’un IPR. Il sera possible de prendre l’option en seconde et en terminale mais pas en première (les élèves ne pouvant choisir plus d’une option en première).

 

- Langues et Cultures de l’Antiquité :  latin/grec n’est pas un prérequis pour les prépas littéraires car on peut faire langues anciennes en « débutant » en CPGE. Dans certains pays européens l’importance de cet enseignement est une tradition et explique la forte demande pour cette option qui sera proposée dans la moitié des établissements.