SECTION ACADÉMIQUE SE-Unsa de HORS DE FRANCE - 209 BD ST GERMAIN - 75007 PARIS
Tél. 01 44 39 23 17 - hdf@se-unsa.org

 
Compte rendu CSA-AEFE mars 2024
Article publié le vendredi 29 mars 2024.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

Point d’actualité

 

Niger

Depuis les Ă©vĂ©nements de juillet, l’établissement est contraint de fonctionner en EAD. Les relations bilatĂ©rales se sont encore dĂ©gradĂ©es davantage poussant l’ambassade de France a fermĂ© ses portes en dĂ©cembre 2023. Tout ceci a conduit l’agence Ă  placer l’établissement « en veille Â», qui aura un budget de fonctionnement, l’AEFE souhaitant conserver cet Ă©tablissement dans un espoir d’éventuels changements et d’amĂ©lioration de la situation concernant l’établissement.

Dans cette perspective de mise en veille, les personnels détachés ont été informés rapidement et accompagnés par les services de la DRH de manière à leur laisser la possibilité de candidater ailleurs dans le réseau. En ce qui concerne les personnels de droit local, l’agence n’a eu d’autre choix que d’engager des procédures de licenciement. Chaque agent est informé de la procédure en cours.

A ce jour 174 élèves poursuivent leur scolarité dans cet établissement. Un collectif de parents a fait une proposition de reprise en passant l’établissement en partenaire mais cette solution n’est pour l’heure nullement envisagée par l’Agence, qui rappelle encore une fois qu’elle souhaite conserver cet établissement.

Enfin, l’AEFE continue son travail de rĂ©flexion au sujet de l’indemnisation des personnels qui n’ont pas Ă©tĂ© en mesure d’effectuer leur dĂ©mĂ©nagement avant le dĂ©but des Ă©vĂ©nements.  En lien avec le MEAE sont Ă©galement Ă©tudiĂ©es des solutions techniques pour mettre en place ces dĂ©mĂ©nagements.

 

Mali et Burkina Faso

Les relations sont toujours aussi compliquées avec les autorités locales ce qui rejaillit nécessairement sur les établissements. La situation reste néanmoins au quotidien moins problématique en termes de fonctionnement au Mali qu’au Burkina Faso même si des difficultés subsistent au niveau des formalités d’entrée dans le pays. A titre d’exemple, une visite d’homologation ainsi qu’une série de formations n’ont pu se dérouler ces dernières semaines.

 

Cuba

Une subvention d’équilibre a été apportée par l’AEFE, il s’agit d’un accompagnement financier afin d’aider cet établissement se trouvant dans une situation critique du fait d’une chute des effectifs, chute provoquée notamment par le départ d’une entreprise française.

Pour l’heure les postes de détachés devraient être sécurisés, au moins encore pour l’année prochaine. Différents points d’étape seront faits pour déterminer les besoins de l’établissement en matière d’emploi.

 

Iran

Le durcissement de la politique nationale a eu un fort impact sur le fonctionnement de l’établissement, principalement suite Ă  la dĂ©cision des autoritĂ©s locales d’appliquer strictement l’interdiction pour les Iraniens ou les Binationaux de s’inscrire et poursuivre leur scolaritĂ© au sein de ce dernier.  A ce jour, il y a une rĂ©flexion au sein de l’agence sur un changement de statut de cet Ă©tablissement vers un EGD, Ă©tablissement en gestion directe, et dans ce cas prĂ©cis en Ă©cole d’ambassade. L’agence consent Ă  un effort financier considĂ©rable pour maintenir un service Ă  TĂ©hĂ©ran, a fortiori dans un contexte oĂą il n’y a aucune autre structure internationale.

Au niveau des postes de détachés, l’AEFE a ainsi fait le choix de ne conserver que les postes de détachés sur les disciplines dans lesquelles elle pouvait rencontrer des difficultés de recrutement (Mathématiques et Sciences Physiques).

 

Ukraine

Etablissement qui malgrĂ© la situation locale fonctionne très bien. Une visite de la DGM (direction gĂ©nĂ©rale de la mondialisation). L’AEFE rĂ©flĂ©chit Ă  une Ă©volution de la carte des emplois pour cet Ă©tablissement. Le travail est encore en cours pour dĂ©terminer les Ă©volutions Ă  venir et les besoins en matière d’emplois. Mais en tout Ă©tat de cause, si des recrutements doivent ĂŞtre effectuĂ©s, ils devront respecter la règle du cĂ©libat gĂ©ographique.  

L’UNSA est intervenue pour savoir s’il était possible d’envisager une priorité de recrutement pour les collègues qui étaient en poste en Ukraine avant le début de la guerre et qui ont été contraints de rentrer devant l’évolution de la situation.

 

Proche-Orient

Le climat est plus serein, le directeur de l’école a Ă©tĂ© autorisĂ© Ă  se rĂ©installer Ă  Ramallah. Il est ainsi fortement envisagĂ© un changement de locaux Ă  la rentrĂ©e prochaine pour permettre un meilleur fonctionnement de l’établissement.  Enfin pour aider cet Ă©tablissement, l’AEFE a accordĂ© une subvention exceptionnelle pour Ă©quilibrer ses comptes.

 

San Francisco

L’agence a officiellement annoncé la décision de déconventionnement de l’établissement de San Francisco pour la rentrée 2025. Une réflexion est actuellement en cours pour redéfinir une nouvelle carte des formateurs pour cette zone qui n’a plus d’établissements conventionnés aux Etats-Unis.

En ce qui nous concerne, aucune surprise dans cette annonce, nous avons dĂ©jĂ  suffisamment rĂ©pĂ©tĂ© qu’une course au dĂ©conventionnement Ă©tait en train de s’opĂ©rer dans un certain nombre d’établissements nord-amĂ©ricains, moyen-orientaux ou du sud-est asiatique. Pour ce qui est du SE-Unsa, nous ne regretterons pas ces Ă©tablissements, les conditions du conventionnement tel qu’il Ă©tait pratiquĂ© n’étant de toute façon plus acceptable. Il n’en reste pas moins que la multiplication de ces dĂ©conventionnements affaiblissent le rĂ©seau AEFE. Et nous insistons bien sur rĂ©seau AEFE et non EFE, il s’agit bien lĂ  d’un affaiblissement du rĂ©seau de l’opĂ©rateur public. Affaiblissement qui est par ailleurs accentuĂ© par une politique des dĂ©tachements au MENJ qui n’est toujours pas en faveur de l’opĂ©rateur public. Le SE-Unsa le rĂ©pète Ă  chacune de ces audiences avec la DGRH du Ministère de l’Education Nationale, une prioritĂ© de dĂ©tachement doit ĂŞtre accordĂ©e Ă  l’AEFE, et cela devient d’autant plus urgent devant le nombre considĂ©rable de dĂ©tachement accordĂ©s pour les Ă©tablissements partenaires, amĂ©ricains notamment !! et d’autant plus urgent aussi devant le nombre de postes restĂ©s non pourvus l’annĂ©e dernière Ă  l’AEFE, notamment pour cause de refus de dĂ©tachements la plupart du temps !! Attention, nous ne remettons pas en cause ces dĂ©tachements et tant mieux si des collègues peuvent profiter d’une mobilitĂ© Ă  l’internationale par ce biais-lĂ , mais en tout Ă©tat de cause il ne peut y avoir de diffĂ©rence de traitement entre les Ă©tablissements, et nous dĂ©fendons bien un contingentement en faveur de l’opĂ©rateur public.

 

 

Avantage familial

 

La Directrice GĂ©nĂ©rale a officiellement annoncĂ© Ă  l’occasion de ce CSA la suspension du projet de rĂ©forme de l’Avantage familial.  En ce qui concerne l’Unsa, et nous l’avons rĂ©pĂ©tĂ© Ă  l’occasion des diffĂ©rents groupes de travail sur le sujet, nous souhaitons, tout comme l’ensemble des organisations syndicales par ailleurs, que ce projet de rĂ©forme aboutisse. Elle permettrait une Ă©quitĂ© entre les personnels de l’agence et rĂ©glerait de nombreuses situations injustes liĂ©es au versement de l’avantage familial mais nous y reviendrons dans un second temps.

Nous tenons quand même ici à faire part de notre étonnement devant cette volte-face de l’Agence. C’est un véritable virage à 180 degrés qui a été opéré, il y a encore quelques semaines c’est l’Agence qui poussait pour que l’on avance sur le sujet et que la réforme puisse se faire dans un délai rapide.

Viennent s’ajouter dans un 2nd temps les arguments avancĂ©s par la DG qui ne nous satisfont en aucune manière. La première raison invoquĂ©e a Ă©tĂ© la perte d’attractivitĂ© des postes « d’expatriĂ©s Â» (D1 et D2 aujourd’hui, postes d’encadrement ou de formation). Evidemment, nous ne pouvons ĂŞtre d’accord avec ce constat, la baisse d’attractivitĂ© de ces postes se situe Ă  un autre niveau et ne peut ĂŞtre corrĂ©lĂ© Ă  ce projet de rĂ©forme. L’autre argument avancĂ©, le moins acceptable pour l’UNSA, est que la mise en place de la gratuitĂ© de la scolaritĂ© serait un frein au libre choix des personnels dans la scolarisation de leurs enfants. LĂ  encore nous ne partageons pas ce constat. Tout d’abord parce que l’avantage familial n’est pas un accessoire de rĂ©munĂ©ration comme cela peut ĂŞtre le cas dans certains entreprises privĂ©es, mais comme le stipule le statut des personnels « il est destinĂ© Ă  prendre en compte les charges de famille des agents […] et ne peut, en tout Ă©tat de cause, ĂŞtre infĂ©rieur aux montants des frais de scolarit酠».  Nous ne pouvons ainsi accepter qu’une partie d’argent public serve Ă  financer des Ă©tablissements privĂ©s. Et enfin, parce qu’en rĂ©alitĂ© les collègues qui scolarisent leurs enfants dans d’autres Ă©tablissements ne le font pas, dans une très grande majoritĂ©, par choix mais bien par obligation. Et dans ce cas-lĂ , ce n’est pas l’avantage familial ou son Ă©ventuelle rĂ©forme qui sont Ă  mettre en cause mais bien un problème liĂ© Ă  des ISVL ou ICCVL insuffisantes pour de nombreux pays.

 

L’autre sujet lié à l’avantage familial est l’adaptation des dispositions du décret mentionnées ci-dessus. Nous constatons depuis quelques années que de nombreux collègues perçoivent un avantage familial qui ne couvre pas l’ensemble des frais de scolarité, en partie à cause de l’imposition pratiquée sur ce dernier. Ainsi, des collègues doivent payer le différentiel entre ce qu’ils perçoivent et ce que leur réclame l’établissement. Cette situation n’est pas normale et nous faisons remonter depuis un certain temps déjà ce que nous considérons comme un dysfonctionnement ou en tout état de cause comme une lecture erronée du décret. L’AEFE s’est alors engagée à étudier ces cas particuliers, en réalité nombreux à travers le réseau et à interroger le ministère concerné sur cette imposition (brute ou nette) de l’avantage familial. Evidemment de telles différences entre les personnels, n’est pas acceptable en l’état, une réforme de l’avantage familial permettrait de gommer cette injustice.

 

ISVL / ICCVL

 

Là aussi un projet de réforme est en cours. Les travaux et les échanges continuent même si nous ne sommes pas d’accord avec l’ensemble des propositions faites par l’Agence jusqu’à présent. L’évolution du mode calcul ne va pas dans le bon sens, et nous considérons à l’UNSA que le critère MERCER qui deviendrait la règle n’est pas la solution à tous les problèmes.

Nous regrettons aussi que la même considération pour l’attractivité des postes ne soit pas aussi présente pour ce projet de réforme que pour la suspension du projet de réforme de l’avantage familial.

 

 

Suivi de CSA : retraite progressive

 

Nous sommes intervenus à nouveau sur ce sujet en rappelant que le dispositif a été mis en place dans la fonction publique à compter de la rentrée 2023. L’agence devait ainsi interroger le SRE. Pour l’heure, les conditions pratiques de mise œuvre restent en cours d’examen avec les services des ministères concernés. L’objectif, s’agissant pour l’agence d’un nouveau motif de demande de temps partiel sur autorisation, est de l’intégrer dans la note de la prochaine campagne annuelle de temps partiel pour la rentrée 2025-2026, celle pour la rentrée 2024 étant déjà close.

 

Plan d’action relatif à l’égalité professionnelle 2024-2026

 

Nous saluons la qualité du travail effectué tout au long de ces réunions. Ce plan d’action ainsi que le tableau avec les différents indicateurs sont quand même une avancée par rapport au plan d'action précédent. Des améliorations notables peuvent être relevées comme un meilleur équilibre des temps de vie, de la santé des femmes dans le cadre professionnel, …
Cependant, il est loin d'être complet et selon nous il manque quand même quelques indicateurs. Nous nous questionnons également sur l’évaluation de certaines actions. Ce plan a toutefois le mérite d’exister et nous aurons l’occasion lors de prochains groupes de travail de faire le point sur ce qu’il manque.

Ainsi les 4 premiers axes de ce plan sont obligatoires et l’agence a tenu à le compléter par 2 axes supplémentaires. Le 1er plan prévoyait 37 mesures, ce 2nd plan en prévoit 38 pour 183 actions.

Enfin, nous regrettons simplement, devant l’importance de ce sujet pour l’ensemble des partenaires, que certains documents aient été remis un peu tardivement et d’en avoir pris connaissance que peu de temps avant le CSA. Encore une fois, nous ne revenons pas sur le fond et sur la qualité du travail effectué mais sur la forme et le fonctionnement des instances.

 

Classement des établissements du 1er degré

 

L’arrĂŞtĂ© concernant le classement des Ă©tablissements du 1er degrĂ© n’avait pas Ă©tĂ© revu depuis 1983 ! Le prĂ©cĂ©dent classement des Ă©coles relevant de l’AEFE date lui de 2013, et n’incluait pas tous les Ă©tablissements. Il Ă©tait donc devenu nĂ©cessaire d’actualiser cette liste qui permet en l’état l’attribution aux personnels concernĂ©s la bonification indiciaire liĂ©e aux fonctions exercĂ©es. Des discussions sont en cours avec la Direction du Budget pour une mise en application depuis septembre 2023 et obtenir de fait la rĂ©troactivitĂ©.

L’UNSA a souhaité interpeller l’agence sur trois points, le premier est la prise en compte des situations particulières évoquées notamment dans le tour d’actualité. Nous avons également demandé pour quelles raisons toutes les annexes n’apparaissaient pas dans ce tableau (annexes d’Oran et Annaba ou encore celles du lycée français de Londres). Et enfin, nous avons souhaité avoir des précisions sur les appellations utilisées. La plupart mentionne des sections primaires, seuls quelques établissements sont répertoriés en lycée français. Nous avons ainsi demandé à ce que cela puisse être harmoniser pour plus de lisibilité.

 

Carte des emplois

 

Une nouvelle fois c’est une carte des emplois ( en Pièces jointes) qui fait la part belle aux fermetures de poste. Celles-ci s’expliquent néanmoins par les situations au Niger, en Iran ou à San Francisco.

L’agence continue également d’ouvrir de nombreux postes de formateurs, EMFE, CPAIEN ou EF2D. L’AEFE avance comme argument que cela permet de stabiliser les établissements. En ce qui concerne l’UNSA, nous avons tenu à rappeler que la création de postes de D3 (anciennement résidents) permettrait aussi de stabiliser les établissements avec un nombre de titulaires en augmentation. Rappelons aussi, si cela est nécessaire, qu’en termes budgétaires, la création d’un poste de D1 ou D2 équivaut à deux postes de D3.

En conclusion, nous partons du principe que des recrutements de D3 auraient le mĂŞme rĂ©sultat mais permettrait aussi un meilleur Ă©quilibre entre les diffĂ©rents statuts des personnels au sein des Ă©quipes. Nous serons ainsi particulièrement vigilants Ă  l’occasion de la prochaine carte des emplois pour voir si le renforcement de ces Ă©quipes et la stabilisation « pĂ©dagogique Â» de certains Ă©tablissements se traduisent par des recrutements de D3.

carte des emplois 2024-2025

carte des emplois 2025-2026

 

L’équipe du Se-UNSA Hors de France


   carte emplois 2025-2026   
(101 ko)
   carte emplois 2024-2025   
(125.8 ko)
 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
ALC