SECTION ACADÉMIQUE SE-Unsa de HORS DE FRANCE - 209 BD ST GERMAIN - 75007 PARIS
Tél. 01 44 39 23 17 - hdf@se-unsa.org

 
réunion de crise sur la situation en Ukraine
Article publié le vendredi 4 mars 2022.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

 

Une réunion de crise sur les événements en Ukraine s’est tenue ce jour à l’AEFE. L’UNSA en avait expressément fait la demande en ce début de semaine pour faire le point sur la situation des personnels. Nous avons pu aussi à cette occasion évoquer la situation des personnels en Russie.

L’AEFE nous a d’abord fait part des derniers éléments d’informations dont elle avait connaissance :

·       Tous les personnels détachés ont à ce jour pu quitter l’Ukraine. Pour ce qui est des personnels de droit local (PDL), tous n’ont pas encore eu la possibilité de quitter le pays.

·       Une solution d’hébergement en France est en cours de stabilisation, qui pourra accueillir aussi bien les PDL que les personnels détachés si nécessaire.

·       40% des familles ont pu être recontactés. Sur les 498 élèves du lycée français Anne de Kiev, entre 65 et 70 ont aujourd’hui trouvé une solution de scolarisation dans les établissements frontaliers du réseau.

·       L’AEFE a eu une réunion avec l’ensemble des chefs d’établissements de la zone pour évoquer les inquiétudes des personnels

Ensuite, nous avons pu les interroger et aborder les problématiques qui préoccupent nos collègues :

Ø  Quels dispositifs l’AEFE peut-elle mettre en place pour venir en aide aux personnels (soutien psychologique et médical, soutien matériel)

Sur le plan du suivi psychologique, tous les personnels peuvent avoir accès à la cellule d’écoute. Toutefois, son accès est aujourd’hui limité à trois rdv par personne. Il a donc été demandé d’envisager la possibilité d’élargir ce dispositif pour répondre aux besoins liés à des situations de crise bien précises. L’AEFE est d’accord sur ce principe, elle doit en discuter en début de semaine prochaine avec le prestataire pour proposer une prise en charge plus longue dans ce type de situation.

Il a également été évoqué les problèmes liés à l’absence de couverture médicale pour certains personnels. Sur ce point, L’AEFE a reconnu qu’elle n’avait pas de réponse à apporter à l’heure actuelle mais qu’elle tenterait d’y remédier dans les plus brefs délais.

Enfin, sur le plan matériel, les personnels détachés vont pouvoir solliciter une aide d’urgence auprès de la DRH. Elle pourra atteindre un montant de 3000 euros maximum. Même si nous pouvons nous réjouir qu’une aide soit apportée aux personnels détachés, nous regrettons qu’un dispositif de ce type ne soit pas mis en place pour aider les PDL. Le SE-Unsa en fera officiellement la demande à l’occasion du prochain Conseil d’Administration de l’Agence qui se tiendra le 16 mars prochain. L’AEFE a néanmoins précisé qu’en fonction de l’évolution de la situation, une aide spécifique pourrait être apportée à l’ensemble des personnels et un conseil d’administration extraordinaire pourrait être convoqué pour le décider.

Ø  Les salaires vont-ils être maintenus et pour combien de temps ?

Le Comité de Gestion de l’établissement a apporté des garanties à l’AEFE sur la continuité du versement des salaires pour tous les PDL quel que soit leur statut ou leurs fonctions. L’Agence n’est cependant pas en mesure de s’avancer sur la durée. Mais en fonction, là encore, de l’évolution de la situation, l’Agence pourrait s’adapter et mettre en place un dispositif d’aide à l’instar d’autres dispositifs d’aide qui ont été décidés ces derniers mois. Pour ce qui est des personnels détachés, l’AEFE s’est engagée sur un maintien des rémunérations à minima jusqu’à la fin de l’année scolaire.

Ø  L’établissement a communiqué sur une reprise en distanciel dès la semaine prochaine, à partir du 10 mars. Les personnels font part de leurs inquiétudes quant aux modalités de cette reprise. Comment l’AEFE compte-t-elle s’y prendre pour la préparer ?

En premier lieu, elle a tenu à rappeler qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une reprise de l’enseignement en distanciel. Il s’agit d’abord de faire un état de lieux et de permettre de renouer le contact avec les personnels d’une part et ensuite avec les familles et les élèves. Un temps de concertation sera ensuite pris pour évoquer les modalités de reprise. Nous précisons qu’une psychothérapeute sera présente la semaine prochaine.

En ce qui concerne le SE-Unsa, nous pouvons louer la volonté de l’agence de renouer le contact avec ses personnels et les élèves. Néanmoins, nous considérons que cette prise de contact doit se faire le plus sereinement possible sans qu’aucune pression ne soit ressentie de la part de tous les participants. Nous avons tenu à rappeler que cette reprise était quelque peu prématurée et nous avons demandé à ce que la plus grande bienveillance soit observée à l’attention de tous, des collègues sont encore en transit, ou viennent à peine de quitter le pays et de trouver un hébergement provisoire. Ils ne seront pas tous en mesure, ne serait-ce que d’un point de vue matériel, de pouvoir répondre présent à cette reprise.

Ø  Les détachés sont-ils tenus de rester en France ?

Absolument pas, les personnels détachés peuvent très bien décider de s’installer dans un autre pays pour diverses raisons. Il est tout à fait possible aujourd’hui de leur délivrer un ordre de mission quelque soit leur lieu de résidence.

Ø  Quelles seraient les modalités de réintégration des personnels en cas d’impossibilité à reprendre leur poste à la rentrée ?

L’AEFE assure qu’une extrême bienveillance serait de mise aussi bien de la part du Ministère de l’Education Nationale que de l’Agence. Les situations seraient étudiées au cas par cas pour permettre une réintégration dans les meilleures conditions possibles.

Au sujet de la situation de l’établissement de Moscou, au moment de la réunion la décision n’avait pas été prise sur la position adoptée concernant les personnels. Depuis nous avons eu confirmation par l’Agence que les personnels avaient reçu pour consigne de rester en Russie pour le moment. Nous pouvons malgré tout nous inquiéter en cas de changement de décision et la capacité d’organiser le départ des ressortissants français. L’AEFE avance que le poste diplomatique prendra ses responsabilités pour trouver les moyens d’organiser leur départ. Le temps n’est pas à la polémique mais au regard de ce qui a pu se passer pour nos collègues en Ukraine, nous pouvons émettre quelques réserves sur cette capacité de l’Etat à s’en occuper dans de bonnes conditions.
Concernant la reprise prévue pour le 15 mars, à ce jour aucune décision n’a été prise sur les modalités de mise en œuvre de cette dernière. Nous ne savons toujours pas si celle-ci se fera en présentielle ou en distancielle.

Enfin, le SE-Unsa continuera à vous tenir informés dès que nous aurons de nouveaux éléments en notre possession. Bon courage à toutes et tous.

L’équipe du SE-Unsa Hors de France

 
 
Pétition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
ALC