Ce mercredi 15 décembre se tenait en visioconférence le Groupe de Travail concernant la redéfinition du barème ISVL pour l’année 2022. C’est ce barème qui permettra de définir la tendance de l’ISVL pour l’année à venir.

En termes de méthodologie, le barème de l’ISVL est composé de nombreux critères, parmi lesquels le coût du loyer, le transport (A/R Paris), l’indice Mercer, le forfait Santé, la durée moyenne sur un poste de résident ou encore le zonage pays du MEAE (critère « d’attractivité Â») sans oublier l’effet du change/prix.

Pour connaitre le tendanciel pour l’année à venir, l’Agence compare le barème ISVL d’octobre avec le barème théorique prenant en compte les critères mentionnés ci-dessus. Le différentiel entre le barème réel et le barème théorique détermine alors le tendanciel, à la baisse ou à la hausse. A ce propos, nous déplorons, et malgré nos nombreuses remontées faisant état d’augmentations réelles du coût de la vie, que l’enveloppe allouée à l’ISVL ne prenne pas du tout en compte la crise que nous traversons actuellement.

Pour ce qui est des loyers, une moyenne est réalisée à partir de devis fournis par l’établissement sur la base d’un logement pour 4 personnes dans des quartiers où résident habituellement les collègues et pouvant être de standing différent. Pour cette année il a été décidé soit de faire la moyenne des loyers retenus sur les 3 dernières années pour les pays qui connaissaient de grandes fluctuations, soit de ne conserver que le montant de cette année quand il était légèrement à la hausse. Pour le SE-Unsa, cela apparaît comme une mesure juste permettant de niveler de façon homogène les fluctuations plus ou moins importantes. Le SE-Unsa regrette cependant que dans de nombreux établissements il n’y ait pas eu d’échange avec les représentants du personnel sur cette question des loyers. Evidemment cela permettrait d’avoir une photographie plus juste des réalités en matière de coût du logement.

Pour le transport, la base retenue est celle d’un billet 2nde classe avec un bagage et possibilité de modifications (payantes). L’Agence choisit les vols directs quand cela est possible et sur des compagnies régulières. Là encore, le SE-Unsa demande depuis de nombreuses années à ce qu’il y ait une double étude réalisée sur le coût des billets. Nous le savons très bien, le prix annoncé en décembre pour l’été suivant ne correspond pas à la réalité de ce que paie les collègues en mai ou juin. Nous demandons ainsi à ce que soit réalisé une première enquête transport à ces dates-là et d’en faire une moyenne avec l’enquête réalisé en décembre. Les montants annoncés lors de ce dernier groupe de travail de l’année sont parfois bien trop éloignés des montants payés six mois plus tard.

A titre d’information, notons que la fourchette des variations s’est quelque peu réduite une nouvelle fois, les variations seront comprises cette année entre -8% et + 12%. On peut mettre en avant un réel effort de l’Agence pour que ces variations n’impactent pas trop les pays les plus durement touchés.

Enfin le SE-Unsa est intervenu pour que des pays qui subissaient une baisse majeure se voient moins impactés que prévus. Nous avons pu appliquer des mesures de protection pour cinq d’entre eux (comme le prévoit le fonctionnement du barème ISVL) il s’agit d’Haïti, du Tchad, de Djibouti, de la Corée du Sud et de la Norvège.

N’hésitez pas à nous contacter pour plus de précisions : hdf@se-unsa.org