Traverser une rivière en crue en sentant des galets glissants sous nos pieds : voilà la fâcheuse impression éprouvée par nombre de représentants du personnel qui, aujourd’hui, ne sentent plus seulement un déficit d’écoute de l’administration de l’agence mais se retrouvent  parfois face à une réelle défiance.

Le sol est glissant  : la loi de transformation de la fonction publique a délibérément appauvri le champ du dialogue social et imposé une réforme de nos instances de représentation qui nous laisse sceptique même si ses contours ne sont pas encore définitifs et que nous en débattons avec la direction.

Le niveau de l’eau monte : avec la multiplication des homologations et l’apparition de nouveaux établissements partenaires, la mise en concurrence avec les établissements « historiques Â» est de plus en plus tendue notamment dans les grands pays à réseau (Tunisie, Maroc...). C’est donc justement de plus de dialogue social dont on aurait besoin pour permettre le respect des équilibres éducatifs et imaginer une cartographie qui fasse la part moins belle aux braconniers de l’éducation privée à qui l’agence déroule le tapis rouge.

Les personnels ont besoin plus que jamais de reconnaissance et de valorisation de leurs métiers.

La transposition des primes fonction publique, chantier qui a été ouvert à la rentrée et sur lequel nous sommes très mobilisés, doit aboutir à des résultats concrets et tangibles.

Ainsi du paiement de la prime informatique, pour  prendre ce seul exemple, qu’on attend depuis trop longtemps.

Quand le syndicalisme se retrouve au milieu du guet, il doit avancer à petit pas pour éviter la noyade.

C’est pour cela que nous sommes attachés à toutes les victoires, même les plus modestes, et revendiquons une philosophie réformiste et pragmatique.

Vigilants et mobilisés nous restons à votre écoute. Pour ne pas laisser ce réseau être noyé sous les flots sombres de la privatisation et de son corollaire la précarisation des plus vulnérables.