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SE-UNSA 976


 Par SE-UNSA 976

CENM – Déclaration préalable d’UNSA Education

 

CENM – 11 avril 2017 – Déclaration préalable d’UNSA Education

 

 

L'Unsa Éducation Mayotte tient à faire un état des lieux de la politique académique pour l'éducation à Mayotte.

Force est de constater que les moyens humains en poste n'ont cessé de croitre depuis trois ans.

De façon corrélée, la population scolaire n'a cessé de croitre également. Ce premier constat explique l’impression de stagnation voir même d’insuffisances de moyens  alloués au vice-Rectorat. UNSA Education Mayotte tient à porter une analyse complète de la situation.

Ainsi les moyens afférents à l'éducation prioritaire et l'abondance inédite en Heures Supplémentaires sont des réalités que personne ne peut ici nier.

Ces moyens ne sont pas tous consommés, tellement ils sont importants.

Ces premiers chiffres pourraient laisser penser que tout va en s'améliorant.

 

Mais force est de constater que, malgré ces moyens important, sur le terrain, la réalité vécue par les enseignants, les équipes de direction et les partenaires de 'éducation nationale n’est pas vécue sous un angle optimiste.  Toutefosi force est de constater que l’ensemble des acteurs n’opnt qu’un seul objectif : la réussite de tous les enfants dans l’intérêt d’une société en évolution constante. L’àécole est et reste un enjeu majeur pour parvenir

Pour aller plus loin, d'autres chiffres: au JAP: 49,90 % des jeunes testés sont considérés en situation d'illettrisme. 30 % des enfants en CM2 n'ont pas le niveau CP en maitrise de la langue. Nous demandons en questions diverses ce que la Préfecture et le département mettent en place pour lutter contre l’illettrisme et l’analphabétisme qui ne touchent malheureusement pas que la population en âge de scolarité obligatoire ?

 

Autre point, la question de la formation. Le Vice-Rectorat a déployé des moyens importants pour la formation: Création d'un CASNAV pour des formations de Français Langue de Scolarisation, mise en place de l'antenne pour l'ESPE de La Réunion qui ouvre un concours dérogatoire à 90 futurs PE; déploiement de plus  3000 heures de formation continue dans le 1er et 2nd degré cette année..

Cet effort pour la formation devra se développer, se structurer pour accompagner les probables 1700 futurs contractuels dès la rentrée 2017. L’énorme travail du DéFIE depuis 3 ans mérite d’être souligné : former autant de personnels avec un déficit de formateurs exige de nous tous soutien et félicitations.

Toutefois, Unsa Éducation tient à préciser que la professionnalité et les besoins en formation qui en découlent se construisent tout autant pour les enseignants titulaires que pour les non titulaires.  Les pratiques vers le plurilinguisme, à l’inter-culturalité, à l’inclusion de tous les élèves, aux parcours transversaux, à la pédagogie différenciée, exigent une véritable formation de TOUS les personnels. Ces pratiques ne vont pas de soi. UNSA Education insiste sur la nécessaire formation continue des personnels pour un accompagnement à une professionnalité en construction. Pour cela il faudra des formateurs et de vraies politiques attractives. Au niveau indemnitaire, fiscal, statutaire. Ces revendications nous continuerons de les porter après les prochaines élections par une entrevue au MEN et au MOM dès le mois de mai.

C’est dans le même sens que nous rappellerons que le CUFR, lieu central de la formation des futurs cadres de la société maoraise et de l’Education Nationale avec la mise en route de l’ESPE, mérite toute notre attention.  Le montant du CPER 2015-2020 est seulement de 5,2 millions d’euros Ce montant alloué est à ce jour insuffisant pour compléter le bâtiment central existant. 1200 étudiants sont attendus à la prochaine rentrée contre 1000 cette année. 6 algécos feront office de classes. La fibre optique mentionnée dans le document stratégique Mayotte 2025 pour un raccordement à haut débit permettrait d’importantes économies. Elle n’est pas à ce jour d’actualité au CUFR.

Unsa Éducation alerte les partenaires de l'Éducation Nationale (Conseil départemental, mairies, associations)  du rôle majeur qui devrait être le leur pour la réussite de tous les élèves.

La signature, non actée depuis le mois de septembre 2016, du président du Conseil Départemental pour une convention entre le CD, le VR et la Matis, permettant l'acheminement de 12 mille enfants à l'UNSS, doit tous nous interpeler.

De même, le refus de certains maires à disposer des rampes d'eau à côté des écoles primaires et maternelles devrait nous mobiliser. Des enfants du 1er degré ont vu leur année scolaire amputée de plusieurs semaines dans l'indifférence générale. Après les grèves de novembre et décembre, des écoles du sud, entre janvier et mars, ne fonctionnaient, au mieux que deux fois 2 heures, au pire étaient fermées.

Ne peut-on pas, sur ce territoire, tous donner enfin la priorité à notre jeunesse ? Les écoles, les collèges, les lycées de La République ne sont-ils pas avec l’Université des lieux où le vivre-ensemble et la citoyenneté  se construisent ?

UNSA Education vous remercie.