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SE-UNSA 976


 Par SE-UNSA 976

Coup de gueule devant le départ massif des collègues du 1er degré !

 

La CAPN du mouvement interdépartemental aura lieu le 28 février. L'ensemble des OS élues à la CAPN ont les premiers chiffres.

Pour Mayotte: 134 PE demanderaient à quitter le territoire; 56 demanderaient à y rentrer.

Bien sûr ce premier chiffre demande confirmation. Nous saurons donc le 28 février dans quelles proportions se confirment ces voeux des professeurs des écoles. En effet, même si tous ceux qui demandent à partir n'obtiendront pas forcément  satisfaction (hormis ceux qui demandent leur département d'origine), force est de constater que ces chiffres révèlent un malaise profond dans le 1er degré.

Face à cet exode, quelles explications?

Les répercussions des violences sociales de mai et juin ( décasages, barrages et agressions sur les routes) ont sans aucun doute poussé, comme dans le 2nd degré, beaucoup de collègues à participer au mouvement. Ces évènements ont été pour beaucoup un véritable traumatisme.

Les troubles de mai-juin mais aussi les écoles bloquées et les pénuries d'eau cette année scolaire

Mais depuis la rentrée de septembre, le tableau ne s'est guère arrangé. Au contraire même! La grève de 9 semaines et les blocages des écoles, la pénurie d'eau et la fermeture d'un grand nombre d'écoles ont découragé beaucoup de collègues qui ont le sentiment qu'il n'est plus possible de travailler correctement pour les élèves de Mayotte.

Le pilotage parfois difficile entre les circos et certaines mairies, mais aussi le malaise profond des formateurs et des enseignants spécialisés ont accru ce sentiment de découragement.

Des freins permanents à l'attractivité: conditions de travail matérielles ou organisationnelles

Les conditions matérielles, organisationnelles et administratives dans leur métier d'enseignants, les effets désastreux d'une application de la Loi sur les rythmes scolaires à géométrie variable, peu lisible et inadaptée aux écoles en rotation sont pourtant, depuis longtemps signalés par le SE-UNSA Mayotte. Ils découragent petit à petit même les plus motivés d'entre nous. Un sentiment diffus et partagé que rien ne change vraiment s'installe durablement dans les esprits des collègues que nous représentons. Pour le SE-UNSA Mayotte, il serait grand temps de prendre la mesure de ces indicateurs.

De plus en plus de nos collègues du 1er degré demandent à nous quitter: c'est une très mauvaise nouvelle pour le territoire.

A quand une vraie mise à plat des difficultés du 1er degré?

Oui, travailler dans le 1er degré à Mayotte relève d'un véritable défi: certes passionnant, mais rendu très difficile par les dysfonctionnements multiples du territoire. Elus, collectivités territoriales, vice-Rectorat, Préfecture, tous sans distinction, devraient s'interroger et prendre des décisions concertées et suivies d'actes sur le terrain! Sans quoi, les professeurs des écoles extérieurs au territoire ne viendront plus. Est-ce cela que chacun souhaite pour les élèves de Mayotte?