Le chantier des missions des enseignants du second degré est un dossier à haut risque. Les décrets de 1950 qui fixent les obligations de service des enseignants de lycées et collèges constituent de véritables monuments.

Pourtant, 63 ans après, les décrets de 50 ont pris quelques rides. Le métier a profondément évolué. En dehors des heures de cours strictement dites, les enseignants effectuent de très nombreuses tâches qui ne donnent lieu à aucune reconnaissance. Des missions nouvelles, qui n’existaient pas à l’époque, sont venues s’ajouter à la réalité des établissements.

Pour le SE-Unsa, il faut redéfinir les obligations de service. La liberté d’organisation est une caractéristique essentielle du métier, elle doit être préservée. Les temps de concertation et de rencontres doivent être dégagés dans le service. Ils constituent de réels temps de travail, ils doivent être considérés comme tels. Les missions de coordination doivent pouvoir être intégrées dans le service quelle que soit la discipline, sur le modèle des actuelles heures de labo. Les actions de formation ou les missions pour l’établissement seraient également à prendre en compte. Par ailleurs, les conditions d’exercice particulières (ZEP par ex.) pourraient donner lieu à des allègements de service d’enseignement.

Enfin, les conditions d’exercice des TZR et des collègues en compléments de service devraient être mieux cadrées pour éviter les abus que l’on rencontre trop souvent.