L’indexation n’est pas réglée

Nous nous sommes quittés chers collègues début juillet avec un  sentiment mitigé : la mobilisation importante autour de la question de l’indexation des salaires a accouché d’une souris.

Au SE-Unsa Mayotte, la ligne était claire depuis le début du mouvement : être aligné sur la taux d’indexation pratiqué à La Réunion au nom de la cohérence géographique : soit 53%. 

Le résultat de 40% sur 5 ans ne nous satisfait pas.

L’engagement de Mme Lebranchu le 7 juillet à Mamoudzou, de mettre en paiement le rattrapage depuis le 1^er janvier à compter de fin septembre ne doit pas nous détourner des modalités de mise en place de ce nouveau dispositif de sur-rémunération. Quelque soit les statuts des personnels, rien n’est éclairci sur ce passage du décret 96 à l’indexation. Notre mission syndicale sera bien de veiller à ce que tous les personnels soient respectés dans cette mise en place.

Rentrée 1^er degré : des difficultés insupportables pour nos collègues

A cette rentrée scolaire, Mayotte connaît les même difficultés que les rentrées précédentes : dans le 1^er degré, nos collègues doivent faire aux manques stupéfiants des municipalités en termes d’entretien des infrastructures (réparations, remises en état de fonctionnement, sécurisation des classes) mais aussi en termes d’inscription des élèves. Au point que nos collègues ne savaient pas le 1^er jour  d’accueil des élèves si leurs listes d’inscrits étaient la bonne ! Cette navigation à vue est le seul fait des municipalités : cela a une incidence automatique sur les effectifs dans les écoles, et donc sur les répartitions des classes et les dotations en postes surnuméraires.

Pourtant la formation des nouveaux professeurs des écoles montre son efficacité en termes de niveau. Mais tant que l’indigence de trop d’élus locaux n’aura pas été sanctionnée, les enseignants seront sur le terrain soumis à des difficultés insupportables et décourageantes.

Pour le second degré, une nette évolution malgré un problème de capacité d’accueil accru

La rentrée entérine une évolution : 2 créations de SEGPA à Kani Keli et M’Tsangamouji ; un dispositif nouveau «  plus de maîtres que de classes » mis à la disposition des collèges pour l’alphabétisation ; un accompagnement de 2 demi-journées à la rentrée pour les collègues non titulaires suivi d’un plan de formation à leur attention : ces dossiers ont tous été défendus par le SE-Unsa Mayotte auprès du vice-recteur.

Restent cependant les même constats : déficit de places pour l’accueil des élèves, établissements engorgés, manque de professeurs titulaires, postes non pourvus malgré une augmentation du nombre d’enseignants non titulaires. Cette réalité se répète chaque année en s’aggravant toujours davantage.

Les enjeux éducatifs sur l’île imposent à l’état de prendre réellement en compte ces dysfonctionnements et d’accroître encore ces efforts pourtant déjà très importants.

Le SE-Unsa Mayotte portera haute cette exigence d’un service public d’enseignement de qualité, de la maternelle au lycée.

 

Eric HOURCADE

Secrétaire Général du Se-Unsa Mayotte