Le SE-UNSA Mayotte, soutenu par sa fédération, organisait une journée de mobilisation pour exprimer sa colère face au non-respect des engagements écrits de la période transitoire: l'abrogation du décret 96 et la remise en question du mouvement "protégé" des personnels étaient à l'origine d'une mobilisation décidée lors de l'AG du 30 septembre.

L'intersyndicale refuse notre invitation à se joindre à notre mouvement

Depuis jeudi, la section attendait une réponse à un mail que nous leur avions adressé pour savoir si une entente était possible pour définir un parcours commun. Aucune réponse ne nous est parvenue. Outre une volonté délibérée de nous isoler, nous avons assisté à de nombreuses communications cherchant à dénigrer par voie de presse le mouvement que nous avions initié dès le mois de juillet avec les problèmes découverts pour le retour des PE à l'occasion des retards de versement d'IE. Nous regrettons cette décision : de tels agissements montrent des valeurs qui ne correspondent en rien aux enjeux de cette mobilisation.

Principal objectif atteint grâce à l'intervention de nos secrétaires nationaux:une note de service plus explicite pour garantir le retour pendant la période transitoire? Réponse écrite vendredi.

Le cortège est arrivé au vice-Rectorat où un point a été fait sur les actions en cours. Le relevé de conclusions de la prénégociation a été communiqué et discuté: des points ont été repris pour l'audience qui suivait ce matin au vice-Rectorat. La section a annoncé que notre secrétaire national avait été reçu lundi par la DGRH pour alerter des risques de départs massifs si la prochaine note de service ne donnait pas des assurances plus explicites: la DGRH s'est engagée à tenir compte de notre alerte, en nous remerciant de les en avoir saisis. Ils proposeront aux organisations syndicales pour avis, probablement vendredi, une reformulation totale de la note de service du BOEN pour le mouvement des personnels enseignants ( Annexe Mayotte). Cette nouvelle mouture prendra en compte notre demande de rendre plus explicite la garantie de retour sur le département ou l'académie d'origine, et ce sur toute la période transitoire; autrement dit jusqu'en 2017.

Le second objectif concernait une demande officielle du secrétaire général du SE-UNSA à Mme la Ministre de l'Education Nationale

Nous avions convenu lors de l'AG du 30 septembre de réclamer auprès de Mme Najat Vallaud-Belkacem le respect des engagements pris par le MEN lors du renouvellement de second séjour sous décret 96. Autrement dit son maintien. Ce courrier a donc été transmis par Christian Chevalier (voir PJ). Au regard du vade-mecum qui assurait les agents d'un second séjour réglementé après 2014, nous avons donc demandé le respect de cet engagement, validé d'ailleurs par son propre cabinet. Nous savons que ce point relève de la Fonction Publique. Mais le SE-UNSA Mayotte exige à titre dérogatoire le maintien du dispositif transitoire prévu dès juillet 2013 avec la FP et les centrales syndicales. Sur ce point, nous savons que la partie n'est pas gagnée. Mais il fallait le demander. Nous attendrons donc avec impatience sa réponse.

Troisième objectif de la journée: rencontrer pour la 2nde fois en 4 jours, le DAASEN pour envisager toutes les questions sur lesquelles les collègues attendent des réponses

Le relevé de conclusion de l'entretien de prénégociations communiqué le 5 octobre( voir PJ) déclinent toutes les questions que le vice-Rectorat a fait remonter à Paris pour réponses rapides. Nous avons noté un réel optimisme chez nos interlocuteurs; ce qui est un fait nouveau. Nous avons échangé sur 2 points du mouvement: le nouveau secrétaire général a répondu qu'il porterait nos propositions à Paris en fin de semaine: en plus de la garantie de retour, nous demandons l'assurance aux collègues nommés à Mayotte d'être prioritaire sur tout autre voeu de retour que son département ou académie d'origine. Le second point concerne le mouvement intra: nous soutenons l'idée que l'affectation "Mayotte" prévale au calcul de l'ancienneté quelles que soient les éventuelles différentes affectations durant le séjour sur le territoire. Ainsi les collègues n'auraient pas un calcul d'ancienneté de poste dégradé mais maintenu au regard de sa durée de séjour. Ce dernier point, nous l'aborderons à nouveau à l'occasion du groupe de travail réuni jeudi prochain par Mme le vice-Recteur avec toutes les organisations syndicales pour échanger sur la problématique de l'attractivité.

Une journée positive pour l'UNSA Education

La délégation UNSA Education est donc sortie de cette audience de 50 mn, rassurée sur la question du retour. Le vice-Rectorat ayant confirmé la prise de conscience à Paris des enjeux qui se jouaient à Mayotte pour le mouvement des personnels enseignants. La méthode choisie de travailler en amont de cette journée avec nos secrétaires nationaux montre que nous avons fait des choix efficaces. Une feuille de route tenue après un engagement pris lors de l'AG du 30 septembre.  Nous restons évidemment mobilisés pour le respect des engagements tenus lors du renouvellement de 2nd séjour pour les 376 collègues. Une réponse au courrier à la Ministre de l'Education Nationale sera transmise à la section par nos secrétaires nationaux.