Face à la mobilisation de la profession et plus largement de la communauté éducative contre le plan Choc des savoirs et ses groupes de niveau, la ministre Belloubet vient d’annoncer des évolutions notables du dispositif prévu.

Pour le SE-Unsa, c’est une première victoire contre la politique éducative anti-égalité des chances du Président.

 

La disparition de la notion de niveau met fin à l’idée du tri social des élèves et par conséquent au risque majeur de prédétermination des parcours. Le niveau disparaît au profit du groupe qui correspond davantage aux besoins des élèves comme aux méthodes d’accompagnement adaptées des personnels de l’éducation.

 

L’introduction d’une dérogation à l’organisation continue en groupe, sur l’année, permettrait les retours en classe de référence selon les besoins évolutifs des élèves et les choix pédagogiques des équipes.

 

Si les textes réglementaires devaient être publiés d’ici quelques jours avec ces éléments, il reste pour le SE-Unsa des garanties à obtenir pour une mise en Å“uvre cohérente et des moins difficiles : temps dégagé aux équipes pour préparer la rentrée, consignes claires sans enfermement, souplesse d’organisation, accompagnement des équipes et confiance dans leurs choix, ainsi que moyens supplémentaires, devront indispensablement accompagner l’évolution du dispositif.

 

Le SE-Unsa reste lucide sur la part des moyens défaillants qui a conduit la ministre à revoir la copie des groupes de niveau, comme sur la politique éducative macronienne fermement ancrée. Le SE-Unsa reste opposé à l’ensemble des mesures du Choc des savoirs.