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GĂ©nĂ©ralisation annoncĂ©e du dispositif « 2h supplĂ©mentaires de sport au collège » : le ministère ignore les craintes de la profession
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Le ministre a acté la généralisation pour la rentrée prochaine des 2h supplémentaires de sport au collège, un dispositif pourtant expérimental et qui n’a débuté qu’il y a quelques semaines dans certains établissements sélectionnés.
 
 
Un dispositif qui dérange
 
Les deux heures de sport supplĂ©mentaires au collège, telles que dĂ©finies dans la note de service du 26 aoĂ»t 2022, s’appuient sur le constat que la pratique sportive des jeunes a connu une baisse considĂ©rable, accentuĂ©e par la pandĂ©mie de Covid. Il est prĂ©conisĂ© de prĂ©voir des crĂ©neaux de deux heures dans les emplois du temps des Ă©lèves afin qu’ils puissent exercer une activitĂ© physique et sportive sur le temps pĂ©riscolaire, soit dans les installations des Ă©tablissements (en dehors des heures de pratique sportive EPS et de l’association sportive scolaire), soit en dehors de l’établissement (clubs, notamment). Ces activitĂ©s sont encadrĂ©es par des « partenaires sportifs Â» ou par les enseignants d’EPS eux-mĂŞmes, alors rĂ©munĂ©rĂ©s sous le rĂ©gime du cumul d’emplois.
 
Si nous ne contestons pas la nĂ©cessitĂ© d’accroĂ®tre la pratique physique et sportive de nos Ă©lèves, nous nous inquiĂ©tons des possibles dĂ©rives d’une externalisation de cette pratique et nous interrogeons sur la place des enseignants d’EPS, dĂ©jĂ  très investis sur la question, notamment dans le cadre des activitĂ©s de l’UNSS, Ă  travers leur fonction d’animateurs des associations sportives. 
 
 
Une généralisation hâtive
 
Lors du dernier CA de l’UNSS dont le SE-Unsa est membre, la DGesco nous avait assuré qu’il n’était pas question de généraliser un dispositif qui n’aurait pas fonctionné. Présumer du succès d’un dispositif et annoncer sa généralisation dès le début du mois de janvier alors qu’il n’a véritablement démarré qu’à la rentrée des vacances de la Toussaint nous semble un peu précipité, d’autant plus que ces deux heures de sport n’ont été expérimentées que dans une poignée de collèges dans chaque académie, pour la plupart bien équipés en installations sportives ou situés à proximité de clubs.
 
Surtout, la gĂ©nĂ©ralisation du dispositif Ă  l’ensemble du territoire sans concertation des personnels et de leurs reprĂ©sentants, sans bilan dĂ©taillĂ© et argumentĂ©, laisse de nombreuses questions sans rĂ©ponse : nombre d’élèves concernĂ©s, nombre de PEPS et d’intervenants extĂ©rieurs impliquĂ©s dans le dispositif par Ă©tablissement, lien avec le projet d’établissement, place de l’UNSS, part des installations intĂ©rieures et extĂ©rieures Ă  l’établissement, coĂ»t pour les familles… Nous avions pourtant dĂ©jĂ  alertĂ© dès septembre sur ces zones d’iombre. 
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Une fois encore, le ministère communique sa décision par voie de presse sans s’adresser à la profession, une méthode éprouvée qui ne témoigne pas d’une grande considération envers les enseignant·es d’EPS.
 
Les deux heures supplémentaires de sport au collège ne réduiront pas les inégalités territoriales en matière d’accès aux installations sportives.
 
L’absence de cadrage rigoureux du dispositif, qui sera donc imposé à l’ensemble des collèges dès la rentrée prochaine, ne fait qu’accentuer notre inquiétude.
 
Le SE-Unsa continuera d’interroger le ministère et de relayer les préoccupations des collègues.

 

 
 
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