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Article du café pédagogique sur la position du SE-UNSA à la rentrée face aux décisions Blanquer
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RentrĂ©e sous tension pour le Se-Unsa 

 

"C'est une rentrĂ©e sous tension avant tout du fait de la politique menĂ©e par le ministre". Habituellement modĂ©rĂ©,  le Se-Unsa a clairement critiquĂ© l'action ministĂ©rielle le 30 aoĂ»t. Le second syndicat des enseignants  souligne les "motifs d'agacement" des enseignants et prĂ©dit des tensions si le ministre dĂ©veloppe du caporalisme ou ne respecte pas les engagements de l'Etat sur les carrières. StĂ©phane Crochet, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Se Unsa et Claire Krepper, secrĂ©taire nationale, ont fait le point sur l'application des accords de revalorisation et pris position sur la rĂ©forme du bac.

 

Caporalisme et  esprit revanchard

 

"Le ministre multiplie les annonces et tente de lancer des polémiques... Bien qu'il dise vouloir fédérer sur les questions d'éducation il semble qu'il veuille prendre sa revanche". Stéphane Crochet, secrétaire général du Se Unsa, dénonce fortement les petites phrases et les premières décisions du nouveau ministre de l'éducation nationale. "Il passe son temps à essayer de ressusciter le passé", explique-t-il.

 

Pour le syndicat, les motifs d'irritation des enseignants sont nombreux. Le Se Unsa estime que JM Blanquer "a des idĂ©es prĂ©cises sur ce qui doit ĂŞtre fait de façon systĂ©matique dans chaque classe car il dĂ©tient les solutions dont il est sur". Face Ă  ce ministre bardĂ© de certitudes, le syndicat craint le retour du caporalisme  pĂ©dagogique, une situation que G de Robien , dont JM Blanquer Ă©tait le directeur adjoint de cabinet, avait bien installĂ©. "Le ministre tente de dĂ©possĂ©der les enseignants de leur expertise et de leur pouvoir de dĂ©cision".

 

L'avenir du PPCR

 

Second motif "d'agacement", la carrière. "Le ministre et son cabinet ne disent rien sur la mise en oeuvre du PPCR", explique S Crochet. "Darmanin a mis en doute son application mais trop de choses sont dĂ©jĂ  enclenchĂ©es". Pour S Crochet, le reclassement, qui Ă©tait prĂ©vu au 1er septembre par cet accord de revalorisation, aura lieu. Techniquement c'est trop tard pour faire machine arrière.  Par contre le syndicat n'a aucune nouvelle de la crĂ©ation du nouveau grade "classe exceptionnelle" qui est lui aussi prĂ©vu pour le 1er septembre. LaĂ«titia Barel, secrĂ©taire nationale, souligne que les rĂ©unions de concertation n'ont pas eu lieu.  On voit mal comment il serait possible de le mettre en place.

 

Rupture pédagogique

 

Mais c'est aussi la pédagogie de JM Blanquer qui dresse le syndicat vent debout contre le ministre. Il dénonce le retour en arrière effectué par le ministre. Même le dédoublement des CP est critiqué. "Les effectifs réduits doivent être accompagnés d'une pédagogie du petit groupe", explique C Krepper. "Si ce n'est pas le cas, on aura rendu la classe moins fatigante pour les enseignants mais il n'y aura pas d'impact pour les élèves".

 

Le Se Unsa dénonce aussi la suppression des maitres surnuméraires (PDM). "Le ministre dit vouloir les évaluer mais il a déjà décidé leur suppression". Elle va isoler davantage les enseignants qui avaient commencé à travailler en équipe avec les PDM.

 

Enfin le Se Unsa s'inquiète aussi des conditions de mise en place des dédoublements. Où les postes seront-ils trouvés ? "L'opération CP à 12 se fera au détriment d'autre chose", affirme S. Crochet. "On peut raisonnablement s'inquiéter pour les postes de remplaçants et de rased".

 

L'évaluation de CP et 6ème lancée par le ministre leur semble "sans intérêt" : elle n'apprendra rien aux enseignants qui font déjà leur propre évaluation. Elle inquiètera les familles. C Krepper ironise sur la conception des tests : en CP 4 séances de 20 mn sur papier par exemple. Le syndicat craint aussi à terme que les données remontées soient un jour utilisées pour évaluer les professeurs ou les établissements, à l'image des évaluations Blanquer sous Chatel.

 

Non à la sélection pour entrer dans le supérieur

 

Le syndicat prend aussi une position très ferme sur la rĂ©forme du bac et d'Apb. "Avec le bac professionnel en 3 ans , on a crĂ©Ă© de l'espoir pour de nombreuses familles de bacheliers professionnels", explique C Krepper. "Tout le monde savait qu'un grand nombre de bacs pros poursuivrait des Ă©tudes supĂ©rieures. Cela n'a pas Ă©tĂ© anticipĂ©. Au Se Unsa, on ne veut pas entendre parler de sĂ©lection Ă  l'entrĂ©e dans  le supĂ©rieur tant qu'il n'y aura pas de rĂ©ponses aux demandes des bacheliers professionnels et technologiques".

 

Le Se Unsa vote fermement la dĂ©fiance envers le nouveau ministre. "Le ministre Ă©lectrise les enseignants" souligne S Crochet.  "Mais c'est une Ă©lectricitĂ© qui mène Ă  la lassitude".

 

François Jarraud

 

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