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Article vousnousils - Rythmes scolaires : « un retour en arrière sans évaluation pour les élèves fragiles » (SE-Unsa)
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Le SE-Unsa, qui a voté contre le décret proposé par Jean-Michel Blanquer sur les rythmes scolaires, réclame la mise en place, "dès septembre", d’une évaluation "pour comparer l’impact des deux types d’organisation de la semaine qui devraient cohabiter".

Les CM1-CM2 de Soledad Messiaen en plein exercice.

Les CM1-CM2 de Soledad Messiaen en plein exercice.

Le 8 juin 2017, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale, a présenté aux syndicats d’enseignants, réunis au CSE (Conseil Supérieur de l’Education), un projet de décret sur les rythmes scolaires.

21 membres du CSE ont voté pour (notamment le SNUipp-FSU et le SNALC), et 35 membres ont voté contre – parmi eux la FCPE, et le SE-Unsa. Ce dernier syndicat a depuis publié un communiqué sur son site pour expliquer son vote.

Pour le deuxième syndicat d’enseignants de France, le décret proposé par Jean-Michel Blanquer « ouvre la voie à un énième retour en arrière sans évaluation, et sans permettre de poser un regard partagé sur ce qui est bénéfique pour les apprentissages des élèves, surtout les plus fragiles Â».

« Le sentiment donné aux familles que l’on bricole avec l’emploi du temps de leurs enfants « 

Les CM2 de Soledad Messiaen sont en binômes pour faire les exercices de français.

Les CM2 de Soledad Messiaen.

Selon le syndicat, le projet du ministère n’est qu’un « nouveau changement de pied Â», qui « donne le sentiment aux familles que l’on bricole avec l’emploi du temps de leurs enfants sans vraiment savoir ce qui leur est le plus favorable Â».

Le SE-Unsa regrette notamment « cette entrée par la permission donnée au local de réduire de 20% le nombre de matinées de classe, mais s’interdisant d’interroger nationalement le nombre annuel d’heures d’enseignement qui demeure très élevé et l’organisation du travail des enseignants qui est très lourd Â».

Le syndicat réclame ainsi la mise en place, « dès septembre Â», d’une évaluation « pour comparer l’impact des deux types d’organisation de la semaine qui devraient cohabiter. Â» Pendant le CSE, il a aussi demandé le maintien du fonds de soutien aux collectivités « au-delà de 2019 Â».

« Une anticipation minimale Â»

Le CSE ayant un avis uniquement consultatif, le ministère n’est pas obligé de tenir compte de son vote défavorable. Le 21 juin, il sera examiné par le Comité technique ministériel (CTM) de l’Education nationale, qui compte dans ses rangs 15 représentants de syndicats (FSU, UNSA Education, FNEC-FP FO, CGT Éduc’action, Sgen-CFDT, SNALC)… et qui a également un rôle consultatif.

« Il devrait donc pouvoir s’appliquer dès septembre, la publication au Journal Officiel pouvant intervenir à la suite du CTM, dans des délais qui mettent à nouveau la communauté éducative sous tension Â», déplore le SE-Unsa, qui craint « des conséquences sur l’organisation des familles, des enseignants et des personnels engagés sur le temps périscolaire entre autres Â».

Ecole primaire en France, salle de classe / Licence CC Wikimedia / par Marianna

Ecole primaire en France, salle de classe / Licence CC Wikimedia / par Marianna

Afin de « permettre une anticipation minimale Â», le syndicat demande aux administrations locales de « donner le le plus tôt possible l’ensemble des éléments permettant de prendre en compte les propositions des communautés éducatives formulées en conseil d’école (calendrier, modalités, date d’effet). Â»

« Le â€˜Ã  chacun son choix’  ne doit pas se transformer en ‘chacun pour soi' Â»

Lors du CSE, Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa, a déclaré à Jean-Michel Blanquer que son syndicat ne « dit pas que tout est parfait dans la nouvelle architecture dessinée par la Refondation, mais qu’elle est à peine à l’œuvre, et qu’elle n’a pas encore eu le temps de porter ses fruits. Â»

« Nous sommes convaincus que 20% de matinées de classe en moins pour les élèves les plus jeunes est préjudiciable à ceux qui ont le plus besoin d’école Â», a-t-il ajouté.

« Nous ne sommes pas défiants a priori, mais vigilants Â», conclut Stéphane Crochet, qui prévient : Â« nous voulons que le ‘à chacun son choix’  ne se transforme pas en outil d’un ‘chacun pour soi’ dont les perdants sont toujours les mêmes avec de terribles conséquences démocratiques. Â»

Fabien Soyez

 
 
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