Voici les chiffres du mouvement interacadémique et des permutations:

Pour le 1er degré: ça devrait aller mieux!

Création de 118 ETP, 38 sortants pour 35 entrants. 180 néo-titulaires prendront leur 1er poste à la rentrée. 25 départs à la retraite sont prévus.

Pour le 2nd degré: les créations de postes ne verront pas une arrivée suffisante d'enseignants titulaires

Création de 176 ETP. 245 sortants pour 325 sortants. Ces chiffrs ne comptabilisent pas les détachements pour l'étranger. Il est donc vraisemblable que le déficite dépasse largement les 150 postes à la rentrée 2017.

Besoins pour la formation non comblés

Pour le SE-UNSA Mayotte, dans un contexte académique de créations massives de postes, l'augmentation du taux de collègues non formés exige un accompagnement en formation important. Il n'est pas certain que le vice-Rectorat ait les moyens de cette ambition. La formation risque de souffrir du déficit d'attractivité du territoire. Pour le SE-UNSA Mayotte, quand la moitié des enseignants du 2nd degré est désormais présentée aux élèves sans formation initiale, le vice-Rectorat doit avoir de vrais moyens en formation. Ce ne sera pas le cas.

Pas de revoyure comme prévu à Paris pour l'attractivité: est-ce que tout le monde se cacherait derrière les urgences de la pénurie d'eau?

Le Ministère des Outre-Mer s'était engagé à une dernière réunion de revoyure avec les organisations syndicales courant mars. Aucune date n'est prévue à ce jour. Cette négligence apparait comme un signe négatif face aux difficultés du service public d'éducation à Mayotte. Est-ce une conséquence des impératifs pourtant bien mal gérés de la crise de l'eau ou bien un opportunisme de circonstances qui permet à chacun de se dérober?