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Coup de gueule des secrĂ©taires administratifs de l’Educ. nationale et de l’enseignement sup’
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DĂ©claration Ă  la CAPN des SAENES du 18 octobre 2016

Madame la Présidente,

Mesdames, Messieurs, chers collègues,

 

« Il ne faut pas ex-aspĂ©rer, il faudrait es-pĂ©rer. L’exaspĂ©ration est un dĂ©ni de l’espoir Â» StĂ©phane Hessel.

  Et pourtant !

Depuis des annĂ©es, nos collègues SAENES attendent que le devenir du corps des B soit examinĂ©. Nous disons examinĂ© et pas « toilettĂ© Â».

Depuis des annĂ©es, depuis le NES de 2010 : rien ou presque. De simples ajustements liĂ©s Ă  des rĂ©formes qui ont touchĂ© les attachĂ©s et les adjoints :

  • En 2013 c’est le  CIGeM des attachĂ©s qui devait impacter le passage de B en A.
  • En 2014 et 2015, c’est la rĂ©forme des grilles des adjoints administratifs, qui Â« contraint Â» Ă  une mise « hors d’eau Â» des bas Ă©chelons du B.
  • Ajoutons Ă  « si peu Â», les effets d’une annonce ministĂ©rielle vague et ambigĂĽe, d’un plan de requalification qui met des annĂ©es Ă  ĂŞtre mis en Ĺ“uvre !
  • Ajoutons Ă  cela l’application de l’accord « PPCR Â». Parcours Professionnels, Carrières et RĂ©munĂ©rations, assorti d’un « prioritairement  pour les SAENES Â», dès 2016 ! Nous vous laissons juges : attribution de six points d’indice en abattant 278€ de primes correspondant Ă  cinq points ; si le symbole de cette mesure est fort, nĂ©anmoins il est quasiment nul en terme «  effet fiche de paye Â»
  • En 2017 et 2018, le reclassement qui accompagne la rĂ©vision des grilles s’effectuera souvent Ă  l’échelon infĂ©rieur et se traduira par un allongement de la durĂ©e dans chaque grade. Par ailleurs, le gain d’indice se limitera Ă  moins de six points en moyenne en 2017 et en 2018.

La position de l’UNSA est claire, mais elle ne doit pas ĂŞtre interprĂ©tĂ©e. C’est oui Ă  l’accord PPCR, car en ces temps bien difficiles pour notre pays, un « peu Â» est mieux que rien, mais il ne faut pas « exaspĂ©rer Â» ou dĂ©sespĂ©rer pour autant les collègues de la catĂ©gorie B.                       

   Pour nous, SAENES, le compte n’y est pas.

Lors de notre congrès national en juin dernier, Laurent Escure pour l’Unsa-Education, Luc FarrĂ© pour l’Unsa Fonction Publique et bien sĂ»r Jean Marc BĹ“uf secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral A&I-Unsa  ont tous fait le mĂŞme constat : il y a un malaise chez les SAENES et ce malaise est croissant.

Il ne se passe pas un jour, oĂą nos collègues nous expriment leur colère, nous interpellent : Quelles perspectives ? Quelle carrière ? Quel avenir pour nous ?

Depuis des annĂ©es, Ă  chacune de nos dĂ©clarations, de nos interventions, vous-mĂŞme Madame la PrĂ©sidente, ou vos prĂ©dĂ©cesseurs,  rĂ©pondez que nos revendications relèvent du ministère de la fonction publique, que vous entendez bien nos demandes, mais que cela ne se dĂ©cide pas au niveau du ministère de l’éducation nationale…pourtant, sauf erreur de notre part, le CIGeM des B n’est toujours pas mis en Ĺ“uvre, la gestion du corps relève donc bien encore du niveau ministĂ©riel.

   Pour A&I-Unsa il y a urgence Ă  agir !

Une réflexion est à mener, des orientations sont à définir et des décisions sont à prendre.

C’est lors de cette CAPN qu’un échange sur le bilan social des SAENES aurait permis d’amorcer cette réflexion. Hélas, ce document que nous réclamons depuis plusieurs années (le dernier élaboré par vos services date de 2011), n’est manifestement pas à l’ordre du jour.

Il ne s’agit pas pour nous de blâmer nos collègues de la DGRH, à tous les niveaux, mais plutôt de mettre en évidence l’incapacité du service à répondre aux attentes légitimes des représentants des personnels.

Oui « la casse de l’emploi public Â» a des consĂ©quences !

Au-delĂ  de ces politiques de suppression massive de l’emploi  public qui n’ont pas Ă©pargnĂ© notre ministère et le corps des SAENES, notre constat gĂ©nère son lot de questions :

  1. La reprĂ©sentation du B :
  • Quelle est l’évolution du corps des B au plan des effectifs dans la fonction publique et dans notre ministère ?
  • Quelle est l’évolution du pyramidage des trois corps (C, B et A) ? Est-elle accompagnĂ©e par notre ministère?
  •  Quelle est la rĂ©partition entre les trois grades au sein du corps des SAENES ?         
  1. Les missions du B :

Que dit le dĂ©cret n° 2010-302 du 19 mars 2010 fixant les dispositions statutaires pour les secrĂ©taires administratifs, chapitre 1er articles 2 et 3 ? Si le corps comprend trois grades, l’article 3 distingue clairement les missions dĂ©volues Ă  la « classe normale Â» et celles dĂ©volues aux « classes supĂ©rieures et exceptionnelles Â» rĂ©unies. OĂą en sommes-nous aujourd’hui ? :

  • Près de 20% des collègues de la classe normale exercent des missions relevant des grades supĂ©rieurs, voire du corps supĂ©rieur.
  • La quasi-totalitĂ© des emplois d’encadrement ou Ă  responsabilitĂ©/technicitĂ© particulière, occupĂ©s par des SAENES, relève du corps supĂ©rieur.          

Quelles mesures sont envisagĂ©es par notre ministère  pour que cesse cette exploitation de nos collègues qui exercent des missions qui relèvent du grade ou du corps supĂ©rieur ?          

 Quelle sont les propositions de notre employeur sur ce sujet ?

  A minima, il est urgent d’augmenter les ratios pro/pro. Il est urgent d’avoir une politique de requalification ambitieuse.

  1. La carrière :
  • Un dĂ©roulĂ© de carrière sur 37 Ă©chelons et 31 annuitĂ©s en 2015 et 2016 qui se rĂ©duit Ă  30 annĂ©es en 2018 avec PPCR.
  • La disparition de l’avancement accĂ©lĂ©rĂ© d’échelon en 2016
  • Des ratios pro/pro qui n’évoluent pas suffisamment pour donner un nouvel Ă©lan Ă  la carrière de nos collègues de classe normale et supĂ©rieure.
  • Une liste d’aptitude de C en B, inadaptĂ©e qui ne permet pas de tirer tout le bĂ©nĂ©fice de compĂ©tences du corps des adjoints.
  • Une politique de requalification des emplois bien insuffisante, pour ne pas dire inexistante dans certaines acadĂ©mies et dont nous attendons toujours le bilan.
  • La mobilitĂ© : notre gestion est obsolète. Un seul mouvement oĂą les autres agents de la fonction publique en ont au moins deux. Une passivitĂ© coupable face Ă  une BIEP qui vide les CAP de leurs compĂ©tences, dĂ©stabilise les services et pĂ©nalise les collègues.                           

Que propose notre employeur pour remĂ©dier Ă  cela ?        

  1. Les rĂ©munĂ©rations :

Le dégel du point d’indice (2 fois 0.6%) a mis un terme à la perte de pouvoir d’achat dont tous les fonctionnaires ont été les victimes.

Cependant, mĂŞme avec la mise en Ĺ“uvre des grilles indiciaires de PPCR pour les SAENES,  le « tour de passe/passe Â» des reclassements se traduira concrètement par un gain qui n’excèdera pas les 3 Ă  4 points par an en 2017 et 2018. OĂą est l’embellie ?

La « prioritĂ© Â» soi-disant donnĂ©e Ă  la catĂ©gorie B se rĂ©sume Ă  : agir vite mais au bout du compte sans revalorisation rĂ©elle comparativement aux corps des adjoints ou des attachĂ©s.

Alors, quelles sont les perspectives de rĂ©munĂ©ration pour le B ?

« RĂ©inventons la catĂ©gorie B ! Â»

La tâche est d’autant plus vaste que le challenge est beau.

Notre projet A&I-Unsa répond aux questions que nous vous posons, aux questions que nous avons posé tout au long de cette déclaration à notre employeur.

Nos collègues attendent autre chose de leur ministère qu’un report à la prochaine CAP, ou la promesse d’un groupe de travail traduisant l’aveu d’une totale impuissance.

Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs, chers collègues, les personnels que nous représentons ici sont las et désabusés. Ils peinent depuis des années à cause des suppressions de postes, des restructurations. Ils peinent depuis des années à cause d’un employeur qui semble se désengager, qui semble de plus en plus indifférent.

La volontĂ© de rĂ©former et de  moderniser le service public ne se retrouve pas dans le RIFSEEP. La volontĂ© de rĂ©former et de moderniser ne s’exprime pas dans la BIEP, la volontĂ© de rĂ©former et de moderniser ne passe pas par la prĂ©carisation et les suppressions de postes…

En ces temps oĂą le « fonctionnaire bashing  Â» est Ă  la mode, nos collègues ont plus que jamais besoin de soutien et d’encouragements.

Pas des mots ! pas d’artifice !

des actes ! du concret, de la volontĂ© !

Plus que jamais, A&I-Unsa, attaché à un service public de qualité, où tous les personnels ont leur place sera une force de propositions et de progrès.

Les commissaires paritaires nationaux SAENES  A&I-Unsa

 
 
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