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Le SE-UNSA Mayotte et sa fĂ©dĂ©ration UNSA Education disent STOP Ă  ces journĂ©es d’expulsions de clandestins
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Un tract inqualifiable à Bouéni qui circule depuis 15 jours, en toute impunité dans le sud de l'île

Le SE-UNSA Mayotte a réagi fin avril au tract inqualifiable diffusé à Bouéni et à Kani Keli pour préparer une journée d'expulsions de clandestins ce dimanche 15 mai. Avec l'ensemble des syndicats d'UNSA Education, nous avons souhaité alerter la Préfecture, puis faute de réponses rapide, dénoncé via les médias ( Journal de Mayotte, Kwezi) sur ce qui nous apparaîssait être une escalade inconcevable dans un territoire de la République.

Une réponse de la Préfecture 15 jours après notre mail après de multiples relances

Nous avons interpellé la Préfecture en exigeant une réponse face à ce tract passible à nos yeux, de poursuites pour incitations à la haine et aux violences. La Préfecture a répondu aujourd'hui par téléphone, à notre courrier pour faire savoir à UNSA Education quelle seront ses mesures pour cette journée programmée dimanche. "Faute de demande officielle d'autorisation de rassemblement faite à la Préfecture, celle-ci ne peut être interdite. Par contre, elle ne peut être autorisée; la présence importante des forces de l'ordre sera missionnée à Boueni à cette intention."

Expulsions illĂ©gales Ă  Choungui  - actions de la PrĂ©fecture

Hier la directrice de cabinet a demandé à ce que la maison du département à Kani Keli accueille les "décasés". Des habitants se sont opposés à cette décision. C'est au milieu d'une 3ème nuit au bord de la route que ces familles régulières ont été réparties sur l'île par l'association des comoriens d'Anjouan. Le rappel à la Loi a été réalisé aux maires de Kani Keli et Bouéni ainsi que leurs obligations de 1er magistrat de leur commune: "les expulsions faites à Choungui sont totalement illégales", a répété la Directrice de cabinet du Préfet. Aujourd'hui, les maires de Bandrélé et Bouéni étaient rencontrés à nouveau par les cadres de la Préfecture dans la perspective des expulsions programmées ce week-end.

Autres alertes d'UNSA Education Ă  Mayotte

UNSA Education a alerté le vice-Rectorat de la situation d'élèves devenus du jour au lendemain sans domiciles et sans parents. D'autres élèves étant déplacés à l'autre bout de l'île.

Nous avons également participé lundi, à l'initiative de la CIMADE à un courrier des associations à l'attention du Préfet, pour protester contre ces expulsions.

Dans la lettre de la CIMADE, d'UNSA Education et des associations signataires, nous répétons notre position: "l'Etat ne peut rester plus longtemps simple observateur de telles pratiques d'expulsions"

"(...)Le 20 mars, à l’occasion de de la journée d’expulsion menée par le collectif de Poroani, un dispositif renforcé de gendarmerie a été mis en place. Sa finalité était de s’assurer qu’aucune violence à la personne ne soit commise mais pas d’empêcher de tels agissements.

A la lumière de ces éléments, il nous semble important de rappeler que l’État français n’est pas seulement garant de l’intégrité physique des êtres humains qui vivent sur le territoire qu’il administre. L’atteinte aux biens, la démolition de domiciles en dehors de tout cadre légal, les obstacles à la scolarisation d’enfants, sont autant d’éléments dont l’État français doit se préoccuper.

Et ce mĂŞme si ces atteintes aux droits touchent des ressortissants Ă©trangers.

Un nouveau collectif d’habitants organise, ce 15 mai, une action similaire sur la commune de Boueni. Ces informations ont été diffusées dans le village par voie d’affichage et relayées dans la presse (ci-joint les affiches). Nous précisons que la mairie de Boueni joue un rôle particulier dans l’organisation de ce collectif puisque les locaux municipaux sont utilisés comme lieu de réunion du dit collectif.

Monsieur le PrĂ©fet, les associations signataires espèrent compter sur une intervention de votre part afin que les lois française soient respectĂ©es : l’État ne peut rester simple observateur face au  dĂ©veloppement et Ă  la systĂ©matisation de telles pratiques."

Alertes Ă  Paris et Ă  Bruxelles

Pour finir UNSA Education a alerté lundi par courrier la ligue des droits de l'Homme, la Cour Pénale Internationale Européenne, et la structure nationale de l'UNSA.

La position d'UNSA Education

Le droit et seulement le droit doivent prévaloir sur un territoire de la République. UNSA Education considère qu'il est temps que l'Etat le rappelle à tous dans l'intérêt de la population de Mayotte.

Cette situation est la consĂ©quence d'une dĂ©gradation accĂ©lĂ©rĂ©e du climat social: il est grand temps que Paris en prenne conscience et règle les problĂ©matiques sociales, Ă©conomiques et migratoires.  Mayotte est devenue un centre de rĂ©tention administrative Ă  ciel ouvert. ArrĂŞtons de nous mentir. La problĂ©matique migratoire doit ĂŞtre traitĂ©e en prioritĂ©. La population maoraise a Ă©tĂ© très patiente: elle ne peut plus attendre sur ce point. Sans quoi nous irons vers un territoire de non droit.

Affiche salle des profs en PJ


 
 
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