Monsieur le Directeur Académique,
Nous voici réuni.e.s en CAPD. C’est la seule CAPD qui nous reste avec celles des recours temps partiels et disponibilités du mois de juin. Nous avons perdu notre statut de commissaire paritaire. Le dialogue social au niveau national est mis à mal. Le SE UNSA 95 note, a contrario, que la DSDEN du 95 réalise des efforts pour limiter cette casse : présentation de la circulaire du mouvement intra, Groupes de Travail Ecole Inclusive et Evaluations d’établissements et audiences bilatérales et intersyndicales.
Les annonces budgétaires de la semaine passée ne nous donnent pas beaucoup d’espoir d’amélioration des conditions de travail des équipes pédagogiques du département. Les 138 millions d’euros au sein du programme 140 montrent bien la volonté de casser les collectifs de travail en donnant plus de PACTE pour la RS 2024 car trop peu de collègues seront présent.e.s face aux classes. Faute de candidats l’Académie est obligée de réaliser un second concours. Ces annonces ne permettront pas un recrutement massif nécessaire pour les élèves de la Nation et spécifiquement de notre département. Le ministre de l’économie annonce des suppressions de postes dans l’éducation quelques semaines après l’annonce de créations afin de permettre la réalisation des mesures annoncées par le ministre de l’éducation nationale…devenu depuis chef du gouvernement. Cela génère une confusion certaine.
Le SE UNSA 95 dénonce également la baisse des crédits consacrés à la transition écologique, qui devaient permettre, enfin, de lancer la rénovation du bâti scolaire. L’UNSA Éducation questionne la politique court-termiste d’un gouvernement – « excel » qui regarde l’éducation, la formation, la recherche, la jeunesse et les sports par le petit bout de la lorgnette, là où les transitions de notre société nécessitent des choix forts, des investissements lourds et des choix politiques durables.
La polémique des carnets JO est légitime. Un mail hiérarchique a été envoyé afin de trouver un local sécurisé pour les sommes associées dont les écoles ne sont pas pourvues. Cela témoigne une fois de plus de la méconnaissance et de la déconnexion de notre ministère. A-t-il une seule idée de ce qu’est un bâtiment public d’école du premier degré ? Pour le SE UNSA 95, il n’est pas possible de dépenser de telles sommes alors que les AESH pourraient être augmentées. 18 millions d’euros minimum ont été nécessaires pour l’envoi de cette plaquette. Et que penser à titre pédagogique la remise d’une pièce 2 euros à des élèves de primaire est contraire aux valeurs de la République. Est-ce notre rôle ? Pour le SE UNSA 95 c’est non !
Pour le SE-UNSA 95, l’évaluation doit en premier lieu permettre de valoriser le travail et l’investissement des personnels sur l’ensemble de leur carrière. L’évaluation de la valeur professionnelle doit répondre à l’attente de la profession en matière de reconnaissance et de développement professionnel. L’évaluation doit aussi concourir à l’amélioration des pratiques individuelles et collectives, notamment par des actions de formation concrètes adaptées aux besoins des individus. Les appréciations finales doivent refléter la valeur professionnelle des agents : elles ne doivent plus être contingentées ni immuables. Par ailleurs, les avis portés sur la valeur professionnelle doivent être consultables par chaque agent de façon permanente. Ce processus, aux facettes multiples et complémentaires, requiert des évaluateurs formés et un cadre respectueux des personnels évalués et de leurs missions.
Nous notons que 2 collègues ont saisi la CAPD. Cela pose plusieurs questions :
-Les avis définitifs ont été à la hauteur des RDV de carrière ?
-Les collègues ayant saisi le Directeur Académique ont vu leur avis changés en amont ?
-Les collègues ne se saisissent-ils pas du recours par peur ? Par méconnaissance ? Par défiance ?
Depuis votre arrivée Monsieur le Directeur Académique, le SE UNSA 95 a noté une évolution positive de cette CAPD. C’est bien la première fois lors de la CAPD 2023 que les critères ont été expliqués aux OS. Nous l’attendions. Désormais, il faut que cela soit diffusé aux collègues par les canaux officiels et présentés en amont des RDV de carrière.
Se pose à présent la question du calendrier des opérations. Combien de temps les collègues étant promu.e.s aux échelons concernés devront-ils attendre pour la mise en paiement de leur promotion ? Cela se fera-t-il avec effet rétroactif ?
La classe exceptionnelle, que l’accord PPCR de 2017 a crée grâce à la signature de l’UNSA Education est mise à mal par la note de cadrage pour la RS 2024. Le SE UNSA 95 s’interroge donc légitimement sur les critères au niveau départemental. Comment allez-vous M le Directeur Académique promouvoir nos collègues ? Le SE UNSA 95 dénoncera toute situation arbitraire.
Somme toute, l’avancement par le prisme du rendez-vous de carrière doit être un moment formateur et de reconnaissance professionnelle. Mais la hauteur de la rémunération liée reste problématique. L’année blanche en termes de rémunération dans la fonction publique annoncée par le ministre de la fonction publique ne va pas dans le bon sens. Ainsi, l’UNSA Fonction Publique appelle à la grève le 19 mars 2024.
Merci pour votre écoute,