Retraites, préconisations Delevoye : l’Unsa rappelle ses revendications
Le
haut-commissaire à la réforme des retraites a présenté ses
recommandations aux partenaire sociaux le 18 juillet. Un rapport sera
transmis au Premier ministre afin de préprarer le projet de loi qui
devrait être voté au Parlement au printemps 2020.
L’Unsa a rappelé son attachement à un âge d’ouverture des droits à
62 ans et son opposition à la mise en place d’un âge pivot à 64 ans.
Bien que non demandeuse d’une réforme systémique, concernant le
passage de 42 régimes à un régime universel, l’Unsa a toujours souhaité
une transition longue bien au-delà des 5 ans, période pouvant aller
jusqu’à 15 ans ou plus, sous peine de voir le montant des pensions et le
pouvoir d’achat de certains bénéficiaires baisser brutalement. La
préservation des droits acquis constitue un point essentiel et, pour
l’Unsa, des zones d’ombre subsistent à ce jour.
Durant la concertation, l’Unsa a soutenu que le futur système devra
verser des pensions au plus près possible des revenus d’activité et
comparables à celles perçues aujourd’hui. Pour l’Unsa, les mécanismes de
prise en compte des inégalités, particulièrement celles touchant les
femmes, les salariés ou les agents exposés à la pénibilité au travail,
aux carrières incomplètes ou encore aux carrières longues, doivent être
préservés.
De plus, des conditions de vie dignes doivent être garanties aux
retraités ainsi que leur pouvoir d’achat. C’est pourquoi, nous
revendiquons que le minimum de pension soit porté au niveau du SMIC afin
de préserver la solidarité interne au régime.
La gouvernance d’un tel système a une importance capitale. C’est
pour cette raison que l’Unsa exige que les partenaires sociaux soient
décideurs et déterminent les paramètres du régime (valeur du point, taux
de cotisations…).
Si l’ensemble
des éléments présentés reprennent les points débattus lors de la
concertation, seule l’analyse approfondie du rapport, accompagnée des
nombreuses simulations exigées par l’Unsa, permettront de juger la
portée réelle de cette « réforme » sur les assurés sociaux. Durant la
concertation préalable au projet de loi, l’Unsa continuera à exiger
qu’il n’y ait pas de perdants avec cette réforme.