Article publié le vendredi 17 juin 2011.
Si l’analyse des risques professionnels et la prévention des risques psychosociaux sont sous les feux de l’actualité sociale dans les entreprises, le ministère de l’Éducation nationale est aussi concerné.
Lors du Comité central du 30 mars, le ministère nous a présenté un nouveau logiciel « Anagram ». Celui-ci devrait permettre de mieux recenser les accidents de travail et les maladies professionnelles. Nous avons ainsi demandé qu’un recoupement soit fait avec les différents métiers exercés. Par ailleurs, nous sommes intervenus pour qu’une information soit faite, au plus près du terrain, sur l’existence du médecin de prévention et la possibilité de le contacter.
Aujourd’hui, même si 16 nouveaux médecins de prévention ont été recrutés, les effectifs sont toujours très insuffisants pour l’exercice d’une réelle médecine de prévention et le respect des droits des personnels (visite quinquennale).
Seules les urgences sont traitées !
Alors que cette médecine du travail est en grande difficulté dans le secteur privé, qu’elle ne peut se mettre en place à hauteur des besoins dans la Fonction publique, il est urgent que le gouvernement arrête de gloser sur la santé au travail et prenne les mesures en interministériel pour réactiver le vivier de ces médecins. C’est d’autant plus urgent que nous sommes de plus en plus alertés par les personnels sur les pressions qu’ils subissent au quotidien, à l’interne comme à l’externe.
Nous avons publiquement tiré la sonnette d’alarme sur ce sujet. En effet, si dans les CHS on commence à parler de prévention collective des risques psychosociaux, l’institution néglige les facteurs de risques dans les situations de travail de ses propres salariés, en persistant dans sa politique de suppressions d’emplois et donc de dégradation de l’organisation du travail.