Article publié le vendredi 27 mai 2011.
> La réforme de la formation des enseignants et des personnels d’éducation entre dans sa deuxième année. Le processus de déconstruction atteint sa vitesse de croisière.
Une circulaire précise le dispositif pour l’année scolaire qui vient. Le contenu masque difficilement l’incongruité de la conception de la formation en vigueur aujourd’hui au ministère de l’Education nationale. Ainsi, les diverses étapes du dispositif tentent vainement de faire croire que les stagiaires auront les outils nécessaires pour accomplir sereinement leur tâche. Cinq jours d’accueil dont trois jours de formation théorique à la tenue de classe et hop, bon pour le service !
Certes, un accompagnement rapproché est prévu le premier mois adossé à un binôme remplaçant/stagiaire et couplé à un ou deux stages programmés dans l’année.
Malheureusement, les formules floues et dilatoires ne fixent rien et chaque recteur fera selon son bon vouloir ou selon les moyens dont il dispose. Peu de points positifs sont à retenir hormis la remise d’un livret aux tuteurs et l’incitation au développement de l’offre de formation qui leur est destinée.
Pour le reste les interrogations et autres points de divergence sont nombreux :
· La formation prévue fin août demeure profondément anxiogène. L’élève y est presque considéré comme un adversaire qu’il faut « tenir ». L’administration a prévu « le KIT DE SURVIE » !
· La préconisation d’un binôme/remplaçant, Cela laisse songeur lorsqu’on connaît les difficultés de ce secteur. Dans le premier degré, à la rentrée, les PES seront affecté directement sur leur support pour l’année mais l’IA annonce déjà que cela pourra être une ou deux classes et feront la rentrée seuls pour « assoir leur autorité ». Ensuite ils iront dans la classe de leur MAT posé si possible dans un groupe scolaire MAT et ELEM ! et pallier pendant quelques semaines, à l’affectation sur un poste à l’année qui cantonnera les stagiaires sur un seul niveau ou cycle, restreignant ainsi leur vision du système et des publics auxquels ils seront confrontés.
Le dispositif s’installe dans la durée, laissant croire que la formation prévue est suffisante. On reste dans le bricolage indécent bien loin des propositions du SE-Unsa concernant la formation initiale et continuée des enseignants et personnels d’éducation.
En PJ la circulaire du ministère