A la suite des évaluations nationales, il a été demandé à chaque IEN de définir 3 écoles de sa circonscription.

Critères de choix (en fonction de l’IEN) :

- Ecoles dont les résultats ne sont pas en adéquation avec l’IPS moyen

- Ecoles qui ont obtenu les résultats les plus bas de la circonscription (en gros, les mauvais élèves...)

Conséquence pour ces écoles :

Les directions de ces écoles ont été convoquées pour un stage de 10 demi-journées. 

Quelques collègues nous ont contacté et ont souhaité exprimer leur étonnement, agacement et déception quant à ce stage.

Et pour cause !

Bilan (même si le stage n’est pas encore terminé....) :

- Côté organisation, c’est chaotique. Les stagiaires évoquent un manque d’organisation évident. Les directions ont été prévenues le jour des vacances pour un stage débutant à la rentrée. On nous évoque un manque de transparence quant aux contenus.

- Les formateurs, bien que de très bonne volonté, répondaient à une commande institutionnelle. Ils ont fait et font au mieux, ont essayé de proposer des choses de qualité...

- Plus les jours passent, plus le nombre de participants est en baisse. Cela en dit long sur la motivation des stagiaires....

- Il faut dire que la période de l’année est bien mal choisie. En effet, les charges augmentent, les tensions s’intensifient, on prépare déjà la prochaine rentrée.

- Certain.es nous déclarent que pour l’instant ils n’ont rien appris...

- Ce stage s’apparenterait davantage à un stage de néo-directeurs : 1/2 journée sur ONDE, une autre sur les PPRE ou PAI, encore une autre sur le projet d’école...

- A noter tout de même certaines thématiques intéressantes aux yeux de stagiaires, comme par exemple l’identification des besoins des élèves à partir des indicateurs issus des évaluations nationales, ou encore le pilotage et la gestiion des équipes visant à améliorer les résultats des élèves.

-Absence des formateur.trice.s sans être prévenu.e.s donc déplacement inutiles tant du point de vue financier que professionel.

La perception des directions qui nous ont contactés :

- Impression d’être de mauvais élèves qui ont été regroupés en APC

- Ces mêmes mauvais élèves à qui on a fait par le passé de bons rapports, les félicitant sur leur projet d’école, l’excellence de leurs actions dans le cadre des évaluations d’écoles...

- Situation hulimiante et infantilisante.

- La situation est très mal vécue en particulier par les collègues qui ont de l’expérience.

- La crispation monte chez certaines directrices et directeurs.

- Sans compter la pression bien palpable mise sur ces directions.

- Cela crée de la défiance.... et ces dispositifs perdent clairement de leur crédibilité.

L’avis du SE :

Fidèle à ses habitudes, le SE-Unsa 95 se veut constructif. Nous avons donc souhaité alerter, échanger avec la DSDEN sur ce sujet.

Le malaise est réel. Le SE-Unsa 95 a donc dénoncé cette situation à l’occasion des groupes de travail qui se sont tenus le 7 mai. Afin de dissiper les malentendus, de permettre aux stagiaires d’exprimer leurs attendus, d’améliorer la forme et le contenu pour d’éventuelles futures sessions, il nous semble important que le groupe puisse échanger avant la fin du stage. Il sera nécessaire d’évoquer ce sujet à l’occasion du prochain Conseil de formation.