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Questionnaire harcèlement : Qu’en pensez-vous ?
Article publié le mardi 19 décembre 2023.
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Avis de directeur...


Beaucoup d’écoles ont répondu aux consignes quant à la passation d’un questionnaire harcèlement aux élèves à partir du CE2.


Quel bilan ?


D’un point de vue positif :

Cela a permis que le sujet soit traité (quand il ne l’était pas.... mais beaucoup n’ont pas attendu les consignes pour le faire).

Cela a donné lieu à de belles productions, affichées et partagées...

D’un point de vue nĂ©gatif :

Il s’agit encore une fois d’une campagne dénigrante à l’égard des enseignants de notre pays pour lesquels on considère une fois de plus qu’ils ne font rien, ne sont pas professionnels. Dans beaucoup d’écoles, le sujet du harcèlement est traité par tous, et pas seulement depuis l’été dernier.

Les parents n’ont pas tous apprécié (loin de là) que nous fassions passer ce questionnaire à leur enfant, tout comme pour le moment de réflexion solidaire autour des événements d’Arras. Ils ne souhaitaient pas que nous mettions leurs enfants en stress.

Et les situations de stress sont bien réelles chez les élèves. Elles sont ainsi générées. C’est presque de la maltraitance.

Ok le Ministre a été harcelé dans son enfance. C’est également THE sujet de la 1ère dame de France. Si la volonté de traiter ce sujet est louable, la forme est à revoir.

Les faibles signaux d’alertes ne sont pas exploitables, pour diffĂ©rentes raisons :
- Ils sont anonymes
- les enfants sont "alertés" par le sujet développé et se disent que finalement ils sont peut-être harcelés et du coup répondent "un peu" au cas où. Cela fausse totalement les données.
- Tous les enfants ne comprennent pas forcément ce qu’est le harcèlement, quand bien même leur enseignant a tenté de l’expliquer.

ConsĂ©quences sur les Ă©coles, et plus particulièrement les directions :
- 75% (minimum) du temps est actuellement consacré à la gestion de situations de pseudo harcèlement qui n’en sont pas. Cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas, ni qu’on décèle toutes les situations, mais cette expérience dessert clairement l’objectif recherché.
- Tous les personnels "disponibles" sont monopolisĂ©s par ces situations : infirmière, psy, poste "E".
- Pour se protéger, les établissements sont amenés à déclencher la cellule harcèlement qui ne répond même plus tellement elle est débordée.
- Le mot "harcèlement" est utilisé tout le temps, par tous, de façon inadaptée. Une simple querelle entre enfants devient situation de harcèlement.
- Les directions n’ont jamais reçu autant de mails de familles depuis le début de l’année scolaire avec dans l’objet le mot "harcèlement". A chaque occasion, il convient de prendre contact avec la famille, expliquer ce qu’est le harcèlement, de démontrer que la situation avancée n’en est pas....
- Pour les enseignants, c’est bien plus que 2h qui sont nécessaires pour exploiter, démêler toutes ces situations, quotidiennement. Les enseignants espèrent tous que cela va se calmer après les vacances.

- Il est plus que probable qu’il existe des situations de harcèlement non repérées. Charge à nous de les déceler, d’être à l’écoute, d’utiliser les outils que nous avons à notre disposition.

Et comme d’habitude : on ne parle pas de la nĂ©cessaire formation des personnels, ce qui est de loin le plus important.

Dans la mĂ©thode PIKAS dont on nous parle un peu, il est recommandĂ© de procĂ©der Ă  des rencontres de sensibilisation auprès des auteurs comme des victimes de façon très brève (entretiens très courts). La campagne de sensibilisation actuellement dĂ©veloppĂ©e va dans le sens inverse : On ne parle que de cela.

Une remarque ? Un avis ? Le SE-Unsa est Ă  votre Ă©coute :

direction.seunsa95@gmail.com


 
 
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