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"Choc des savoirs" : le SE UNSA 95 rĂ©pond au ministre
Article publié le vendredi 8 décembre 2023.
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· Redoublement :

C’est à l’équipe pédagogique que revient la dernière décision. Même si l’idée est intéressante et séduisante car elle montre du soutien de la part de notre ministre, cela enlève des droits à la famille. Il vaut mieux travailler avec les familles que contre. C’est également la solution de facilité mais le redoublement n’est pas la solution miracle. Il faut que l’élève soit disponible pour bénéficier des apprentissages. Il est par exemple inutile de faire redoubler un CP qui n’est pas élève. Les conditions actuelles de travail et l’épuisement professionnel des équipes pédagogiques en permettront pas de mettre en place des modalités de travail en adéquation avec les besoins des élèves. Il vaut mieux ne pas mettre en place le redoublement mais bien montrer que les enseignant.e.s ont aujourd’hui plusieurs niveaux dans leurs classes. C’est sur cela qu’il faut travailler. Comment adapter les apprentissages à une classe d’âge en fonction des besoins avérés et repérés des élèves.

· Nouveaux programmes :

Encore des nouveaux programmes et moins lourds qu’il nous dit. Ce qui pose la question de ce que nous faisons actuellement. Quid de l’EPS après les JO de 2024 ? Quid des langues vivantes (surtout dans les rĂ©gions frontalières) ? Quid du dĂ©veloppement des sciences en France ? Le ministre dit s’appuyer sur les sciences mais s’il enlève des heures de cours aux Ă©lèves, est-ce que ce n’est pas que lui qui aurait la science infuse ? Cette vision Ă©triquĂ©e des programmes reflète un climat dĂ©jĂ  mis en avant sous Jean-Michel Blanquer : « les enseignant.e.s ne sont pas assez performants dans toutes les matières. Alors supprimons des pans entiers des programmes ». Mais ce n’est pas ce qui s’est passĂ© pour la technologie en sixième ? on a la mĂ©moire courte.

· Achats de matĂ©riel pĂ©dagogique :

Pour les collègues de CP et de CE1, il y a fort à parier que les communes vont s’appuyer sur la future dotation de l’état pour l’achat de matériel pédagogique. Cela aura pour conséquence une réduction drastique du choix de ces manuels. Les collègues, après un pilotage par les évaluations, se verront imposer des méthodes avec lesquelles ils.elles ne veulent pas travailler. Quel manque de considération pour les équipes pédagogiques, malgré ce que prône le Ministre dans sa lettre.

· Stage de rĂ©ussite :

Pour passer dans la classe supĂ©rieure, les Ă©lèves se verront prescrire des stages de rĂ©ussite. Oui, vous avez bien lu, nous prescrivons tels des mĂ©decins des ordonnances. Nous prescrivons des stages obligatoires si l’on veut Ă©viter le redoublement des Ă©lèves. Mais cela pose la question de la validation de ce stage. Qui Ă©valuera ce stage ? Comment sanctionner une annĂ©e scolaire avec son lot d’imprĂ©vus dans la vie de l’élève en une semaine au mois d’aoĂ»t ? Les Ă©lèves de primaire ne sont pas Ă  la fac.

Et puis toujours l’argent permettra de mettre des collègues face à ces élèves avec une rémunération de 52 euros brut l’heure. Notre ministre n’a que ce mot à la bouche mais les augmentations de salaire stagnent. Ce n’est pas un stage de 15h rémunérées 780 euros qui ne compteront pas pour la retraite qui va permettre aux collègues de s’en sortir.

· CrĂ©ation de postes :

2511 postes supprimĂ©s dans le budget 2024. Notre ministre sait-il compter ? C’est une aberration. Soit il n’a pas lu son projet de budget soit il ne n’a pas compris.

· Groupe de niveau au collège :

La mise en place de groupes de niveaux se pratique déjà dans la classe dans le cadre de la différenciation pédagogique.

 

 

 

·  Augmentation du volume horaire maths et français :

Des Ă©lèves en difficultĂ© dans ces matières se verraient leur programme amputĂ© de musique ou d’arts plastiques ou d’EPS ou de sciences ?? Mais quelle aberration pĂ©dagogique ! Peut-ĂŞtre que faire autre chose que des maths et du français peut faire du bien Ă  ces Ă©lèves. C’est typique : il.elle n’y arrive pas ben vas-y augmente sa charge de travail tu verras ça marchera mieux. En plus, tu vois tes camarades, ils.elles ont le droit d’aller dans une autre salle avec un.e autre prof pour une autre matière mais pas toi. Allez finis ton assiette sinon tu ne sors pas de table. C’est affligeant comme vision passĂ©iste. Le principe de groupe classe n’existera plus. Enfin, c’est dans la lignĂ©e de la rĂ©forme du lycĂ©e (disparition du groupe classe). C’est une vision très individualiste de l’enseignement qui ne correspond pas Ă  ce que nous faisons dans nos classes. 

· Classe prĂ©pa lycĂ©e :

Pour aller au lycĂ©e, il faut son brevet. Acte. Mais si tu n’as pas ton brevet et que ton annĂ©e de 3ème a Ă©tĂ© correcte, tu ne vas au lycĂ©e mais en prĂ©pa lycĂ©e. Une sorte de redoublement masquĂ© dont on ne sait pas oĂą il aura lieu : au collège ou au lycĂ©e. Dans les deux cas, ce n’est pas un bon message Ă  envoyer aux Ă©lèves.

· MĂ©thode Singapour :

70 pays l’ont mise en place. Ok. Mais c’est une justification est un peu faible. C’est Brissiaud qui aurait dit que c’est bien. Peut-être qu’il faudrait en faire la preuve ou peut être que l’on a droit à ne pas être d’accord avec M Brissiaud. Mais je pense que le ministre n’a pas compris que la base de notre enseignement, c’est la liberté pédagogique. C’est la seule chose qu’il nous reste et le ministre veut nous l’enlever.

· L’exigence des moyens :

Avec 2511 postes en moins, je ne sais pas où est l’exigence de moyens.

 

 


 
 
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