SECTION SE-Unsa du VAL D OISE - IMMEUBLE JACQUES LEMERCIER - 5 AVENUE DE LA PALETTE - 95000 CERGY PONTOISE
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Suite à l’alerte sociale déposée par le SE-Unsa 95 et à laquelle les autres organisations syndicales se sont associées, nous avons été reçu.e.s par la DSDEN ce jeudi 28 septembre.
La DSDEN ne nie pas les difficultés qui sont plus présentes sur certains secteurs : Villiers Le Bel, Gonesse, Fosses..... Mais pas seulement. Il nous a été signalé des situations complexes sur Soisy, Argenteuil...
Une réorganisation du déploiement des BD est en cours. En effet, il peut y avoir quelques BD disponibles et rattachées administrativement à certaines circonscriptions qui seront envoyés sur d’autres secteurs. Il est certain que cela peut poser des difficultés aux BD concernées. En cas de difficulté majeure, il convient de prendre contact avec les services afin qu’une solution "humaine" soit recherchée et trouvée.
A noter que ces BD bénéficient d’ISSR (contrairement aux contractuel.le.s).
Quelques chiffres :
La DSDEN nous a également signalé qu’en fin de compte la situation était moins compliquée cette année que les 2 années précédentes : chiffres DSDEN
14 septembre 2021 : 147 classes non remplacées
14 septembre 2022 : 202 classes non remplacées
14 septembre 2023 : 100 classes non remplacées
25 septembre 2021 : 220 classes non remplacées
25 septembre 2022 : 300 classes non remplacées
25 septembre 2023 : 200 classes non remplacées
Il n’en reste pas moins que la situation reste compliquée et d’autant plus inacceptable que les discours officiels du Ministre affirmaient que tout allait bien et qu’il y avait un.e enseignant.e (Non Monsieur le Ministre, un.e adulte !) dans chaque classe.
Cela accentue d’autant plus l’exaspération de nos collègues, des équipes et même des parents. D’ailleurs, ici et là , certains commencent à réagir et à manifester.
La problématique des classes dédoublées :
Nous avons également signalé que les absences des classes dédoublées n’étaient systématiquement pas remplacées. Il nous a été répondu que priorité était donnée aux classes non dédoublées.
Une gestion de classe, d’école de plus en plus compliquée :
Nous avons expliqué que cette gestion était de plus en plus compliquée, avec des effectifs chargés, des parcours de plus en plus diversifiés, un nombre d’élèves à besoins particuliers qui augmentent. Cela explique en partie cette fatigue des équipes plus précoce et un sentiment d’impuissance de plus en plus partagé.
Et l’inclusion dans tout cela ?
L’inclusion dans les classes des élèves en situation de handicap, tout le monde est d’accord sur le fond. Et la plupart des élèves en situation de handicap ont leur place.
Toutefois, l’école ne peut pas tout. Pour certains élèves, cela n’est pas possible. Certains élèves ne sont pas heureux à l’école. Certains élèves peuvent mettre à mal un.e collègue, une classe, d’autres élèves, une équipe, une école. Pour certains élèves, l’école n’est pas la solution adaptée. Et puis nos collègues n’ont pas forcément la formation pour y faire face. Nombre de nos collègues ont embrassé la profession pour transmettre les savoirs, pas pour gérer les insuffisances de notre société.
Les exemples illustrant cette situation sont multiples. Pas une visite d’école sans qu’il en soit question.
Jusqu’à maintenant, les parents des autres élèves ne réagissent que rarement aux conséquences de ces situations. Mais cela est en train de changer. Nous craignons très sincèrement que cela va nous "pêter à la gueule"....
Sans compter le problème des AESH que tout le monde connait... Beaucoup à dire !
Il va donc être nécessaire de travailler SERIEUSEMENT sur ce sujet.
Qu’en pense l’institution :
La DSDEN se rend bien compte de la situation.
Il nous a été dit que le DASEN avait la possibilité de prononcer la déscolarisation dans certaines situations.
Par ailleurs, et c’est une grande nouveauté, un nouveau dispositif de suivi des situations complexes de scolarisation (D3SC) se met en place. Il s’agit, dans un délai court, de traiter de situations pour lesquelles tout a été essayé : equipe éducative, PPRE, regards croisés, PAS....
Ce dispositif n’est pas encore connu. Il convient de saisir l’IEN pour une remontée rapide. A tester donc....
Et au-delĂ ....
Le DASEN gère la pénurie. Pas de miracle à attendre... Si ce n’est que le recrutement de contractuel.le.s supplémentaires...
Tout le monde l’aura compris : le problème se situe bien au-delà et en amont : le Ministère, le Président.
Notre président a dit :" L’école est un sanctuaire. Les enfants doivent être protégés". Au-delà de l’annonce, nous attendons la concrétisation de cette belle idée.
Dans les prochaines semaines, les organisations syndicales du Val d’Oise proposeront des actions ponctuelles auxquelles nous vous inviterons à participer.