SECTION SE-Unsa du VAL D OISE - IMMEUBLE JACQUES LEMERCIER - 5 AVENUE DE LA PALETTE - 95000 CERGY PONTOISE
Tél. 09 64 06 73 29 - Por. 06 56 84 65 68 - 95@se-unsa.org
Partout dans toutes les écoles, du département ou d’ailleurs, les difficultés s’amoncellent :
- Difficulté de recrutement des AESH
- Situation d’enfants inclus en souffrance, inclus à tout prix
- Equipes malmenées et déjà épuisées
AU SECOURS !
Pour illustrer ce constat, nous avons décidé de publier 1 courrier d’alerte (avec l’accord de l’école).
Merci aux écoles qui "osent" s’exprimer. Il est important de communiquer, échanger, entendre, pour être plus forts.
Nous, organisation syndicale, et au-delà , il s’agit de porter la parole, témoigner, informer. Le SE-Unsa 95 tiendra toute sa place pour cela, auprès de notre hiérarchie, ministère, sans oublier les médias qui sont des vecteurs incontournables. Nous en avons déjà fait la preuve, nous poursuivrons en ce sens.
Bon courage Ă toutes et Ă tous !
Conseil des maîtres extraordinaire du
vendredi 22 septembre 2023
Depuis quelques temps, l’équipe de la maternelle semble être en souffrance.
Une équipe qui pourtant aime son métier et a à cœur de mener sa mission de service public.
Aujourd’hui nous avons décidé de placer un conseil des maîtres extraordinaire pour parler de ce ressenti.
Voici en quelques lignes le compte-rendu de cette réunion :
L’équipe se sent fatiguée si tôt dans l’année car malmenée.
En tout premier lieu c’est la question des élèves en situation de handicap qui apparaît la plus difficile : la violence de certains de ces élèves (coups de pieds, crachats…) au quotidien, avec ou sans accompagnement AESH, le sentiment d’impuissance face à leur inclusion, à leur souffrance, avec le constat d’une classe entière mise à mal.
Une augmentation sans précédent des PPS mais aussi des élèves à BEP dans nos classes, le manque d’AESH, de structures adaptées, de professionnels de santé, de RASED, tout cela isole les écoles face à la prise en charge du handicap. Comment faire classe quand l’un de vos élèves tente de se sauver en permanence, détruit tout sur son passage, crie ou frappe ? Et l’enseignant culpabilise de ne pas pouvoir travailler avec ses autres élèves dans ces conditions.
Toutes les classes de l’école ont au moins un élève en situation de handicap, avec des difficultés différentes, des GEVASCO à faire tous les ans, des dossiers MDPH à monter, ce qui représente un travail considérable sans parler du temps passé chaque jour avec les parents de ces enfants qui veulent s’enquérir de la journée passée à l’école.
Nous connaissons la difficulté de la REP, nous y travaillons depuis des années et mettons en place la pédagogie différenciée nécessaire, mais ces difficultés dépassent la REP.
Alors mĂŞme
que le dispositif 100% réussite apporte un souffle aux GS, elles sont
parasitées par ces difficultés. Les classes de PS, MS sont à 25 ou 26 élèves
avec tout autant d’élèves en situation de handicap ou/et à BEP.
La maltraitance se ressent aussi vis-à -vis de certains parents qui exigent et ne respectent pas l’école. M. XXX en est l’exemple le plus flagrant, il agit et continue d’agir en toute impunité (incivilités hier encore jeudi 21 septembre à 11h30 dans le hall de l’école élémentaire), nous ne pouvons que subir.
[...]
C’est
l’accumulation de toutes ces difficultés qui surcharge mentalement les
enseignantes.
Lorsque dans ce contexte, la directrice annonce l’évaluation externe de l’école, celle-ci n’est pas forcément bien perçue.
Une Ă©quipe qui a besoin de faire
remonter les causes de son Ă©puisement.