JOURNEES DE PRE-RENTREE

Les années se suivent et se ressemblent :

- Toujours aussi peu de clarté

- Des annonces "à la dernière minute"

- Un manque de respect des collègues qui s’étaient organisés

Alors, une ou deux journées de pré-rentrée ?

A quel moment ?

Et pour la "journée de solidarité" : Quelles sont nos obligations ? Quand doit-on la faire ?

Que disent les textes ?

Journée de pré-rentrée : obligatoire

La date de pré-rentrée des enseignants est fixée nationalement en même temps que le calendrier scolaire et se déroule sur 1 journée.

voir : L’arrêté du 7 décembre 2022 fixant le calendrier scolaire de l’année 2023-2024.

2ème journée de pré-rentrée : pas clair donc incertain...

Le même arrêté précise en note, en bas du calendrier scolaire : "Pour les enseignants, deux demi-journées (ou un horaire équivalent), prises en dehors des heures de cours, pourront être dégagées, durant l’année scolaire, afin de permettre des temps de réflexion et de formation sur des sujets proposés par les autorités académiques."

On notera l’utilisation d’une formule ne rendant pas de fait obligatoire cette journée....

Par ailleurs, on parle bien de deux demi-journées de pré-rentrée.

Définition de "pré-rentrée" selon le LAROUSSE : "Rentrée des enseignants visant à préparer quelques jours à l’avance la rentrée des élèves".

Le dictionnaire, ouvrage de référence s’il est nécessaire de le préciser, semble beaucoup plus clair que les textes officiels. Nos autorités feraient bien de s’y référer et de s’en inspirer !

Quant au contenu de ces deux demi-journées : mystère.... Tout est permis..... pour les autorités académiques uniquement....

La journée de solidarité : Obligatoire.... Toutefois....

Cette journée est régie par l’arrêté du 4 novembre 2005. On trouve également quelques précisions dans la NOTE DE SERVICE N°2005-182.

"Pour les enseignants et les personnels d’éducation, la date de cette journée (le cas échéant fractionnée en deux demi-journées) sera déterminée dans le premier degré, par l’inspecteur de l’éducation nationale après consultation du conseil des maîtres."

Ce dispositif sera consacré, hors temps scolaire, à une activité concourant directement à la conduite de la politique éducative de l’école ou de l’établissement scolaire. Il doit permettre d’entreprendre, de reconduire et d’étendre toutes les actions dont les indicateurs montrent qu’elles contribuent à une plus grande réussite des élèves, notamment ceux en difficulté.

Il prendra la forme d’une concertation supplémentaire sur le projet d’école ou d’établissement, sur le projet de contrat d’objectif ou sur des actions en faveur de l’orientation et de l’insertion professionnelle des jeunes. Dans ce contexte, il conviendra de prendre en compte particulièrement toute initiative permettant l’organisation d’activités en direction des élèves (travail de soutien, information liée à l’orientation, ...) ou en direction des parents (nouvelles rencontres, entretiens avec les enseignants...).

Les dates auxquelles les agents seront appelés à effectuer le service lié à la journée de solidarité doivent être fixées avant la fin du 1er trimestre de l’année scolaire en cours."

Concrètement, l’organisation de cette journée a jusqu’à présent et généralement été laissée à l’initiative des équipes : choix de la date et du contenu. 

Et traduite en version simplifiée, il faut lire : "Comme pour la 2ème journée de pré-rentrée, vous nous devez une journée de plus.... on se reserve le droit de vous dire quand et pour quoi faire".

Conclusion :

- Certains IEN conscients de la réalité du terrain, s’étaient arrangés jusqu’à ce jour pour que le travail des enseignant.es soit reconnu. Ils avaient ainsi validé cette 2ème journée de pré-rentrée qui n’est pas un mythe mais bien une réalité.

- D’autres IEN, en bon soldat et au détriment de toute évidence, préfèrent jouer l’hypocrisie, le petit doigt sur la couture. Ils oublient bien souvent qu’eux aussi ont été enseignants et ont vécu les mêmes "délires".

- Enfin, les directions d’école se retrouvent mis en porte à faux à l’égard de leurs collègues. Tout était organisé... Et puis, la veille ou le dernier jour d’école... patatra !

- Il s’agit en tout état de cause et de toute évidence d’un manque de reconnaissance des personnels qui ne manqueront pas d’être dans leur école plusieurs jours cet été pour préparer l’accueil de leurs nouveaux élèves. L’Education nationale se dit bienveillante. Mais on en doute au simple regard de cette question au combien redondante.

- Ce jour (lundi 10 juillet), la quasi totalité des directrices et directeurs sont dans leur école, beaucoup d’enseignants préparent leur rentrée. Il en sera ainsi tout au long de cette semaine, également à compter du 28 août. Si grand nombre des IEN en ont conscience, probablement vaut-il mieux pour "Messieurs les ronds-de-cuir" du ministère de l’ignorer.....