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DĂ©claration liminaire du CDEN : c’est Non !
Article publié le mardi 27 juin 2023.
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CDEN du 26/06/2023 : DĂ©claration liminaire de l’Unsa Education

CDEN du 26/06/2023

L’Unsa Education a votĂ© contre la mesure de carte scolaire. 

DĂ©claration liminaire :

Madame la Présidente,

Monsieur le Directeur Académique,

Mesdames et Messieurs les membres du comité,

Le projet de loi qui prolonge l’activitĂ© des travailleurs et travailleuses n’a pas Ă©tĂ© votĂ© et n’a donc pas de lĂ©gitimitĂ© dĂ©mocratique. Le gouvernement fait reposer sur les corps intermĂ©diaires les consĂ©quences de cette loi. Les accords dans les branches professionnelles doivent attĂ©nuer les effets nĂ©fastes de cette promulgation selon ses auteurs. Pour notre ministère, les PE peuvent dĂ©sormais partir Ă  date. Si ce mandat de l’UNSA Education a Ă©tĂ© validĂ©, ce n’est pas par ce chemin lĂ©gislatif que nous le demandions. D’ailleurs, l’UNSA Education est vent debout contre l’allongement de la durĂ©e de travail. Parallèlement, qu’est- ce qu’est prĂ©vu pour les collègues nĂ©.e.s après le 1/9/1961 ? Qu’est-ce que l’administration a prĂ©vu pour ces collègues ? Ces questions sans rĂ©ponse Ă  ce jour dans notre ministère dĂ©montrent des conditions de travail dĂ©gradĂ©es pour toutes et tous les collègues. Le sentiment d’imprĂ©paration est grand pour la rentrĂ©e 2023.

La baromètre de notre fĂ©dĂ©ration publiĂ© le mois dernier (34000 rĂ©ponses) appuie terriblement cet aspect. Seul.e.s 19% de nos collègues conseilleraient nos mĂ©tiers Ă  un.e proche. 34% ne trouvent plus de sens Ă  leur mission. 71% ne ressentent ni reconnaissance, ni respect dans leurs pratiques. 91% sont en dĂ©saccord avec la politique mis en place. 90% ont rĂ©pondu que les conditions de travail se sont dĂ©gradĂ©es depuis un an. La première prioritĂ© avancĂ©e pour nos collègues est celle du pouvoir d’achat. Mais pour eux.elles, le pacte n’est pas la rĂ©ponse adaptĂ©e. D’ailleurs suite au refus du ministère de mettre au vote les textes du Pacte au CSA MEN du mois de mai, nous fĂ©licitons l’intersyndicale nationale pour son boycott Ă  cette instance. La rĂ©ponse donnĂ©e aux collègues pourrait ĂŞtre plus simple : mettre le budget du pacte dans le budget du socle. Mais encore une fois les arbitrages au niveau de l’ElysĂ©e ont choisi de s’appuyer sur une autre vision de la vie : travailler plus pour gagner plus. Plus de la moitiĂ© des collègues estime que la charge de travail est Ă  diminuer. C’est bien l’objet de notre comitĂ© du jour.

Pour le second degrĂ©, nous dĂ©nonçons la pĂ©nurie de postes, soit par manque de moyens allouĂ©s, soit par manque de candidatures :

- secrétariats, toutes spécificités confondues (pédagogiques, de direction ou d’intendance)

- poste d’adjoint.e, gestionnaire (congés maternité non remplacés)

- postes de remplaçants, PSYEN, coordination ULIS, coordination PIAL, enseignant.es MDPH, AESH, AED, CPE, assistant(e) social(e), infirmier.ère, etc…

Dans certains cas, des personnels sans aucune formation, ni diplôme pour certains, non titulaires de leur poste sont positionnés sur des postes stratégiques d’un EPLE, comme les secrétariats, voyant une nouvelle surcharge de travail allouée à l’équipe de direction.

Ces manques ont des conséquences immédiates sur la charge de travail des chefs d’établissement qui voient leur mission se développer à l’infini sans aucune revalorisation de leur salaire.

Nous dénonçons également les injonctions qui infantilisent comme la demande du ministre de mettre en place une heure sur le harcèlement au collège ou encore la convocation la veille pour le lendemain à une visio en pleine période de conseils de classe. Nous demandons que l’on nous fasse confiance, nous demandons le soutien plein et entier de notre hiérarchie dans la gestion difficile de ces situations.

Nous dénonçons, enfin, la mise en place de la nouvelle 6e sans concertation avec les professionnels de terrain et la marche forcée pour la mise en place du pacte sans aucun texte officiel.

A quand une rĂ©elle prise en compte des fonctionnaires de l’éducation nationale ? A quand une vĂ©ritable gestion des ressources humaines ? A quand une politique efficace pour le bien des Ă©lèves qui nous sont confiĂ©s ? A quand des moyens Ă  la hauteur des ambitions affichĂ©es ?

Tout comme dans le 1e degrĂ©, les Ă©quipes sont Ă©puisĂ©es et sous tension car la prise en compte de leurs demandes lĂ©gitimes, collectives et personnelles, ne sont jamais entendues. 

Epuisés mais non résignés, certains chefs d’établissement se projettent dans une 3ème carrière, ne voyant aucune perspective d’amélioration de leur qualité de vie au travail mais plutôt une dégradation de jour en jour.


L’inquiĂ©tude est grande face Ă  autant d’incertitude pour la RS 2023 : PACTE Ă  mettre en Ĺ“uvre, Ă©cole inclusive qui pour l’UNSA Education ne peut pas se limiter au handicap, l’attractivitĂ© du mĂ©tier qui n’est pas au RV, les ruptures conventionnelles et les dĂ©missions qui ne cessent d’augmenter notamment chez les stagiaires et notre ministère s’entĂŞte : toujours pas de revalorisation, des missions supplĂ©mentaires, des prescriptions irrĂ©alisables qui ne font qu’accentuer le mal-ĂŞtre de nos collègues. Ces mesures prĂ©cipitĂ©es, sans concertation et dans le plus grand flou, accentuent le mĂ©pris affichĂ© pour notre institution et son personnel.

Somme toute, accompagner et défendre sont les objectifs de notre mission de délégué.e du personnel. Mais celui de notre employeur est d’entendre les crises profondes qui traversent nos métiers. Sinon, c’est exposer les collègues à des risques psycho-sociaux de plus en plus nombreux.


 
 
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