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Troubles de la voix : un personnel enseignant sur deux est concernĂ©
Article publié le jeudi 20 avril 2023.
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La population enseignante, reprĂ©sentant près de 890000 personnes en France, est concernĂ©e par une prĂ©valence très Ă©levĂ©e des troubles de la voix, comparĂ©e Ă  d’autres professions. Plus d’un·e enseignant·e sur deux est touché·e. Les manifestations de ces dysphonies peuvent ĂŞtre diverses : simple gĂŞne, graves lĂ©sions (Ĺ“dème, polype, nodule), perte de puissance, difficultĂ© Ă  moduler sa voix, Ă©pisodes d’aphonie rĂ©currents. Ces troubles peuvent avoir un impact nĂ©gatif majeur sur l’individu, la sociĂ©tĂ© et l’enseignement.

Qui sont les personnels les plus touchĂ©s ?

En France, 20% de la population est concernĂ©e par un trouble de la voix dont 40% d’enseignant·es. Ces troubles touchent en majoritĂ© les enseignant·es du premier degrĂ© et particulièrement durant les premières annĂ©es d’exercice.

Certains contextes accentuent les charges vocales : cours de chant, encadrement d’activitĂ©s sportives, personnels en situation de pollution acoustique… Les bruits de fond, la poussière de craie, les solvants des feutres, l’ozone dĂ©gagĂ©e par les photocopieuses dans des locaux ni isolĂ©s phoniquement ni ventilĂ©s correctement, sont autant d’élĂ©ments dĂ©clencheurs ou d’aggravation des troubles vocaux.

Enfin, les facteurs liés à l’individu tels que la susceptibilité génétique, le stress, la prise de médicaments, la dépression et les troubles endocriniens peuvent en exacerber la symptomatologie.

Quels impacts sur la sociĂ©tĂ© ?

Les dysphonies entravent l’interaction de l’enseignant·e avec sa classe, son bien-ĂŞtre et peuvent parfois nĂ©cessiter un arrĂŞt de travail donc des remplacements, de la chirurgie et des soins. Cela entraĂ®ne des coĂ»ts sociaux et Ă©conomiques importants. On estime que 20% des arrĂŞts maladie chez les enseignant·es sont dus Ă  des troubles de la voix. De plus, les retards de prise en charge augmentent les durĂ©es d’absence et donc les impacts.

Quelles consĂ©quences sur l’individu et sur la qualitĂ© de l’enseignement ?

Interface de la communication, la voix, a des impacts de nature physique et psycho-émotionnelle sur l’individu. Lorsqu’elle est altérée, la manière d’entrer en communication avec autrui est modifiée ce qui entraîne des échanges dégradés et se répercute sur la qualité de l’enseignement, une diminution conséquentielle de la compréhension chez les élèves et des retards dans les apprentissages.

Dans un contexte de faible attractivité et d’une sous-dotation des services de santé et de prévention au sein de notre ministère, les académies sont dans l’incapacité de respecter leurs obligations en matière de visites médicales et d’action sur l’environnement professionnel des agent·es (aménagement de poste).

Il est urgent de reconnaĂ®tre que ces services ont un rĂ´le prĂ©pondĂ©rant Ă  jouer dans l’organisation de la reprise de l’activitĂ© après une dysphonie, dans la participation Ă  l’élaboration d’un plan de prĂ©vention et dans la formation des enseignant·es sur cette problĂ©matique.

Pour l’ UNSA Éducation, la lutte contre les troubles de la voix doit se concevoir d’une manière globale. La rĂ©flexion doit se mener selon une approche collective intĂ©grĂ©e en agissant sur les diffĂ©rentes variables de risque et sur l’augmentation des moyens nĂ©cessaires pour une vraie prise en charge des personnels. Des formations sur les postures pour une meilleure santĂ© vocale sont indispensables.

Les actions sur le bâti scolaire et le renforcement du rôle des services de santé et de prévention en sont les éléments les plus structurants. Enfin, l’ UNSA Éducation demande que certains troubles de la voix soient reconnus comme maladie professionnelle.

 
 
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