Article publié le mardi 10 janvier 2023.
Pas de reverdie pour la session 2023 des concours
Dans la poésie lyrique du Moyen Âge, la reverdie célèbre en chanson le renouveau printanier.
Le
renouveau que l’on attend concernant les concours de recrutement n’aura
pas lieu cette année. En effet, on sait à présent que 156 000 personnes
se sont inscrites aux concours de recrutement de l’enseignement public
pour 23 000 postes d’enseignants, de psychologues et de CPE.
Pour
le SE-Unsa, ces chiffres ne sont pas une surprise : sans plus
d’ambition du cĂ´tĂ© de l’employeur, s’agissant des postes qu’il a Ă
offrir ou de l’amélioration nette des rémunérations, des conditions
d’entrée dans le métier et de travail, on ne pouvait s’attendre à un
rebond important du nombre de candidats. Ainsi ils ne sont que 9% de
plus qu’en 2022 à s’être inscrits au concours de recrutement de
professeurs des écoles, et seulement 4% de plus dans le second degré
(enseignants, CPE et PsyEN). Dans le premier degré, cette augmentation,
en plus d’être modeste, ne s’étend pas Ă toutes les acadĂ©mies, et dĂ©jĂ
l’inquiétude se concentre sur cinq d’entre elles : la Corse, Limoges,
Orléans-Tours, Poitiers et la Normandie connaissent, elles, une baisse
sensible des inscriptions.
Le
nombre de postes offerts au concours de professeurs des Ă©coles est
strictement identique à celui de 2022, celui des métiers du second degré
est stable voire diminue. L’embellie constatée de 100 postes
supplémentaires pour l’agrégation tentera en réalité de pallier la
pénurie de postes dans l’enseignement supérieur.
Les
facteurs d’attractivité sont connus : revalorisation salariale, entrée
et accompagnement dans le métier modernisés, reconnaissance de la charge
de travail et investissement pour la qualité de vie au travail.
Pour
le SE-Unsa, il est urgent que la Nation se donne les moyens de protéger
son service public d’éducation et ses métiers pour redonner confiance
en l’avenir.