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Est-ce vraiment la demande des collègues ?
(par Olivier FLIPO, directeur)
Ce mercredi 12 octobre s’est tenu le second "webinaire" à l’attention des directions d’école et organisé par la Rectrice.
Les membres des groupes départementaux des directions d’école (GDDE) étaient invités à assister à cette séance en présentiel.
C’est donc en tant que Directeur et membre du GDDE du 95 que je me suis rendu au rectorat de Versailles.
A noter le mérite de l’existance de ces instances, voulues par Mme la Rectrice, et qui entament leur 2ème année de vie. Cela marque l’intérêt et/ou la nécessité d’avancer sur le dossier de la direction d’école mis en évidence depuis des années et de façon un peu plus précise depuis le début de la période covid.
La désignations de Directeurs référents au sein de chaque département en est une autre illustration.
Mais avec quels moyens ? Sous quelle forme ?
Combien de connecté.es ?
L’académie compte environ 3700 directions d’écoles. A peine 20% se sont connectés au plus fort de ce webinaire. C’est 10 points de moins qu’à l’occasion du 1er épisode. Si certain.es se sont connecté.es collectivement (minorité des cas un mercredi après-midi), un certain nombre d’auditeurs n’étaient ni directrices ni directeurs (des IEN, conseillers divers....)
Pourquoi cette baisse ?
Probablement parce que le format choisi (informations et témoignages "descendants") ne correspond pas du tout à l’attente de l’auditoire.....
Même si les thématiques étaient au coeur de l’actualité (concertations écoles, évaluations d’écoles, école inclusive....) celles-ci font l’objet de nombreuses contestations et accentuent la tache déjà plus que lourde des directions.
La méthode "coué" n’est pas la bonne !
Elle permet uniquement de se satisfaire (qui ?) des décisions prises en haut lieu. Le contenu des échanges entre auditeurs via le "tchat" en témoigne largement si besoin. Cela n’aura pas échappé aux organisateurs... "Palme d’or" au sujet sur l’inclusion scolaire qui démontre encore une fois l’écart ENORME entre les ambitions affichées et la réalité. Encore plus en cette rentrée, l’inclusion scolaire (au combien nécessaire) et l’acceuil de l’enfant à besoins particuliers sont les "enfants pauvres" de l’Education nationale*.
C’est en tous les cas le sens que j’ai voulu donner Ă mes propos Ă l’occasion du dĂ©briefing qui Ă suivi, une fois la camĂ©ra coupĂ©e.
Quelles solutions ?
En aucun cas il ne s’agit de détruire cette volonté affichée de tisser du lien avec la direction d’école, cette prise en compte (pas encore reconnue) de la difficulté du métier.
Il convient, au risque dans le cas contraire de perdre complètement l’auditoire, d’aborder réellement les sujets qui sont au centre des préoccupations des directions d’écoles, sans tabou, y compris si ceux-ci fachent.... Il faut que chacun.e puisse s’exprimer, tant sur les réalités, ses difficultés que son ressenti.
Pour exemple, le sujet de l’alourdissement des taches des directions d’école est encore plus d’actualité. Quelques exemples flagrants : les évaluations d’écoles, les référents divers** (laïcité, numérique, harcèlement...) qui reposent sur les épaules de la direction en cas d’absence de volontaires, la problématique des remplacements.....
Le débat semble donc nécessaire. Faut-il que celui-ci soit constructif, chacun.e acceptant d’entendre l’autre. Faut-il que celui-ci débouche sur des propositions concrètes et communiquées rue de Grenelle. Faut-il qu’en haut lieu on en accepte l’idée.
Ce débat est toutefois compliqué à mettre en place avec autant de participants. Mais un débat avec un nombre de participants limités, choisis par les GDDE et parmi leurs membres, pourrait répondre à ce besoin. Il pourrait être ainsi accessible et retransmis à toutes les directions d’écoles sous forme de "webémission".
Même s’il est déjà bien tard, le SE-Unsa, fidèle à son esprit, à son ADN, souhaite apporter sa contribution à la construction d’un dialogue et de solutions dans l’intérêt des écoles, des équipes, des familles, des élèves.
Votre avis m’intĂ©resse : ecole.seunsa95@gmail.com
* Non, l’éducation nationale ne peut pas tout... Où est la limite ?
** La solution est simple : proposer des indemnités (IMP), comme dans le 2nd degré !