L’annonce était plus facile à annoncer qu’à mettre en œuvre : Un concours exceptionnel de titularisation pour les contractuels au printemps 2023.
Une annonce qui a généré beaucoup d’attente et surtout beaucoup de
questions : pour qui ? Comment ? Mon parcours sera-t-il valorisé ?...
Après l’annonce médiatique du ministre le vendredi 25 août (relire notre article) le SE-Unsa a obtenu de premières précisions.
Un concours exceptionnel dans le premier degré uniquement ?
C’est le projet privilégié à ce stade. La piste de concours pour les corps du 2d
degré n’est pas écartée mais implique des particularités réglementaires
et organisationnelles plus longues à opérer. Recrutement national (le
CRPE est un concours à recrutement académique), diversité des corps et
des disciplines : un processus réglementaire et organisationnel long qui
pourrait rendre impossible une mise en Ĺ“uvre en 2023.
Quant aux concours exceptionnels 1er
degré, les contours ne sont pas plus définis actuellement mais l’objet
est semble-t-il plus facile à gérer dans les temps impartis.
L’avis du SE-Unsa
Si
nous entendons les difficultés pour les concours du second degré, nous
avons déjà argumenté en faveur de premières sessions organisées pour les
disciplines et les corps déficitaires. Dans nos échanges avec le
ministre nous mettons également en avant la possibilité de déjà faire avec l’existant en augmentant par exemple le nombre de postes offerts aux concours internes et troisième voie.
Nous
serons Ă©galement vigilants pour que les CRPE exceptionnels soient
organisées dans toutes les académies même si les nombres concernés sont
très différents.
D’autre part, et s’agissant du CRPE comme des
autres concours, nous insistons avec force sur la nécessité de ne pas
se limiter Ă la session 2023.
Pour le SE-Unsa l’emploi titulaire via le statut de fonctionnaire doit rester la règle.
Les
contractuels dont le volume n’a cessé d’augmenter depuis les années
2008, en plus de détenir le niveau universitaire requis pour se
présenter aux concours internes (la licence pour les disciplines
générales, autrement dit le niveau exigé avant la réforme de 2010 !)
sont expérimentés, pour beaucoup formés par l’institution à force de
visites, d’évaluations, de stages, parfois de tutorat. Nombreuses et
nombreux exercent en CDI via une évaluation professionnelle et une ancienneté chèrement acquise.
L’Éducation nationale ne peut plus se permettre de les mettre de côté pour des soucis raisons techniques.