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INCLUSION SCOLAIRE : Le scandale des AESH
Article publié le mercredi 18 mai 2022.
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AESH

Comment nos gouvernants ne se donnent pas les moyens de leurs ambitions...

Et avec quels objectifs ?


Comme chacun sait, l’inclusion scolaire est une priorité. Et c’est heureux. Les enfants en situation de handicap ont leur place à l’école, dans la très grande majorité des cas.

La loi de février 2005 en définit les contours.

Ça, c’est le cadre, idéalisé, rendu populaire...

Au-delà du fait qu’il ne soit pas prévu de limite dans cette loi, les moyens permettant d’y répondre sont bien à la peine, de plus en plus...


Concrètement...


La situation des AESH illustre bien cette dĂ©faillance :

- Des AESH sous-payé.e.s (entre 700 et 800 €/mois pour 26 h/semaine).

- Le vrai problème de vocations et d’attractivitĂ© du mĂ©tier qui en dĂ©coule : les commissions de recrutement peinent Ă  trouver des candidats qui, mĂŞme quand ils se prĂ©sentent, renoncent parfois au regard des conditions.

- Le travail de ces commissions qui n’est pas respectĂ© : les candidat.e.s attendent 1 mois, 2 mois, voire plus... avant une redescente des services...

- Des candidat.e.s qui, en conséquence, perdent patience et vont voir ailleurs...

- Une institution qui, après avoir indiqué que les supports existaient, ne recrute plus faute de moyens budgétaires.

- Une formation "Ă  la marge".

- Des AESH en poste qui démissionnent parce que recruté.e.s ailleurs par des employeurs plus généreux (IME et autres structures spécialisées), voire par les parents directement.

Et les enfants en situation de handicap en "paient les pots cassĂ©s" :

- Surmultiplication des accompagnements mutualisĂ©s : c’est quasiment la règle gĂ©nĂ©rale, une AESH est bien souvent en charge de 3 Ă©lèves (voire plus...)

- Des élèves qui bénéficient d’une notification MDPH pour un accompagnement mais qui, concrètement, ne voient rien venir...

- D’autres pour lesquels la présence d’une AESH à temps plein est indispensable et qui, malgré l’aspect prioritaire, attendent et attendent...

- Une maltraitance qui en dĂ©coule pour tous ces enfants... et les autres !

Et des Ă©coles en souffrance qui font ce qu’elles peuvent  :

- pour malgré tout accueillir ces enfants.

- pour ne pas négliger les autres élèves pour autant.

- mais malgrĂ© tout qui subissent cette carence : souffrance de l’enseignant, des Ă©quipes, des autres Ă©lèves, de l’école dans son ensemble.

Et les PIAL ?

Les fonctionnements divergent...Pour rappel, ces pôles sont gérés par l’IEN et un coordonnateur.

Ces PIAL, selon les informations qui nous remontent, sont bien souvent de simples gestionnaires d’AESH, qui gèrent la pénurie, au moins mal.

Alors que selon la loi n`°2019-791 pour "une Ă©cole de la confiance", les PIAL doivent favoriser la coordination de toutes les ressources (aides humaines, pĂ©dagogiques et Ă  terme thĂ©rapeuthique).

On déshabille Pierre pour habiller Paul, alors que Jacques a également des droits qui n’ont jamais été respectés....

Les rĂ©ponses de l’institution :

La DSDEN du Val d’Oise fait avec les moyens dont elle dispose. Ce n’est pas elle qui dĂ©cide... Elle applique... au mieux !

L’usage de la méthode Coué (tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux) est de rigueur...

Mais au fond :

Au-delĂ  de la communication, de la belle image de l’inclusion scolaire dont l’intention (celle de l’affiche...) est "populaire", quel est en fin de compte l’objectif final de cette "supposĂ©e" noble entreprise ?

N’est-ce pas lĂ  une volontĂ© de rĂ©duire les coĂ»ts dans l’Education nationale ?

Pour rappel, les délais d’attente pour qu’un enfant soit intégré dans un institut spécialisé est en moyenne de 2 ans (à partir du moment où les parents en font la demande...)

Donc pour régler le problème, on crée la différenciation pédagogique, par la mise en place de PPS, PAP, PAI, PPRE..... Les enfants bénéficiaires de ces quelques dispositifs, à la charge des équipes, représentent dans le meilleur des cas 25% des effectifs, avec parfois des situations ingérables.

Et dans le même temps, on détruit les RASED...

On peut mĂŞme parler de maltraitance institutionnelle :

- à l’égard de l’enfant en situation de handicap.

- à l’égard des autres enfants.

- à l’égard des familles.

- à l’égard des écoles, équipes.


Alors que faire ?

- Tirer la sonnette d’alarme autant que faire se peut : l’institution bien Ă©videmment, mais Ă©galement les mĂ©dias pour toucher les politiques et l’opinion publique.

- Dénoncer cette pratique de l’affichage qui n’est pas suivi d’effets, les moyens ne répondant pas aux ambitions affichées...

- Inviter les familles de ces enfants à manifester leur mécontentement quant au fait que les moyens alloués à leur enfant soit réaffectés, partiellement ou en totalité, à un autre enfant.

- Inviter les familles à réclamer a minima le respect de la notification.

- Nous remonter toutes les situations "hors norme" afin que nous puissions les porter à l’attention de la DASEN.

- Signaler Ă  chaque occasion toute souffrance et tout dysfonctionnement : fiches RSTT, saisine du CHSCT... Nous pouvons Ă©galement vous accompagner pour cela.


Le SE-Unsa 95 compte bien se faire entendre sur ces sujets de plus en plus épineux et pour lesquels les "solutions" trouvées n’embellissent pas vraiment l’image de cette grande maison qu’est l’Education nationale.

 
 
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