SECTION SE-Unsa du VAL D OISE - IMMEUBLE JACQUES LEMERCIER - 5 AVENUE DE LA PALETTE - 95000 CERGY PONTOISE
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Madame la
Directrice Académique,
Mesdames et Messieurs les membres de ce comité,
Nous sommes réuni.e.s ce jour pour parler des moyens éducatifs pour la rentrée 2022. Les modalités de tenue de ce comité technique interrogent terriblement. Nous sommes actuellement en distanciel alors que la semaine dernière il était possible de réaliser celui-ci en présentiel. Encore une fois, la dichotomie entre le reste de la société et l’école est flagrante. L’histoire du masque dans la cour de récréation est un autre exemple qui appuie cette différence. L’école est une entité à part dans la société.
Cela rejoint
les discours sur l’école inclusive. La réalité vécue par les équipes pédagogiques
est en décalage par rapport aux annonces. Les postes PSYEN sont absents de la carte
scolaire premier degré de ce CT. Est-ce normal que nos collègues EDA ne sachent
pas les futures implantations de poste au niveau départemental ? L’UNSA
Education 95 répond non et a fait intervenir l’UNSA Education au niveau
ministériel pour connaître les dysfonctionnements de communication au sein de
notre Rectorat.
Les collègues enseignantes référent.es étant malades comme les autres et c’est
leur droit ne sont pas non plus au centre du projet de scolarisation des élèves
en situation de handicap dans notre département. Ces non remplacements
engendrent une surcharge de travail des directions d’école qui doivent tenir
non plus des ESS comme définies par la loi mais des équipes éducatives. L’UNSA
Eduction demande la prise en compte de cette surcharge par l’emploi effectif de
nouveaux.elles collègues enseignant.e.s référent.e.s dans le Val d’Oise. Cette
situation est antérieure au COVID. Il serait temps de s’interroger sur les
moyens mis à disposition de l’école inclusive.
Les AESH,
membres à part entière de l’équipe éducative, ne sont pas considéré.e.s comme
par notre ministère. Leur statut n’évolue pas. Les problèmes de recrutement
s’expliquent aisément par une attractivité nulle de ce métier lié à un salaire
honteux et indécent. Ces collègues sont en première ligne des élèves qui interrogent
fortement le cadre mais sont souvent seul.e.s face à ces mêmes élèves. L’accompagnement
prévu par les PIAL n’est pas à la hauteur des besoins. L’UNSA Education demande
la poursuite du travail engagé lors du GT Ecole Inclusive du 25 novembre 2021
afin de porter la parole des Ă©quipes en souffrance. Les 141 ETP ne permettront
pas de mettre en place une école inclusive de qualité comme le demande l’UNSA
Education. Tout élève a le droit d’apprendre au sein du système. Mais les
conditions ne sont pas actuellement réunies pour rendre ce mandat effectif.
La direction d’école centre névralgique des équipes éducatives est mise à mal depuis le début de la pandémie. Les actions du SE UNSA pour les mettre en lumière comme la semaine de la direction d’école en 2019 prouve que les problématiques de cette mission singulière sont anciennes. Depuis 2 ans, les adjoints ne peuvent plus remplir les parties école inclusive dans les LSU. C’est donc aux directrices et directeurs de le faire. Dans l’optique d’un allégement des tâches cela interroge.
L’UNSA Education 95 a envoyé des consignes syndicales concernant les APC et les évaluations d’école. Mme La Rectrice devait rendre un arbitrage. Nous aimerions le connaître.
Les 141 ETP permettront seulement de mettre en place la nouvelle grille des décharges horaires de direction. Le nombre de postes ne répond pas à la création d’une bridage départementale suffisante afin de répondre efficacement et qualitativement aux absences de droit de nos collègues.
Depuis la rentrée de septembre 2021, l’UNSA Education alerte régulièrement les services de la DSDEN sur les conditions de travail de nos équipes. Seule la mobilisation du 13 janvier 2022 soutenue par les familles qui n’en peuvent plus d’un protocole sanitaire annoncé depuis une île au mois de décembre 2021 a pu faire pencher la balance en notre faveur. Il a fallu se mettre en grève afin d’obtenir des protections dignes de ce nom, après deux années de pandémie
Le dialogue social ne peut être résumé à un dialogue de gestion. Les corps intermédiaires ont leur légitimé. S’en passer comme lors des deux ans de pandémie n’envoie pas un bon signal à la profession et crée de la défiance.
Somme toute, les équipes sont épuisées et résignées. La prise en compte de leurs demandes collectives et personnelles ne sont pas entendues. La carte scolaire est un des moyens de le faire.
Merci pour votre Ă©coute.
Madame la Directrice Académique,
Mesdames et Messieurs les membres de ce comité,