Alors
que l’épidémie s’emballe encore davantage, les écoles, collèges et
lycées rouvriront lundi 3 janvier dans une grande appréhension des jours
à venir. À celle-ci s’ajoute la tension suscitée par un ministre qui
veut s’accaparer notre objectif commun de sauvegarder la scolarité de
nos Ă©lèves. RĂ©pĂ©ter en boucle « L’école ouverte » en laissant supposer
que les questionnements et demandes de la profession cachent une volonté
de fermer nos classes est contre-productif alors qu’il faudrait
favoriser la cohésion avec les personnels, ainsi qu’entre les familles
et l’École, écouter les besoins et aussi faire preuve d’humilité quand
on ne sait pas ce que sera la situation des prochaines semaines.
DĂ©cembre
a été particulièrement compliqué dans les écoles maternelles et
élémentaires, et commençait à l’être dans de nombreux collèges et lycées
avant que les vacances ne permettent un répit. La période qui s’ouvre
s’annonce encore plus difficile. L’École rouvre parce que sa fermeture,
en plus d’être préjudiciable aux élèves, n’aurait de sens qu’avec
d’autres mesures de restrictions en population générale. Néanmoins, rien
ne permet d’être sûr de pouvoir tenir jusqu’aux prochaines vacances
scolaires. À défaut de certitudes, il faudrait s’en donner les moyens.
Le SE-Unsa a formulé de nombreuses propositions et demandes pour se
donner des chances de tenir. La première, c’est l’attention portée aux
conditions de travail car au-delà des nécessaires protections face au
virus, il faut que les consignes, leur faisabilité et le rythme soient
respectueux des personnels. Une mise Ă jour de la Foire aux questions
le 31 décembre en attendant une nouvelle le 2 janvier ne surprend plus
mais exaspère dangereusement. Alors que 2022 est aussi une année
importante de la vie démocratique de notre pays, aux côtés de chacune et
de chacun, aux côtés de l’École, le SE-Unsa revendique les moyens de
pouvoir mieux vivre nos métiers.
Paris, le 1er janvier 2022
Stéphane Crochet,
Secrétaire général du SE-Unsa