Aujourd’hui,
les conséquences du dérèglement climatique s’intensifient et font peser
une menace sur notre avenir. Les rapports sur le climat, notamment du
Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC),
font état d’un immense effort à faire pour contenir le réchauffement
climatique. Or, l’adaptation des Ă©coles et Ă©tablissements scolaires Ă
cette réalité tarde à s’imposer. Et la lutte contre les pollutions liées
aux fournitures scolaires et au suremballage reste Ă mener. Pour
avancer sur ces sujets, le SE-Unsa alerte les associations d’élus
locaux : nous ne pouvons plus attendre.
DĂ©sormais,
chaque territoire est concerné par des vagues de chaleur ou encore des
précipitations intenses, donnant parfois lieu à des inondations
dévastatrices. Des épisodes caniculaires, autrefois concentrés au cœur
de l’été, apparaissent désormais pendant les périodes scolaires. Dès
lors, les bâtiments scolaires doivent s’adapter à ces réalités. Cela
peut passer par la création d’ombrières, des travaux de végétalisation,
de débitumisation des cours. Or, les construction ou les rénovations des
sites ne prennent pas toujours en compte ces éléments.
Concernant
la qualité de l’air des établissements scolaires, il aura fallu
« attendre » une crise sanitaire mondiale pour qu’enfin soit abordĂ©,
bien qu’insuffisamment reconnu, le déficit en équipement de mesure, sans
cesse dénoncé par le SE-Unsa ces dernières années, et pourtant outil
indispensable pour se prémunir de toute pollution. Si l’Éducation
nationale n’est certes pas propriétaire des locaux, elle a et doit
assumer la responsabilité de protéger ses personnels comme les élèves.
Aussi, les récentes annonces en matière d’installation de capteurs de
CO2, du ministre de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports,
ne peuvent en rester au stade de préconisations.
Pour
le SE-Unsa, l’État doit réellement travailler avec les collectivités
pour inciter, accompagner et soutenir le nécessaire équipement des
Ă©tablissements.
Par
ailleurs, les achats de fournitures scolaires opérés par les écoles et
établissements scolaires génèrent une gigantesque quantité de déchets
qui pourraient ĂŞtre Ă©vitĂ©s. Ils sont notamment liĂ©s Ă des emballages Ă
usage unique et des cartons mal dimensionnés. Ainsi, une entreprise,
poids lourd des fournitures scolaires pour les collectivités, a
récemment été épinglée dans une enquête de Charlie Hebdo pour
les pollutions liées à son activité, particulièrement visibles au moment
de la pré-rentrée où les poubelles se remplissent de contenants
surabondants. À cela s’ajoute la masse de déchets scolaires,
essentiellement composés de papiers et de matériel non-durable.
Pour
avancer sur ces sujets, le SE-Unsa a écrit aux associations d’élus
locaux, afin de partager nos préoccupations : créer de meilleures
conditions d’apprentissage pour les élèves, et d’exercice pour les
enseignants et personnels Ă©ducatifs, mais au-delĂ , et nouer des
alliances pour porter des politiques volontaristes sur les territoires
afin de faire face au défi climatique.