L’UNSA Éducation rĂ©itère sa demande d’une enquĂŞte sur les consĂ©quences de la crise sanitaire sur les personnels.
Article publié le jeudi 30 septembre 2021.
En cette dernière année des CHSCT avant leur évolution en formations
spĂ©cialisĂ©es des CSA, l’UNSA Éducation demande de poursuivre un dialogue
social en confiance pour veiller aux conditions de travail des
personnels. L’UNSA Éducation a rĂ©itĂ©rĂ© sa demande d’une enquĂŞte sur les
conséquences de la crise sanitaire sur les personnels.
Pour débuter, l’UNSA Éducation tient à souligner son réel plaisir de
pouvoir être physiquement présente pour vivre cette réunion plénière du
CHSCT, signe d’une nette amélioration de la situation sanitaire que nous
subissons depuis désormais 20 mois. Si nous devons bien sûr rester très
prudents quant à cette évolution, nous pouvons au moins émettre le vœu
que toutes les plénières pourront, dès cette année, non seulement se
tenir en présentiel, mais surtout se consacrer pleinement au travail sur
les conséquents enjeux de santé, sécurité et conditions de travail des
personnels quelles ont pour mission première de traiter, mais qui a été
trop souvent mis Ă mal par les urgences de gestion de crise et les
charges de travail qui en ont découlé, pour l’administration comme pour
nous représentants de la profession, tous soucieux de jouer au mieux
notre rĂ´le respectif.
Nous ne manquons pas de rappeler ici que, malgré tout le
temps voué à la gestion de crise, un manque toujours cruellement, celui
dédié à l’étude d’impact sur les personnels. Suite à la demande de
l’UNSA Éducation en novembre 2020, il est toujours en attente de suite
alors mĂŞme que nous mesurons dommageablement chaque jour les
conséquences sur le moral, le physique et la confiance de la profession
et que nous méconnaissons celles à venir.
- Nous entrons dans la dernière année
scolaire qui planifie jusqu’à son terme des CHSCT, les suivantes tel que
l’impose la loi de transformation de la fonction publique, verront
convoquées des formations spécialisées annexées aux futurs CSA. Nous
aurons bien sûr l’occasion de le redire et pas seulement en CHSCT, nos
exigences en matière de transition puis de fonctionnement seront à la
hauteur des sujets majeurs que sont la santé et la sécurité dans nos
Ă©coles, Ă©tablissements et services.
Dans cette nouvelle configuration, nous devrons retrouver espaces de
dialogue réel et moyens de travail, au risque de mettre en péril les
conditions de travail de nos collègues. Nous y veillerons en gardant
utilement en tête que les réformes déjà mises en œuvre, fin de la
majeure partie des compétences des CAP ou encore suppression de l’ONS,
n’ont à ce jour fait que dégrader de façon significative le cadre de
gestion des personnels et de leurs conditions d’exercice, et in fine la
qualité du service public d’éducation.
Notre propos liminaire sera bref, l’ordre du jour
Ă©tant fort dense et nos interventions sur chaque point plutĂ´t long en
raison de leur importance pour chacun de nos collègues, et par
conséquent chacun de nos élèves.
- De façon générale, et en lien avec
ce que nous venons de dire, l’UNSA Éducation tient à saluer sincèrement
tout le travail réalisé lors de l’année précédente, année où sa nouvelle
délégation s’est installée et a pu témoigner d’une réelle écoute et
d’une réelle confiance de la part des représentants du
ministère permettant de mettre à profit les nombreuses heures passées de
part et d’autres, mais aussi au sein d’échanges toujours constructifs, Ă
chercher toujours les meilleures clés possibles pour ouvrir les portes
d’une meilleure qualité de vie au travail. Cela passe aussi bien par le
choix des orientations les plus proches de la réalité du métier et de
ses besoins, comme par la qualité des supports et outils à destination
des acteurs et usagers de la santé et sécurité au quotidien.
- Toujours soucieuse et respectueuse de ce rĂ´le
qui lui est confié, l’UNSA Éducation tient alors à reposer aussi ses
exigences pour que ce travail puisse continuer à réussir. En effet, si
la crise sanitaire a mis Ă mal nombre de fonctionnements du CHSCT,
engendrant retards de communication auprès des membres, bouleversements
de calendrier et manque de visibilité sur la programmation des travaux,
nous souhaitons retrouver au plus vite un fonctionnement plus « normal
», plus règlementaire mĂŞme, oĂą dates, documents de travail,
procès-verbaux et réponses aux procès-verbaux nous seront transmis dans
les délais impartis, non seulement parce que nous en avons tous besoin
pour être utiles et efficaces, mais aussi parce que c’est le cadre
légal. Nous ne l’avons que trop rappelé l’an dernier, et avec toute la
compréhension que nous devions avoir au regard de la situation.
Venons-en désormais aux sujets inscrits à l’ordre du jour.
- Tout d’abord, si nous aurons l’occasion en cours
de séance de rappeler nos positionnements et nos attentes sur plusieurs
éléments majeurs de gestion de la crise depuis la rentrée, nous
tenons d’ores et déjà à exprimer notre fort mécontentement et notre
incrédulité face à la fausse transparence de la concertation. Quand lors
du CTMEN du 20 septembre, on nous apprend que le protocole ne sera pas
allégé d’ici les congés et que deux jours après, nous découvrons le
contraire lors des annonces du porte-parole du gouvernement. Quand lors
du point sanitaire d’hier avec le cabinet du ministre, on nous annonce
une expérimentation sur le dépistage sans grand détail malgré nos
questions mais sans évolution du protocole à prévoir, on apprend ce
matin par voie de presse que les modalités de fermeture de classe vont
évoluer sur 10 départements modifiant ainsi le protocole lui-même.
Au-delà de nos questions qui nécessiteront des réponses, nous feront
Ă©galement part de nos alertes quant Ă la gestion en territoires de
l’obligation vaccinale peu respectueuse de la circulaire ministérielle
sur le sujet.
- Ensuite, qu’il s’agisse du rapport annuel
ou des orientations stratégiques ministérielles, nous soulignerons
sincèrement le travail de l’administration quant à l’amélioration des
différents documents par la prise en compte de nombre de nos
propositions. Nous mesurons là aussi l’écoute et la confiance.
- Enfin, sur le bilan du plan Handicap et
insertion professionnelle 2020, nous ferons part de notre regard mitigé.
Déclaration d’Elisabeth Allain-Moreno
CHSCT MEN du 28 septembre 2021