Article publié le vendredi 24 septembre 2021.
En
raison de chiffres de contamination Ă la Covid-19 plus favorables ces
derniers jours, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a annoncé,
ce mercredi 22 septembre, un allègement des mesures sanitaires Ă
l’école : les départements dont le taux d’incidence en population
générale est inférieur à 50 vont voir le niveau de leur protocole
sanitaire abaissé au niveau 1 dès le lundi 4 octobre.
Un allègement prématuré
L’évolution
de la contamination s’est certes stabilisée, voire a reculé, sur
certains territoires mais elle ne témoigne pas encore de baisses
significatives pour justifier une mesure aussi conséquente que la levée
du port du masque chez les élèves d’élémentaire définie en niveau 1 de
protocole.
Pour
le SE-Unsa, un allégement des mesures sanitaires en cohérence avec un
recul de l’épidémie est attendu car le protocole pèse lourd sur les
conditions d’exercice, mais en aucun cas ces mesures ne doivent porter
sur une protection encore nécessaire et entrer en application de façon
précipitée. Une telle mesure envisagée pour le retour des congés
d’automne, après des chiffres mieux assis et une meilleure visibilité
sur le comportement du virus chez les enfants en milieu scolaire, aurait
été bien plus raisonnée !
Un allègement paradoxal
L’annonce
d’un tel allègement semble quasi contradictoire de la stratégie
gouvernementale puisqu’accompagnée de message d’extrême prudence sur les
erreurs de précipitation à ne pas reproduire ou encore l’absence
d’assouplissement sur le pass sanitaire. Par ailleurs, les Ă©lèves de 6 Ă
11 ans ne peuvent être vaccinés et n’ont comme seule protection contre
le virus que les gestes barrières dont le port du masque.
Pour
une fois, les mesures sont connues bien en amont de leur application,
ce qui laisse davantage de temps pour les mettre en place. Il n’en
demeure pas moins qu’elles doivent être lisibles et expliquées pour être
comprises, acceptées et rassurantes. D’autres allègements sur les
fermetures de classes ou le pass sanitaire Ă©taient possibles, et
peut-ĂŞtre/sans doute plus attendus par les personnels et les familles.
Ils n’ont pas été choisis par le gouvernement et ce sans justification
suffisante. Dommage…
Se
pose aussi par conséquent la question de la levée du port du masque
chez les personnels, majoritairement vaccinés, pour qui cette contrainte
dans leur exercice modifie de façon importante depuis plusieurs mois la
qualité de leur enseignement et les conditions de leur métier.
Le
SE-Unsa appelle notre employeur Ă la plus grande prudence quant Ă
l’évolution des chiffres et demande une amélioration du dépistage qui
reste toujours d’actualité. Il serait fort dommageable de devoir
rétropédaler et remettre à nouveau de la rigueur dans un protocole d’ici peu pour l’avoir allégé trop tôt.