Le
bien-être de toute personne dépend principalement du respect et de la
satisfaction de ses besoins psychologiques fondamentaux, du respect de
ses droits fondamentaux, de la possibilité d’exprimer ses émotions et
sentiments lorsque ses besoins ou droits ne sont pas respectés.
Les
deux années qui viennent de s’écouler ont pu mettre à rude épreuve le
capital confiance en soi, en l’avenir, la motivation, le bien-être des
enfants et des adolescents. La rentrée scolaire prochaine ne peut pas se
dérouler sans en tenir compte. Les suivantes non plus.
Bien-ĂŞtre
et réussite sont certes fortement corrélés mais l’enjeu est ailleurs,
au-delà des seules réussite scolaire et performance, trop souvent encore
objectif unique de l’Éducation nationale et créatrices d’anxiété.
Et
si l’École apprenait aussi aux enfants et aux adolescents à développer,
en eux et dans leurs relations avec les autres, les ressources
nécessaires pour qu’ils se portent le mieux possible ?
Le
bien-être général est la somme de plusieurs facteurs. Ce n’est pas
seulement être heureux ou être en réussite, c’est plus que ça. Avoir un
corps qui fonctionne bien, bien dormir, bien se nourrir, se soigner, se
dépenser. Pouvoir exprimer ses émotions, savoir qu’elles seront
écoutées, apprendre à les gérer, se sentir en sécurité. Faire partie du
groupe, savoir communiquer, développer des capacités d’empathie, avoir
des relations aux autres (adultes et pairs) de qualitĂ©. Donner du sens Ă
l’École, aux apprentissages, avoir confiance en soi et en ses
compétences, devenir autonome, pouvoir prendre des décisions.
Physique,
psychique, social, cognitif : l’École, et à travers elle tous les
professionnels qui la font vivre, doit veiller au respect du bien-ĂŞtre
des enfants et des adolescents dans toutes ces dimensions. Elle doit
créer les conditions nécessaires pour qu’il soit préservé, renforcé ou
advienne, selon les situations individuelles.
Prendre
le temps de faire connaissance en début d’année de façon ludique et
originale, mettre en place, de façon pérenne, des espaces et des temps
de parole dans et hors la classe, favoriser les actions de prévention
(santé physique, mentale, sphère relationnelle, climat scolaire...),
inscrire l’année d’apprentissage dans un projet collaboratif… autant de
démarches qui contribuent à ce que petits et grands se sentent bien.
Dès
le début de l’année, élèves et parents doivent pouvoir identifier et
contacter facilement les professionnels de l’établissement
(infirmier·ère, psychologue de l’Éducation nationale, assistant·e
social·e) vers qui ils peuvent se tourner en cas de mal-être ou de
difficulté. Le lien avec les parents est un bien précieux qui mérite
d’être soigné : si les parents ont confiance dans les adultes qui
accompagnent leurs enfants dans leur parcours scolaire, ces mĂŞmes
enfants seront plus sereins pour poursuivre leur développement et leurs
apprentissages.
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