Suite au Grenelle de l’Éducation, deux groupes de travail portant sur la direction ont été inscrits à l’agenda social les 21 juin et 2 juillet.
La
première réunion avait pour objectif de recueillir les avis des
organisations syndicales sur de premiers projets du ministère pour une
mise en œuvre à partir de la rentrée 2022.
Le
SE-Unsa a fait part de ses revendications pour que les directrices et
directeurs soient enfin reconnus et soutenus comme les chefs d’équipe de
leur Ă©cole.
État des lieux et mesures déjà adoptées
Le SE-Unsa a dressé un bilan des mesures prises pour la rentrée 2020 :
- Les groupes départementaux de directeurs n’ont pas rempli leur rôle.
- La mise en œuvre d’un référent direction est une bonne initiative, mais nous regrettons qu’il ne s’agisse pour l’instant que d’une expérimentation.
- La gestion des 108 heures et celle des deux journées de formation ont créé des tensions.
Enfin, le SE-Unsa insisté sur
l’importance de s’assurer de l’effectivité et de la régularité des
décharges des écoles de 1 à 3 classes, y compris pour la rentrée 2021.
Points soumis Ă concertation
Ces points et leur appellation ne sont que des pistes de travail.
Aucune décision n’est prise à ce stade.
Aucune décision n’est prise à ce stade.
- DĂ©charges
Dans son document de travail, le
ministère pose sa volonté d’une nouvelle étape d’amélioration pour la
rentrée 2022, avec un schéma cible de montée en charge des décharges de
direction d’école sur 5 ans pour aboutir à 4 groupes :
- Ă©coles de 1 et 2 classes : 18 jours annuels
- écoles de 3 et 4 classes : ¼ de décharge
- écoles de 5 à 9 classes : ½ décharge
- écoles de 10 classes et plus : décharge totale.
Le SE-Unsa souhaite que le schéma
cible soit modifié avec une programmation pluriannuelle de montée en
charge des décharges. Le SE-Unsa a rappelé qu’il avait déjà fait une
proposition commune avec d’autres organisations au ministère.
Le SE-Unsa a insisté sur la progressivité des décharges : il faut que toutes soient améliorées, tout en évitant les effets de seuil.
Le SE-Unsa a insisté sur la progressivité des décharges : il faut que toutes soient améliorées, tout en évitant les effets de seuil.
Le
SE-Unsa a regretté que l’assistance administrative ne soit mentionnée
nulle part, car elle est un levier indispensable en complément d’une
augmentation des décharges.
- Revalorisation indemnitaire en 2022
Pour le SE-Unsa, il est
indispensable de poursuivre la revalorisation des directrices et
directeurs. Nous attendons de connaître l’enveloppe impartie.
- Conférer aux directeurs une autorité décisionnelle et fonctionnelle
Dans son document, le ministère prĂ©voit de « mandater pleinement »
les directeurs pour arrêter les décisions liées au fonctionnement de
l’École sans avoir à demander l’arbitrage de l’IEN, et de donner une
voix prépondérante au directeur en cas de vote en conseil des maîtres,
de cycle ou d’école. Le SE-Unsa trouve nécessaire de confirmer et de
consolider les attributions des directrices et directeurs. En revanche,
il a exprimé ses questionnements sur la perspective d’une lettre de
mission et son désaccord avec la possibilité de donner son avis dans le
cadre des PPCR des enseignants de l’école. Pour le SE-Unsa cela doit
rester du ressort de l’IEN.
- Donner plus de pouvoir délibératif aux conseils d’école
Les pistes étudiées sont intéressantes pour le SE-Unsa :
- Suppression de l’accord préalable du Dasen et de l’IEN concernant le projet d’école avant soumission de celui-ci à la délibération.
- Suppression de l’obligation d’envoi des procès-verbaux à l’IEN.
- Contrôle a posteriori du respect de la réglementation et des programmes.
- Voix prépondérante donnée à la directrice ou au directeur lors des votes au sein du conseil d’école.
- Autonomie accrue dans la gestion financière de l’école (avec accord des communes, mise en œuvre de régies d’avance pour fournitures, fonctionnement, etc.)
- Donner au directeur d’école la décision de maintien ou de passage anticipé d’un élève en fin d’année scolaire
La directrice ou le directeur n’aurait plus à solliciter l’IEN. La procédure de recours des familles resterait identique.
Pour
le SE-Unsa, cela contribue à reconnaître l’expertise et la
responsabilité des directrices et directeurs. Il s’agit d’une bonne
idée.
- Donner au directeur l’autonomie d’organisation des 108h
Le SE-Unsa a demandé des
précisions car le cadre réglementaire est déjà défini par décret. Il
pourrait s’agir de redéfinir la répartition des 108h en fourchettes
horaires pour les APC, les travaux de concertation, les animations
pédagogiques et les réunions de conseil d’école à la place d’un nombre
d’heures précis, et de favoriser l’autonomie des équipes en
reconnaissant aux directrices et directeurs la capacité de valider cette
répartition.
- Améliorer la formation initiale avant prise de fonction et approfondir la formation continue des directeurs d’école
Ce point est fondamental. Le SE-Unsa a cependant demandé que l’inclusion scolaire soit également un des axes de ces formations.
- Donner au directeur le pouvoir d’attribuer à un professeur de son école une mission spécifique liée à un besoin local
Pour le SE-Unsa il est intéressant de pouvoir accéder à des IMP (indemnité pour mission particulière) dans le 1er degré.
Pour
le SE-Unsa, l’IEN doit néanmoins avoir un regard sur cette décision, et
un bilan de la consommation des moyens doit ĂŞtre Ă©tabli. Le SE-Unsa
avdemandé des précisions sur les missions envisagées, le nombre d’IMP ou
encore leur montant.
- Associer le directeur d’école aux opérations du mouvement intra-départemental lorsqu’il y a des postes à profil dans son école
Le SE-Unsa a réaffirmé son
opposition aux postes Ă profil. Nous ne voyons pas comment le directeur
serait associé aux opérations du mouvement.
L’avis du SE-Unsa
Les propositions du SE-Unsa comportent deux volets complémentaires et indissociables :
- faciliter l’exercice de la fonction de direction (amélioration des décharges, augmentation de la rémunération, aide administrative…)
- améliorer le fonctionnement de l’École en lui donnant une existence juridique.
Les points soumis Ă concertation
lors de ce premier groupe de travail permettent de dresser certaines
pistes intéressantes et d’autres inappropriées en l’état.
Le
SE-Unsa est dans l’attente des propositions modifiées et précisées qui
doivent être présentées lors du deuxième groupe de travail direction du 2
juillet, en lien avec des arbitrages budgétaires notamment.