SECTION SE-Unsa du VAL D OISE - IMMEUBLE JACQUES LEMERCIER - 5 AVENUE DE LA PALETTE - 95000 CERGY PONTOISE
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UN CAS PARMI D’AUTRES ?
A-t-on frolé la catastrophe ?
Imaginez le scénario :
Une école maternelle de 11 classes, située en éducation prioritaire.
La semaine dernière, 10% des effectifs élèves étaient absents. Des familles sont appelées pour récupérer leur enfant malades, fébriles. En vain pour certaines.... L’équipe fait ce qu’elle peut. Les familles quant à elles, parfois désemparées, font également ce qu’elles peuvent...
Quelques jours plus tard, certains adultes de l’école sont testés positifs. Les cas contacts sont isolés : enseignant.es, ATSEMs, Aesh, direction....
Lundi 15 mars :
Sur l’école, 3 ZIL débarquent (dont un seul connait l’école). Ils rejoignent les 2 contractuelles et 1 BD REP +. Donc au total 6 enseignants pour 11 classes.
Quant aux ATSEM, 5 sont présentes sur les 8 habituelles, dont deux seulement sont référentes (elles connaissent l’école et les enfants). On y adjoint une stagiaire et 2 personnels d’entretien.
Les 4 AESH sont absentes.
3 CPC arrivent en renfort pour assurer l’entrée du matin.
Chacun fait comme il peut, on répartit, on brasse....
Les élèves (dont certains TPS) sont perdus, emmagasinent la tension présente dans l’école. Leur sécurité affective et morale est mise en danger.
Le midi, au moment de la sortie, c’est la panique :
- Qui reste manger Ă la cantine ?
- Qui doit être récupéré par son parent ?
Dans le stress, certains enfants s’étaient inscrits par erreur, d’autres avaient oublié de le faire. Les parents viennent récupérer leur enfant, mais le personnel ne les connait pas. Des parents doivent entrer dans l’école afin d’identifier leur enfant. Un élève reste un moment introuvable : panique à bord... Heureusement, il était à la maison... mais on ne le savait pas !
Mardi 16 :
Certaines familles, compréhensives ou alarmées, décident de garder leur.s enfant.s à la maison. Ils ne sont plus que 53 élèves avec 6 enseignant.es et 2 ATSEM.
Cela pourrait ressembler à une fiction, mais c’est ce qui s’est réellement passé ce lundi 15 mars dans une école maternelle de notre département.
Pour éviter à tout prix de la fermer (ce sont les consignes...), on a laissé se mettre en place une situation extrêmement anxiogène : pour les enfants, au coeur du système, pour les adultes chargés de leur bien-être et de leur sécurité...
Au-delà de la maltraitance, que ce soit à l’égard des élèves comme des adultes, on a pris des risques considérables : un drame aurait très bien pu arriver.....
Le SE_Unsa 95, choqué par cette situation, a interpellé la DSDEN pour dénoncer cette situation.
Plusieurs réflexions :