SECTION SE-Unsa du VAL D OISE - IMMEUBLE JACQUES LEMERCIER - 5 AVENUE DE LA PALETTE - 95000 CERGY PONTOISE
Tél. 09 64 06 73 29 - Por. 06 56 84 65 68 - 95@se-unsa.org

 
COVID : Une histoire vraie.... sur notre dĂ©partement !
Article publié le mardi 16 mars 2021.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

UN CAS PARMI D’AUTRES ?

A-t-on frolĂ© la catastrophe ?

Imaginez le scĂ©nario :


Une école maternelle de 11 classes, située en éducation prioritaire.

La semaine dernière, 10% des effectifs élèves étaient absents. Des familles sont appelées pour récupérer leur enfant malades, fébriles. En vain pour certaines.... L’équipe fait ce qu’elle peut. Les familles quant à elles, parfois désemparées, font également ce qu’elles peuvent...

Quelques jours plus tard, certains adultes de l’école sont testĂ©s positifs. Les cas contacts sont isolĂ©s : enseignant.es, ATSEMs, Aesh, direction....

Lundi 15 mars :

Sur l’école, 3 ZIL débarquent (dont un seul connait l’école). Ils rejoignent les 2 contractuelles et 1 BD REP +. Donc au total 6 enseignants pour 11 classes.

Quant aux ATSEM, 5 sont présentes sur les 8 habituelles, dont deux seulement sont référentes (elles connaissent l’école et les enfants). On y adjoint une stagiaire et 2 personnels d’entretien.

Les 4 AESH sont absentes.

3 CPC arrivent en renfort pour assurer l’entrée du matin.

Chacun fait comme il peut, on répartit, on brasse....

Les élèves (dont certains TPS) sont perdus, emmagasinent la tension présente dans l’école. Leur sécurité affective et morale est mise en danger.

Le midi, au moment de la sortie, c’est la panique :

- Qui reste manger Ă  la cantine ?

- Qui doit ĂŞtre rĂ©cupĂ©rĂ© par son parent ?

Dans le stress, certains enfants s’étaient inscrits par erreur, d’autres avaient oubliĂ© de le faire. Les parents viennent rĂ©cupĂ©rer leur enfant, mais le personnel ne les connait pas. Des parents doivent entrer dans l’école afin d’identifier leur enfant. Un Ă©lève reste un moment introuvable : panique Ă  bord... Heureusement, il Ă©tait Ă  la maison... mais on ne le savait pas !

Mardi 16 :

Certaines familles, comprĂ©hensives ou alarmĂ©es, dĂ©cident de garder leur.s enfant.s Ă  la maison. Ils ne sont plus que 53 Ă©lèves avec 6 enseignant.es et 2 ATSEM. 


Cela pourrait ressembler à une fiction, mais c’est ce qui s’est réellement passé ce lundi 15 mars dans une école maternelle de notre département.

Pour Ă©viter Ă  tout prix de la fermer (ce sont les consignes...), on a laissĂ© se mettre en place une situation extrĂŞmement anxiogène : pour les enfants, au coeur du système, pour les adultes chargĂ©s de leur bien-ĂŞtre et de leur sĂ©curitĂ©...

Au-delĂ  de la maltraitance, que ce soit Ă  l’égard des Ă©lèves comme des adultes, on a pris des risques considĂ©rables : un drame aurait très bien pu arriver.....

Le SE_Unsa 95, choqué par cette situation, a interpellé la DSDEN pour dénoncer cette situation.

Plusieurs rĂ©flexions :

- Quel que soit le protocole, les "procĂ©dures", est-il dĂ©raisonnable quand on en arrive Ă  ce point de fermer temporairement une Ă©cole ?
- Ne serait-il pas raisonnable, au contraire et dans un intĂ©rĂŞt collectif, de fermer quelques jours afin d’assainir la situation ?
- La sĂ©curitĂ© des Ă©lèves (comme des adultes !) est-elle vraiment assurĂ©e ?
- Quel est l’intĂ©rĂŞt pĂ©dagogique de cette situation, aussi minime soit-il ?
- Peut-on rĂ©ellement dans ce cadre faire de la prĂ©vention et orienter les familles ?
- Ne serait-il pas judicieux, dans ce type de situation, de mettre en place les tests salivaires en urgence ?
- Et qu’en est-il de la souffrance des personnels qui, sur place ou Ă  distance, se retrouvent bien impuissants et vivent donc mal cette situation ?

Toutes ces questions se posent, pour cette Ă©cole, mais pas seulement....

Le SE-Unsa 95 reste à l’écoute de toutes les équipes, notamment celles vivant ce type de situations, et les encourage à l’alerter...

95@se-unsa.org

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Concours
 
Baromètre Unsa Éducation
 
Cliquez pour agrandir