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Jeunes majeurs étrangers, sortir de l’impasse
Article publié le mardi 2 mars 2021.
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L’UNSA Éducation est signataire d’un communiquĂ© commun Ă  l’initiative de la LDH Ă  propos de la situation dans notre pays des jeunes majeurs Ă©trangers. Plus d’une trentaine d’organisations ont signĂ© le texte suivant :

Jeunes majeurs étrangers, sortir de l’impasse

L’actualitĂ© a mis au grand jour la situation de jeunes Ă©trangers prĂ©sents depuis des annĂ©es en France, arrivĂ©s soit mineurs isolĂ©s, soit avec leur famille, en cours d’études, d’apprentissage, accĂ©dant Ă  l’emploi souvent dans des secteurs en pĂ©nurie de main d’œuvre et soudain victimes de refus de sĂ©jour avec obligation de quitter le territoire (OQTF) dès lors qu’ils arrivent Ă  leur majoritĂ©. Nous nous rĂ©jouissons Ă©videmment que plusieurs de ces jeunes aient trouvĂ© une solution heureuse avec l’obtention d’un titre de sĂ©jour grâce Ă  la solidaritĂ© que leur situation a suscitĂ©e. Au-delĂ  de ces cas emblĂ©matiques, les jeunes en dĂ©tresse sont nombreux. Depuis des annĂ©es, associations, enseignants, Ă©ducateurs, chefs d’entreprise, maĂ®tres d’apprentissage, Ă©lus sonnent l’alarme et ne sont pas entendus.Nous sommes quotidiennement tĂ©moins d’un terrible gâchis humain et social : voir des jeunes ĂŞtre menacĂ©s d’expulsion, rĂ©duits Ă  vivre dans la peur, l’errance et la clandestinitĂ©, alors que la France est devenue leur pays, celui de leurs liens, de leurs amitiĂ©s, de leurs amours, et qu’ils sont prĂŞts Ă  rendre Ă  la sociĂ©tĂ© ce qu’elle a investi dans leur formation.

Pourtant, dès aujourd’hui, il y a des possibilitĂ©s d’amĂ©lioration rĂ©elle et immĂ©diate pour au moins rĂ©duire l’arbitraire des prĂ©fectures :

- il faut faire cesser la suspicion gĂ©nĂ©ralisĂ©e qui pèse sur de nombreux jeunes dont les actes d’état-civil sont rĂ©gulièrement contestĂ©s, alors que leur identitĂ© a Ă©tĂ© confirmĂ©e par un juge ou par les services consulaires de leurs pays ;

- il faut cesser d’exiger des documents impossibles Ă  prĂ©senter pour obtenir un titre de sĂ©jour (comme des passeports guinĂ©ens, par exemple), Ă  plus forte raison lorsque la rĂ©glementation prĂ©voit que leur prĂ©sentation n’est pas obligatoire ;

- il faut en finir avec le blocage absurde des demandes de rendez-vous en prĂ©fecture, qui, sous prĂ©texte de dĂ©matĂ©rialisation, revient Ă  fermer des voies de rĂ©gularisation. Ainsi, des jeunes, que la loi oblige Ă  demander un titre de sĂ©jour avant 19 ans, sont mis dans l’impossibilitĂ© de le faire ;

- il faut que ces jeunes puissent avoir accès Ă  des formations ou contrats d’apprentissage, en fonction de leurs niveaux de compĂ©tences, qu’ils puissent poursuivre les parcours engagĂ©s, et plus largement poursuivre la vie qu’ils ont entamĂ©e en obtenant aisĂ©ment un titre de sĂ©jour protecteur et stable ;

- il faut régulariser de façon large et durable les personnes étrangères présentes depuis plusieurs années sur notre territoire notamment en appliquant la circulaire du 28 novembre 2018 plutôt que de mettre fin à celle-ci sans le dire et de restreindre l’accès aux droits et ainsi multiplier les situations dramatiques. Ce sont là des mesures de bon sens, qui seraient la preuve que le message de ces jeunes, de leurs éducateurs et enseignants, de leurs employeurs, de leurs formateurs, a été entendu. Mais elles ne nous dispensent pas de réfléchir ensemble à la mise en œuvre de politiques d’accueil et de respect des droits fondées sur l’ouverture des frontières et des cœurs et non plus sur la peur et la fermeture.

Signataires  :

Accompagnement et défense des jeunes isolés étrangers (ADJIE), Ados sans frontières (ASF), Association pour la défense des mineurs isolés étrangers (Admie), Avocats pour la défense des droits des étrangers (ADDE), Céméa, Centre de Recherche et d’Information pour le Développement (Crid), Chrétiens dans l’enseignement public (CDEP), La Cimade, Confédération générale du travail (CGT), Comede (Comité pour la santé des exilés), Emmaüs France, Etats généraux des migrations (EGM), Fédération des associations générales étudiantes (Fage), Fédération des associations de soutien aux travailleurs immigrés (Fasti), Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), Fédération éducation recherche culture de la CGT (FERC CGT), Fédération générale des pupilles de l’enseignement public (PEP), Fédération indépendante et démocratique des lycéens (FIDL), Fédération syndicale unitaire (FSU), Groupe accueil et solidarité (Gas), Groupe d’Information et de Soutien des Immigrés (Gisti), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Ligue de l’enseignement, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), Patrons solidaires, Planning familial, Réseau éducation sans frontières (RESF), SNPES-PJJ/FSU, Solidarité Laïque, SOS Racisme, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat de la magistrature (SM), Tous migrants, Union syndicale Solidaires, Unsa, Unsa Education, Utopia 56.

 
 
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