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Les psy EN ont-ils les mêmes droits que les autres personnels ? La question se pose de plus en plus au regard de la façon dont ils/elles sont traité/es dans l’Education Nationale.
Depuis la loi de transformation de la fonction publique (7 Août 2019), l’administration de l’Education Nationale gére seule, sans transparence aucune, les mutations inter et intra-académiques ainsi que l’affectation des personnels non titulaires sur les postes vacants. La disparition progressive des CAPA a mis fin au travail paritaire pourtant indispensable, qui permettait de corriger un grand nombre d’erreurs, de faire valoir les droits des personnels et d’introduire une dimension humaine au travers de l’étude de situations personnalisées.
L’unsa éducation et le se unsa se sont vivement opposés à cette loi inique qui évince de fait les représentants des personnels.
Le se unsa continue d’accompagner tous les collègues dans leur démarche de mutation et dans leur recours éventuel.
A cette rentrée si particulière par son contexte sanitaire , des postes de psy EN sont restés vacants* dans l’académie de Versailles , soit plus d’une vingtaine de postes EDA par exemple sur les 4 départements dont 10 pour le 95, département dans lequel la situation des Psy EN est fortement dégradée.
*(départs à la retraite non anticipés, mutations, congés non remplacés...).
Ces postes auraient pu facilement être pourvus d’abord, en puisant dans la liste complémentaire des psychologues qui ont passé le concours,cette année, pour entrer dans l’Education Nationale.
Le se unsa en a fait la demande au ministère.
Un recours à des contrats précaires a été préféré à cette possibilité.Des candidat/tes ont été reçu/es et validé/es. Il leur a été dit que leur candidature était retenue et que leur mission démarrerait dès signature de leur contrat.
Mais voilà , la direction des ressources humaines du rectorat de Versailles a informé les organisations syndicales que le plafond de dépenses de recrutement était atteint et qu’en conséquence les postes seraient gelés dans l’attente de nouveaux financements.
Que deviennent ces candidat/tes à qui on a fait miroiter un emploi ? Que deviennent ces secteurs découverts laissés à l’abandon par l’institution ?
Les Psy EN sont devenus au fil des années une variable d’ajustement financière. Moins visibles que les enseignant/es, ils sont de plus en plus sacrifié/es :
Pas de création de postes quelque soit la croissance démographique des départements
Pas de remplacement des congés (maternité, maladie, formation...)
Pas de complément de temps partiels (même secteur, même charge de travail)
Pas de renouvellement automatique des détachements dans le corps des psy EN (pour nécessité de service dans le 1er degré, on les préfère enseignants)
Pas de ligne budgétaire spécifique au corps des Psy EN
En effet, les Psy EN (EDO ou EDA), à leur détriment, ont la même ligne budgétaire que les enseignant/tes (BOP 140 ou 141) .
Ce qui est remis en question à travers le sort réservé aux Psy EN, c’est d’abord l’accès à un service public gratuit de psychologie scolaire.
Dans une école qui se veut inclusive, qui s’efforce de s’adapter aux besoins éducatifs particuliers des élèves, les psy EN ont un rôle essentiel à jouer, de l’identification et la compréhension des besoins spécifiques des élèves à l’accompagnement des familles et des équipes vers la prise de conscience de ces besoins, leur prise en charge et la mise en place de projets particuliers. Ce sont des personnes ressources indispensables qui apportent aux équipes enseignantes, fragilisées par le contexte sanitaire et les difficultés croissantes de l’exercice de leur métier une aide au quotidien.
Le se unsa s’oppose à ce que les collègues psy EN en poste
Le se unsa invite les collègues à refuser d’absorber les secteurs abandonnés par l’Education Nationale suite à des choix d’économie budgétaire.