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FORMATIONS en CONSTELLATIONS
Ce sont les fameux plans maths et français commandés "en urgence" par le Ministère et pour lesquels il est demandé aux IEN une mise en place immédiate sur l’ensemble du territoire.
Beaucoup d’écrits ont été publiés, de façon plus ou moins erronnée, voire trompeuse. Il suffit de voir comment cela est traduit (et déformé) sur le terrain : "84 heures en plus, des inspections pour toutes celles et ceux qui y participent.....". A nos yeux, cette attitude n’est pas responsable.
Nous allons essayer dans cet article :
- de vous donner les "bonnes informations"
- de vous donner notre point de vue
Nous précisons ici que notre vocation n’est pas de relayer les volontés de l’institution (comme on nous en accuse parfois..) mais bien de vous rendre service et de vous éclairer sur ce que nous pensons être la réalité à ce jour.
Ce que nous en avons compris, après audience auprès de la DASEN et échanges avec différents IEN :
Tout d’abord, les textes. Pour vous éclairer, nous vous en proposons dans ce lien le contenu, réel.... Il s’agit du document émanant du Ministère de l’Education nationale. S’il est long, complet, il est globalement clair.
En résumé :
- Les formations en constellations sont organisées sur une période de 6 années. Durant cette période, chaque enseignant aura obligation de participer sur une année au plan maths et sur une autre au plan français. Les quatres années restantes seront dédiées à d’autres formations plus "descendantes".
- Elle se substitue aux 18h de formation hybride.
- Elle et est composée de 18h de formations hors temps scolaire + 12h sur le temps scolaire. Ce volume horaire n’est qu’indicatif. Les IEN n’iront pas vérifier ce volume horaire (tout du moins c’est notre souhait, également la volonté exprimée de certain.es, bienveillant.es.
- On imagine bien également que du temps personnel devra y être consacré, "peu" nous dit-on, à vérifier donc....
- Même si les grandes thématiques sont annoncées, c’est aux membres de la constellation de définir les domaines dans lesquels ils souhaitent s’investir. Par exemple, en maths, si la thématique priincipale est "la résolution de problème", rien n’empêche qu’une constellation décide de travailler sur le calcul : "le calcul au service de la résolution de problèmes"....
- Sur le temps scolaire : 1 remplaçant (ah bon ? il y en a ?) viendra prendre la classe d’un.e enseignant.e qui ira travailler avec un.e autre dans l’autre classe et expérimenter avec un.e autre collègue.
- Ces expérimentations seront donc observées par une ou deux autres personnes : collègue de la même école, cpc. On peut donc imaginer que ce travail se fasse au sein d’une même école, entre collègues...
- Le contenu de ces expérimentations sera défini en amont, par le groupe. Il ne s’agit pas qu’un.e collègue invente et prépare seul.e dans son coin et déroule devant des observateurs ayant pour mission d’analyser et critiquer la séance, comme dans le cadre d’une inspection (RDV carrière) par exemple.....
- Un.e collègue ne souhaitant pas "se mettre en scène" et être observé.e doit pouvoir être respecté.e dans son choix.
- Une constellation est normalement composé d’un groupe de 6 à 8 collègues.
- Dans l’idéal, il est important que dans une constellation il y ait au moins deux enseignants de la même école. Une constellation peut donc être composée d’enseignants de 2 ou 3 écoles.
- Concernant le calendrier, il sera défini par les membres de la constellation. Toutefois, le est à noter que deux périodes seront définies (comme pour la piscine....) : la première entre maintenant et janvier, la deuxième en seconde partie d’année. Donc celles et ceux qui seront dans la 1ère période auront tout terminé en janvier.
- La volonté des formateurs et IEN est bien que cela puisse servir aux enseignants, équipes et donc aux élèves.
- Les IEN sont chargé.es de la mise en place de ces formations (ce sont les textes). De ce point de vue, les formes peuvent être différentes d’une circonscription à l’autre, en fonction des particularités de chaque circonscription (nombre d’enseignants, d’écoles petites ou grosses, des CPC...) et de sa personnalité. Ainsi, sur une circonscription un appel à cadidature peut être lancé alors que dans celle d’à -coté le dispositif sera imposé à certains écoles en fonction de différents criters pas forcément toujours définis : parce que ça tombe pile poil sur le bon effectif, parce qu’ils sont plus gentils, maléables, ou parce que certains enseignants se sont montrés volontaires... Dans tous les cas, c’est l’IEN qui décide !
Notre point de vue :
Franchement, dans le contexte actuel, ce dispositif tombe mal. Les écoles ont bien d’autres sujets à traiter sans que l’on vienne une fois de plus rajouter un nouveau dossier anxiogène....
Pour rappel, les collègues dans les écoles sont dans un état d’épuisement professionnel intense, ce qui n’est vraiment pas favorisant.....
Par ailleurs, il est parfois difficile d’expérimenter dans une classe surchargée (30 élèves voir plus), avec en plus des observateurs, et parfois (souvent) des élèves.... disons "à besoins particuliers" pour être dans le politiquement correct, "perturbateurs" pour être plus concret. Ce point, qui peut parraître "hors sujet" mériterait que l’on y accorde autant d’importance que les formations en constellations ou le plan numérique développé sur notre département ! "Question de priorités" dirons-nous, pas celles des équipes ni des élèves....
La démarche de certaines publications est anxiogène ("journaliste" au mauvais sens du terme) ayant pour vocation de "mettre de l’huile sur le feu" sur un foyer toutefois bien réel. Nous avons rencontré plusieurs équipes, inquiètes à juste titre, nous les avons accompagnées lors d’échanges avec des IEN et avons pu, dans ce cadre, nous faire une idée plus précise de ce qui est en train de se mettre en place.Dans les écoles (et nous y vivons également, nous les délégués du SE-Unsa 95), ce sont souvent la stupeur, l’inquiétude, la colère, l’opposition qui prédominent. Et c’est logique.... C’est si soudain, dans l’urgence, encore une fois dans un contexte extrêmement anxiogène....
Toutefois, depuis des années, nous nous battons pour que la formation continue évolue, ne soit pas quelque chose de "descendant", imposé, et réponde aux besoins du terrain. Personne ne peut le nier ! Alors peut-être (et il faudra le vérifier, l’exprimer...) ce dispositif va-t-il aller dans ce sens. Au SE-Unsa nous n’en avons aucune certitude. Mais comme à notre habitude, nous demandons à voir et ne manquerons pas de nous exprimer et de vous relayer en ce sens.
Pour que les retombées de ce dispositif aient une chance d’être positives, il est INDISPENSABLE que les participants soient volontaires. S’ils (elles) se sentent contraint.es, le bénéfice risque d’en être que plus faible, voir inexistant.... Il est nécessaire (s’il en est besoin) que l’institution en ait bien conscience !
S’ils (elles) sont contraint.es d’adhérer à ce dispositif, nous demandons à ce que les collègues soient respecté.es dans leur volonté de ne pas être "mis en scène" si cela doit faiure l’objet d’angoisses.
De même, il ne nous parrait pas opportun d’imposer ce dispositif aux Directions d’écoles qui ont bien d’autres besoins, clairement exprimés à l’occasion de la commission départementale des directrices et directeurs qui s’est tenue ce mardi 13 octobre et pour lesquels la Directrice académique a monté un réel intérêt et semble vouloir s’investir.
Nous souhaitons qu’à la fin de chaque période, un temps soit réellement prévu afin que chacun puisse s’exprimer sur son ressenti, sans tabou ni "langue de bois" : cela m’a été utile ou pas, cela m’a demandé du temps personnel non prévu, les promesses faites ont été respectées ou pas.... L’objectif restant que ces conclusions puissent être bénéfiques aux constellations suivantes.
Nous souhaitons également que la bienveillance soit de rigueur et que cet aspect soit rappelée en Conseil d’IEN.
Autre remarque : d’ici 6 ans, des élections vont avoir lieu. Qu’en sera-t-il de ce dossier lorsque le nouveau Ministre arrivera avec de nouvelles idées, faisant fi de ce que son prédecesseur aura mis en place.... Nous le savons, nous en avons maintes fois fait la douloureuse expérience.
Vous pouvez compter sur vos délégués du SE-Unsa 95 pour rester vigilents sur ce sujet (comme bien d’autres). Nous restons à votre écoute.
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>>FORMATION EN CONSTELLATION : L’adhésion des équipes indispensable