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Le
mercredi 16 septembre à l’occasion de son premier discours sur l’état
de l’Union, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission
europĂ©enne a qualifiĂ© les “zones sans LGBTQI” de “zones sans humanitĂ©”
qui “n’ont pas leur place” dans l’Union europĂ©enne. Elle vise ainsi sans
la nommer directement la Pologne.
Depuis le début
de l’année 2019, plusieurs comtés et municipalités polonaises se sont
dĂ©clarĂ©es comme des “zones libres de toute idĂ©ologie LGBTQI”. Dans ces
zones, les Ă©lu·es sont encouragé·es Ă s’abstenir de toute action visant Ă
favoriser la tolérance à l’égard des personnes LGBTQI (lesbiennes,
gays, bisexuelles, transexuelles, queers et intersexes).
Le gouvernement ultraconservateur polonais du PiS (le parti Droit et
justice en français, proche de l’extrême-droite) a fait des droits des
LGBTQI un argument politique lors de la dernière élection
présidentielle. Le président, réélu mi-juillet, Andrzej Duda ne cesse
d’alimenter ce climat de discrimination inquiétant. Il a comparé
l’idéologie LGBTQI à une nouvelle forme de communisme et a promis
d’interdire l’adoption aux couples homosexuels.
En mars dernier, un rapport de l’ILGA, l’Association internationale
des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes, relayé
par l’Observatoire International des Droits de l’Homme, indiquait qu’un
tiers des villes polonaises s’identifie comme “zones sans LGBTQI”.
C’est dans ce contexte d’insécurité croissante des personnes LGBTQI
que Ursula von der Leyen a fait preuve de fermeté face aux mesures
discriminatoires mises en place. Elle a déclaré son intention de
proposer une “stratĂ©gie visant Ă renforcer les droits des LGBTQI” dans
l’Union, notamment sur la question des droits des couples homoparentaux.
Elle a expliquĂ© ne pas vouloir mĂ©nager les “efforts pour construire
une Union de l’égalitĂ©.” Rappelant qu’il doit ĂŞtre possible aux
EuropĂ©en·nes d’avoir la libertĂ© de leur orientation amoureuse “sans
crainte ni rĂ©crimination.”
Les premières sanctions sont tombées en l’encontre de six villes
polonaises qui n’ont pas été retenues pour des subventions dans le cadre
d’un programme de jumelage.
L’UNSA
Éducation est en accord avec la présidente de la Commission européenne
qui a dĂ©clarĂ© “qu’être soi-mĂŞme n’est pas une question d’idĂ©ologie.
C’est votre identitĂ©. Et nul ne pourra jamais vous la retirer.” La
preuve en est qu’il est impératif de rester mobiliser pour contrer en
France comme en Europe l’extrême-droite, dont les valeurs sont en
contradiction avec les valeurs du syndicalisme, de la démocratie sociale
et de la démocratie. Il est crucial de renforcer le projet européen
afin de construire une Europe de l’égalité