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DĂ©claration liminaire UNSA Education au CTSD du 18 juin 2020
Article publié le jeudi 25 juin 2020.
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Madame la Directrice Académique,
Mesdames et Messieurs les membres de ce comité,
L’UNSA Education 95 tient à souhaiter la bienvenue à Madame la Directrice Académique dans notre département, comme nous la souhaitons également au nouveau Secrétaire général de la DSDEN.
L’UNSA Education 95 tient Ă  rappeler, et regrette, que ce comitĂ© soit un des derniers que nous connaĂ®trons sous cette forme. L’UNSA Education rappelle Ă©galement son opposition totale Ă  la loi de transformation de la fonction publique telle qu’elle a Ă©tĂ© votĂ©e en juillet 2019. Ce comitĂ© permet de remonter les besoins du terrain au niveau dĂ©partemental. Sans celui-ci, comment les Ă©quipes vont-elles pouvoir s’exprimer ? Sous quelle forme ces Ă©changes vont-ils se faire dorĂ©navant ?

L’UNSA Education 95 rappelle que le système éducatif ne peut pas
fonctionner sans ses fonctionnaires du terrain :
- Fonctionnaires qui font remonter les besoins locaux pour une meilleure qualité du service public.
- Fonctionnaires qui ont besoin d’être entendu et reconnu dans leurs attentes, dans leurs demandes.
L’ individualisation du parcours de l’agent qui nous est imposé ne nous satisfait pas. C’est pour cela que l’UNSA Education 95 demande la tenue, avant la fin de l’année scolaire, d’un Groupe de Travail présentant les modalités de recours et de mandatement des collègues.
La souffrance et le mal-être des métiers de l’éducation a atteint son
paroxysme avec la crise sanitaire dite de la COVID 19. Celle-ci n’est pas terminée, pour preuve le protocole sanitaire arrivé hier.
La crise sanitaire a Ă©tĂ© terrible pour les collègues : allier la vie personnelle et la continuitĂ© pĂ©dagogique totalement improvisĂ©e a Ă©tĂ© Ă©prouvant pour nous tous, mettant Ă  jour des conditions de travail dĂ©gradĂ©es, encore plus marquĂ©es que celles dĂ©jĂ  existantes dans les classes :

1 - Les professionnels ont utilisé leur matériel personnel comme c’est
malheureusement trop souvent le cas. Ce matĂ©riel a Ă©tĂ© surexploitĂ© durant cette pĂ©riode : les tĂ©lĂ©phones portables personnels ont Ă©tĂ© largement utilisĂ©s tout comme les ordinateurs, les imprimantes et les connexions Internet. Nombreux sont les collègues qui ont dĂ» changer d’équipement, prendre des forfaits tĂ©lĂ© phoniques plus chers, acheter de nombreuses cartouches d’encre afin de permettre Ă  leurs Ă©lèves de garder un lien avec l’école, avec l’apprentissage.
2 – Alors que le Ministère de l’Education nationale a, dès l’annonce du confinement, réclamé une continuité pédagogique en insistant sur l’utilisation des supports numériques, force a été de constater que les serveurs informatiques du Ministère n’étaient absolument pas prêts à accueillir autant de connections, obligeant les enseignants à utiliser, quand ils voulaient proposer un enseignement à distance de qualité, des serveurs qui n’étaient pas ceux de l’Education nationale, donc moins sécurisés,.
3 - Les horaires n’étaient plus bornĂ©s : des collègues ont connu des
amplitudes horaires inacceptables. A la suite, entre autre, de demandes de l’UNSA Education, nous saluons l’initiative de la DSDEN 95 qui, à l’instar de l’académie d’Aix Marseille, a mis en ligne un guide du télétravail à destination des agents. Nous regrettons cependant que ce guide n’ait pas été envoyé directement sur les boîtes mail professionnelles des enseignants afin qu’ils se
l’approprient rapidement.
4 – Nombreux sont les enseignant.e.s et les AESH qui se sont proposĂ©.e.s pour accueillir les enfants de soignants et des professions prioritaires. Par leur prĂ©sence, les personnels de « première ligne » ont apportĂ© leur contribution au pays pour tenir et lutter face Ă  l’épidĂ©mie. L’UNSA Education 95 demande donc que tous les personnels qui sont intervenus dans les Ă©coles pendant le confinement aient droit Ă  une prime, et ce dès leur première demi-journĂ©e de prĂ©sence.
Pour ce qui est du retour obligatoire Ă  l’Ă©cole et au collège le 22juin, c’est sur le fond une initiative positive.
Toutefois, les conditions « quasi-normales » d’avant le 16 mars n’étaient pas jusqu’à hier soir celles dĂ©crites dans le nouveau protocole. On demande une fois de plus aux directeurs et chefs d’Ă©tablissement, Ă©puisĂ©s et sous pression, encore une nouvelle organisation.
Et puis, devant l’évidence, les mathématiques aidant, en urgence, on fait demi-tour. 3 jours de travail mis à mal. 3 jours d’inquiétudes, pour les IEN, les équipes, les familles. Comme bien trop souvent, tout cela aurait pu être évité si on avait fait un tout petit peu confiance à l’expertise de terrain… Mais comme d’habitude, on affiche, le terrain se débrouille….
L’UNSA Education pose des éléments incontournables à prendre en compte.
Le cadre sanitaire doit être évolutif et adapté aux différents niveaux d’alerte épidémique.Des consignes claires et stables, déchargeant les chefs d’établissement et direction d’école de toute responsabilité, sont attendues pour permettre aux équipes d’adapter les conduites à tenir sans être sous la pression permanente des annonces ministérielles, des exigences hiérarchiques, des attentes et interrogations des familles. L’objectif est bien de favoriser une reprise la plus normale possible dans des conditions adaptées. L’objectif est bien de ne pas décevoir les familles. Il est indispensable que les équipes
aient du temps pour travailler, en lien avec les collectivitĂ©s, Ă  l’amĂ©lioration :
- des espaces sanitaires et du nombre de points d’eau disponibles,
- du protocole de nettoyage des locaux,
- de l’équipement numérique des écoles, des familles, des enseignants
et en tout premier lieu des directeurs.trices d’école.
Quant aux formations initiales et continues, elles doivent ĂŞtre priorisĂ©es en fonction des leçons qui seront tirĂ©es de cette crise sanitaire. L’urgence n’est elle pas :
- de proposer des formations sur les outils numériques à disposition des enseignants,
- de former pour une meilleure approche de l’enseignement à distance
en cas de réitération et de penser à l’articulation d’un système hybride,
- de former sur la reconnaissance des fragilités psychologiques des
élèves qui ne manqueront pas d’apparaître pendant l’année scolaire à
venir ?
Les opérateurs de formation que sont le CNED et Réseau Canopé ont
chacun dans leurs approches complémentaires un rôle déterminant à jouer.
Après la période de confinement et le retour partiel en classe, les enfants, les jeunes ont besoin de se retrouver, de sortir de leur cadre familial confiné, de reprendre le goût d’apprendre, mais surtout d’échanger, de jouer, de vivre ensemble. Les colonies de vacances sont des lieux idéaux pour tout cela.
Le dispositif « Vacances apprenantes » du Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse repose sur des Ă©lĂ©ments connus et Ă©prouvĂ©s comme « Ecole Ouverte » et en fait Ă©merger de nouveaux avec beaucoup de contenus scolaires.
La première consĂ©quence est une sollicitation accrue et malvenue des chefs d’établissements et directeurs et directrices d’école. Tout nouveau dispositif gĂ©nère du travail supplĂ©mentaire alors que nous ne sommes pas encore sortis d’une pĂ©riode de crise sanitaire Ă©prouvante. Il ne peut donc reposer que sur le volontariat des personnels. Ils ont besoin eux aussi de pouvoir se reposer et de ne pas subir une nouvelle pression sur la mise en oeuvre des « vacances apprenantes ».
Enfin, l’UNSA Education 95 demande, qu’exceptionnellement, aucune fermeture de classe ne soit prononcée pour la rentrée 2020, afin de permettre aux équipes de terminer cette année scolaire sereinement et aux enseignants d’aider aux mieux leurs élèves à l’issue de cette année scolaire malheureusement extraordinaire.
L’UNSA Education 95 demande Ă©galement une rĂ©vision des seuils la grille dĂ©partementale des ouvertures et de fermetures :
- Grille qui a aujourd’hui 16 ans et qui a été publiée avant la loi sur
l’inclusion scolaire de 2005.
- Grille qui n’est donc plus en adéquation avec un enseignement qui se
veut de plus en plus individualisé, comme le voudraient les décideurs,
et qui dans des classes aux effectifs surchargés accueillant en plus des
élèves à besoins particuliers.
Non, cette grille n’est plus en adéquation avec la réalité.
Nous souhaitons profiter de ce CTSD pour remercier chaleureusement les collègues des services administratifs, qu’ils soient en circonscription ou à la DSDEN. Ils ont toujours tenté de répondre à nos interrogations même pendant la crise sanitaire. Nous souhaitons qu’un recrutement à la hauteur des enjeux de l’école Républicaine permette à ces agents d’avoir de meilleures conditions de travail et de renforcer l’efficacité de notre service public.
Somme toute, l’UNSA Education 95 tient à souligner l’importance de la communication au sein de notre département entre l’équipe dirigeante et le terrain. Au sein de métiers comme les nôtres, une relation saine et apaisée est l’unique socle à maintenir. L’UNSA Education 95 appelle de ses voeux une rentrée la plus sereine possible pour nos collègues et, par voie de conséquence, pour nos élèves en leur proposant ainsi un service public de qualité.
Merci pour votre Ă©coute.

 
 
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