Article publié le mercredi 24 juin 2020.
Nouveau protocole sanitaire « provisoire » pour le 22 juin : Faire et dĂ©faire… c’est toujours Ă©puiser
Les annonces du
Président de la République sur le retour en classe des élèves et la
réaffirmation de l’obligation scolaire ont sonné comme une bonne
nouvelle pour clore une année scolaire interrompue brutalement le 13
mars.
C’était
compter sans le nouveau protocole avec des allègements, certes, mais
aussi des contraintes qui pèsent toujours, comme le « mètre de distance
latĂ©ral » Ă l’élĂ©mentaire et au collège et le non brassage des groupes.
Non seulement c’est un décalage sur le fond entre le retour de tous
annoncé et des règles qui ne le permettront pas partout, mais c’est
aussi un décalage dans le temps avec la publication du protocole
mercredi seulement, et encore sous réserve d’éventuelles modifications
après une relecture par la Haut Conseil de la Santé Publique.
Dès
dimanche soir, le SE-Unsa avait alerté sur un possible écart entre les
annonces grand-public et les instructions officielles internes qui
suivraient, quand elles suivraient.
Le SE-Unsa dénonce cette mise en porte-à -faux des acteurs de terrain et alerte l’opinion publique.
Cette
dernière étape fait craquer de nombreux personnels du service public
d’éducation qui connaît sa troisième réorganisation depuis le 11 mai
dans des délais intenables.
Elle
intervient par ailleurs dans un contexte oĂą une petite musique de
« profbashing » s’est installĂ©e sur l’air de « c’est de leur faute si
les enfants ne reviennent pas Ă l’école ». Cette petite musique ferait
presque oublier les conditions de la première reprise « partielle et
progressive » avec un protocole très strict et des objectifs pas
toujours compatibles entre eux : maintien de la continuité pédagogique,
accueil des enfants de personnels prioritaires, ciblage de niveaux de
classe ou d’élèves plus fragiles, volontariat des familles.
Lundi
22 juin, l’École Publique et ses personnels, fiers du travail dĂ©jĂ
accompli, seront cependant à nouveau au rendez-vous pour leurs élèves.
Paris, le 17 juin 2020
Stéphane Crochet
Secrétaire général