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REPRISE DU 11 MAI ou l’autocratie de notre ministre !
Article publié le jeudi 23 avril 2020.
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Dimanche, le Premier Ministre annonçait Ă  la Nation que des discussions avec l’ensemble de la communautĂ© Ă©ducative : organisations syndicales, fĂ©dĂ©rations de parents d’élèves, de lycĂ©ens, collectivitĂ©s locales, … Ă©taient engagĂ©es pour Ă©laborer un plan cohĂ©rent qui serait prĂ©sentĂ© fin avril.

Son objectif : rĂ©pondre au choix du PrĂ©sident de la RĂ©publique de rĂ©-ouvrir progressivement les Ă©coles, collèges et lycĂ©es Ă  partir du 11 mai !

Ce matin, notre ministre a prĂ©sentĂ© aux dĂ©putĂ©s de la Commission de l’Éducation Nationale de l’AssemblĂ©e Nationale les grandes lignes de son plan Ă©laboré…. seul !

L’Unsa-Education, le SE-Unsa ont dĂ©couvert ce plan sans avoir Ă©tĂ© le moins du monde ni consultĂ©s et encore moins informĂ©s !

Loin de nous l’idĂ©e de crĂ©er la polĂ©mique mais en ces temps difficiles pour tous, ils nous semblent INDISPENSABLE qu’à minima les premiers concernĂ©s par cette Ă©ventuelle reprise soient consultĂ©s avant d’annoncer le moindre plan. Encore une fois ce n’est pas le cas. Cette autocratie Ă©vidente n’est plus supportable !

Une partie des annonces du ministre :

· La rĂ©ouverture des Ă©coles Ă©talĂ©e sur trois semaines :

- La semaine du 11 mai : les Ă©lèves de GS, CP, CM2 ainsi que les CE1 REP+ et les petites Ă©coles rurales retourneront en classe par groupe de 15 au maximum, mais pas dès le lundi, qui sera rĂ©servĂ© Ă  une prĂ©rentrĂ©e des enseignants.

- La semaine du 18 mai : ce sont les Ă©lèves de 6e et de 3e pour le collège et de 1re et de terminale pour le lycĂ©e qui reprendront les cours. Les Ă©lèves de lycĂ©es professionnels, quant Ă  eux, commenceront immĂ©diatement par les ateliers industriels. 

- La semaine du 25 mai : c’est l’ensemble des classes qui rouvriront avec toujours un plafond de 15 Ă©lèves par classe. 

· Quatre configurations de classe devraient coexister : un demi-groupe en prĂ©sentiel, un demi-groupe Ă  distance, un demi-groupe en autonomie Ă  l’Ă©tude et de manière facultative, en concertation avec les maires, des activitĂ©s sportives, de santĂ© et culturelles pourront ĂŞtre proposĂ©es.

· "La doctrine nationale est claire, mais des marges de manĹ“uvre sont donnĂ©es au niveau local pour ce qui est de l’adaptation sur le plan physique de ces modalitĂ©s", a dit M. Blanquer aux dĂ©putĂ©s. Si les conditions sanitaires ne sont pas rĂ©unies, l’Ă©cole ne rouvrira pas. La doctrine des masques et des tests sera articulĂ©e en fonction de ce que les autoritĂ©s de santĂ© auront dĂ©fini." 

· Les professeurs travailleront soit dans les Ă©coles et les Ă©tablissements scolaires soit Ă  la maison en cas de vulnĂ©rabilitĂ©, en tĂ©lĂ©travail avec des modalitĂ©s d’enseignement Ă  distance qui seront prĂ©cisĂ©es.

· Avant la rĂ©ouverture des Ă©coles, un "protocole sanitaire" serait Ă©tabli, avec par exemple une doctrine sur la nĂ©cessitĂ© de tests ou le port du masque.

· Un enfant dont la famille ne voudrait pas le mettre l’école aura l’obligation de suivre l’enseignement Ă  distance : « un Ă©lève ne sera jamais en dehors de l’obligation scolaire ».

Ces annonces sont faites sans avoir été échangées avec les organisations syndicales et surtout sans que la doctrine sanitaire soit établie. C’est pourtant cette doctrine qui permettra de construire les organisations.

Si ces premières grandes lignes rĂ©affirment une certaine progressivitĂ© les deux premières semaines, cette dernière disparaĂ®t dès la troisième !

Elles laissent encore beaucoup de flou :

-  articulation travail des Ă©lèves en classe/Ă  la maison/autres activitĂ©s : quel est l’objectif ? Qui prend en charge ? Quels Ă©lèves ?

- quels sont les personnels qui seront disponibles et sans risque pour leur santĂ© ?

-  organisation de la vie de l’école, de l’établissement : entrĂ©e, sortie, transport, dĂ©placements dans l’établissement, repas, pause, accueil des familles…

- quels sont les Ă©lĂ©ments qui ont dictĂ© le choix de faire reprendre en premier les « plus petits » ?

- comment et sur quelles bases la limite des groupes a-t-elle Ă©tĂ© fixĂ©e Ă  15 (mĂŞme si le ministre a prĂ©cisĂ© que ce chiffre n’était pas figĂ©) ?

- quid des fratries dans diffĂ©rents niveaux ?

- quid des particularités de la maternelle en TPS et PS notamment

- et les questions sont encore nombreuses : ULIS, SEGPA, etc....

De plus, aucune information sur d’éventuelles concertations avec les collectivités locales, les fédérations de parents d’élèves, de lycéens,…

Monsieur le Ministre : il est temps de stopper les « injonctions venues d’en haut » et d’accepter d’associer au prĂ©alable tous les acteurs concernĂ©s.

Concevoir aujourd’hui un plan cohĂ©rent doit faire l’objet du consensus le plus large ! En dĂ©cidant seul aujourd’hui, vous fracturez durablement la confiance de vos agents mais aussi des familles, des Ă©lèves, des collectivitĂ©s locales,…

Ce n’est pas la bonne mĂ©thode !

 
 
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