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DĂ©claration UNSA Education au CHSCTMEN du 21 avril 2020
Article publié le jeudi 23 avril 2020.
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L’annonce par le président de la République d’une réouverture progressive à partir du 11 mai des écoles, collèges et lycées a suscité une très vive inquiétude et parfois même de la colère.
Aussi pour l’UNSA Education, le 11 mai ne peut être que le début d’un processus qui mène à une réouverture progressive et partielle des écoles et établissements en garantissant la sécurité sanitaire des personnels et des élèves.
Un cadrage clair entre l’état et les collectivités est nécessaire en particulier pour les personnels qui doivent assurer l’entretien des locaux. Les conditions matérielles et sanitaires de la reprise
passent aussi par lĂ .
Nous constatons qu’un certain nombre de collectivitĂ©s ont d’ores et dĂ©jĂ  mis en place des protocoles prĂ©cis de nettoyage des locaux scolaires et prĂ©vu la distribution d EPI pour leurs personnels, que les personnels de l’Etat, dans nombre d’EPLE en tout cas, auront la charge de distribuer. Est-ce Ă  dire que l’Etat se dĂ©sintĂ©resse de la question ? Sans doute pas mais l’effet sur nos collègues risque d’être dĂ©lĂ©tère.
L’élaboration d’un protocole sanitaire de reprise et d’un cadre commun est indispensable. Il doit définir comment les règles sanitaires préconisées pour l’ensemble des travailleur·ses doivent
également s’appliquer dans notre ministère et quelles recommandations doivent être mises en place pour protéger les élèves et les personnels en tenant compte de l’âge des enfants et des
personnels Ă  risque.
Ce protocole doit être travaillé avec les représentants des personnels en CHSCT.
Ensuite, une fois ces conditions réunies, il faut accorder du temps aux équipes pour leur permettre de se retrouver et de définir au mieux les modalités d’accueil des élèves.
Nous aurons à gérer les traumatismes liés à la pandémie pour les personnels et pour les élèves.
Notre système doit s’appuyer sur nos personnels PsyEN, sociaux et de santé pour préparer cet accueil.
Le temps accordé aux équipes doit aussi être mis à profit pour organiser les aménagements nécessaires pour respecter les gestes barrières. Ils pourront se nourrir de l’expérience acquise
avec l’accueil des enfants de soignants·es.
Il faut également du temps pour faire l’analyse de la situation qui n’est pas la même selon les situations avec des taux de perte de contact parfois très fort pendant le confinement dans les LP et
dans les REP.
Dans tous les cas cette reprise progressive ne pourra pas consister à chercher à retrouver un rythme normal avant les vacances d’été. Elle doit avoir pour objectif de sécuriser les élèves, de
recréer du lien, de reprendre contact avec les apprentissages.
Pour l’UNSA Éducation, les trois semaines à venir doivent permettre de voir si une reprise progressive est envisageable ou pas. Il faut profiter de ce temps pour réunir les conditions
sanitaires d’un début de reprise et en définir les modalités.
Si nous n’avons pas la prétention de connaître l’ensemble des procédures à appliquer. En, revanche, nous demandons à ce que les préconisations sanitaires pour la protection optimale de
toutes et tous soient strictement respectées. Ce sont des conditions sine qua non à la reprise.
En tout Ă©tat de cause, les Ă©lĂ©ments suivants nous semblent incontournables :
-la mise en place d’une politique massive de tests qui devra correspondre aux prĂ©conisations du conseil scientifique et de l’OMS ;
-la dĂ©sinfection des Ă©coles, services et Ă©tablissements scolaires qui ont Ă©tĂ© frĂ©quentĂ©s pendant la pĂ©riode de confinement avec des dotations en matĂ©riel spĂ©cifique (Ă©quipements, masques...) et une protection adaptĂ©e ;
-la fourniture des matériels de protection (gel hydroalcoolique, gants et masques chirurgicaux ou FFP2) en quantité suffisante pour les agent-e-s et les élèves adaptés à la situation de travail de
chacun ;
-les personnels dont la santĂ© ou la pathologie le nĂ©cessite doivent bĂ©nĂ©ficier des mesures d’Ă©loignement du travail et avoir un suivi mĂ©dical tel que prĂ©vu par le dĂ©cret 82-453 modifiĂ© ;
-les Ă©lèves dont la santĂ© ou la pathologie le nĂ©cessite, et celles et ceux dont les parents souffrent de grandes pathologies, doivent pouvoir ĂŞtre exemptĂ©s du retour en prĂ©sentiel ;
-des garanties concernant la limitation des effectifs par groupes dès le retour des élèves (retour qui ne peut être simultané de celui des adultes), pour permettre la distanciation sociale exigée par
ailleurs, et ce pour l’ensemble des niveaux et tous les lieux fréquentés par les élèves et personnels (cantine scolaire, internats, couloirs etc.)

Nous réitérons notre demande de reconnaître les cas de COVID-19 liés à une contamination professionnelle comme infection imputable au service pour les agents de l’État et des collectivités.

Enfin dans cette optique, nous réitérons également notre demande de présentation d’un état des
lieux de la santé de nos collègues depuis le début de la pandémie (arrêt de travail, décès...).
Pour cela, nous souhaitons insister sur le fait que la sécurisation de la reprise d’activité doit passer par un protocole national garantissant des conditions sanitaires incontestables et certifiées à la
hauteur des enjeux de santé des élèves et des personnels.
Au-delà des organisations pédagogiques à repenser, la réouverture des établissements doit être garantie par une véritable expertise qui ne peut être que celle des autorités sanitaires habilitées.

Ce sera donc à ces autorités sanitaires de valider des conditions satisfaisantes pour rouvrir les établissements.

 
 
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