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DĂ©claration liminaire CTSD du 7 novembre 2019
Monsieur le Directeur académique,
Mesdames et Messieurs les membres de la commission,
Nous sommes réunis ce jour pour faire le bilan de la rentrée solaire de la maternelle au lycée de notre département. Le projet syndical de l’UNSA Education est de promouvoir une scolarité dans sa globalité sans distinction de fonction dans notre ministère et face aux élèves. Mais notre projet n’est pas en adéquation avec les documents reçus.
Monsieur le Directeur Académique, selon vos termes, la rentrée s’est bien passée. Mais ce n’est pas le cas sur le terrain. En effet, le recueillement vécu sous vos fenêtres le 3 octobre dernier en hommage à notre collègue Christine Renon qui s’est suicidée a mis en lumière le mal être vécu par tous les métiers de l’éducation.
La réunion de présentation du nouveau contrat AESH n’a pas encore eu lieu. Des collègues AESH n’étaient pas encore payées avant les vacances. L’explosion de situation traitées en CDAS met en lumière une fois encore ces situations que la professionnalisation devait résoudre. Notre département pilote sur l’inclusion scolaire n’est en fait pas exemplaire de tout reproche.
Les fermetures de classe dans le niveau élémentaire n’ont pas pu être évitées. Cela a mis des équipes en tension, des familles et des élèves en tension lors de cette rentrée. L’UNSA éducation tient à répéter un point déjà évoqué l’année dernière, dans cette instance : Monsieur le Directeur Académique, vous nous aviez dit en CAPD au mois de juin 2017 qu’il serait souhaitable que les mesures de surveillance n’existent plus dans notre département à partir de la rentrée 2017/2018.
Le gel des postes RASED, la disparition des postes PDMQDC, la non création de poste PSY EDA, la mise en place difficile des PIAL ne crée pas un bilan satisfaisant de la rentrée dans le premier degré.
Dans le second degré également, la charge de travail est croissante et non reconnue. Faute de se donner le temps nécessaire pour s’y préparer, la réforme du lycée général et technologique n’est pas à la hauteur des annonces ministérielles. Sur le terrain, de nombreuses questions concrètes demeurent au sujet de l’organisation des conseils de classe ou des épreuves communes de contrôle continu (E3C). Dans les lycées professionnels, les nouveaux dispositifs (chef d’œuvre, co-intervention) allongent le temps de présence en raison de l’absence de périodes de concertation banalisées. L’Unsa Éducation se réjouit de la création des comités de suivi de ces réformes car il s’agissait d’une de nos revendications : nous nous y investirons donc pour obtenir des avancées pour les personnel·le·s. Nous avons ainsi proposé la mise en place d’enseignant·e·s référents aux cotés des professeurs principaux, dont les missions actuelles sont de plus en plus lourdes et revendiquons la revalorisation et l’extension de l’ISOE part modulable.
Pour que cette nouvelle mission porte ses fruits, il faut un temps dédié dans l’emploi du temps au suivi et à l’accompagnement des élèves. À ce titre, nous demandons le retour d’heures d’accompagnement obligatoires financées dans la DGH et non sur la marge d’autonomie. Nous constatons que neuf lycées voient leur DGH baisser. L’Unsa Éducation souhaite en connaître les raisons, des effectifs en recul n’entrainant pas systématiquement une baisse de la DHG selon les documents transmis.
Le nouveau baccalauréat qui se met ne place voit le transfert de la charge de correction des épreuves terminales jusque-là rémunérées, à des E3C organisées en première et en terminale pour lesquelles rien n’est prévu pour l’instant. Le SE-Unsa a donc initié une pétition pour la création d’une nouvelle indemnité pour reconnaître cette charge de travail.
13 collèges voient leur DGH baisser. L’Unsa Éducation demande de récupérer ces heures et de les redistribuer.
Le ministère a fait du dispositif « devoirs faits » la vitrine de son action Ă©ducative au collège. Dans l’enquĂŞte de rentrĂ©e prĂ©sentĂ©e par le SNPDEN-Unsa dĂ©but septembre, 37% des chefs d’établissements interrogĂ©s ne connaissaient pas le montant des moyens qu’ils pourraient consacrer Ă ce dispositif tandis que 24% la connaissaient mais la jugeaient insuffisante.
L’Unsa Éducation tient à rappeler son opposition au décret sur la deuxième heure supplémentaire non refusable dans le second degré. Nous demandons donc un point d’étape sur sa mise en œuvre, d’autant que nous constatons en lycée une baisse des heures postes malgré un ajustement final à la hausse des DHG.
Le mois d’octobre a été marqué par plusieurs incidents graves dans des lycées de notre département (Paul-Émile Victor à Osny, La Tourelle à Sarcelles et Louis Jouvet à Taverny). L’Unsa Éducation exprime sa solidarité et son soutien à l’ensemble des personnel·le·s de ces établissements. Les estimations présentées lors du CTA du 5 novembre montrent que notre département connaîtra l’an prochain la plus forte hausse du nombre d’élèves dans le second degré de l’académie (+ 1,8%). Pour garantir un climat scolaire apaisé, il est indispensable que cette croissance des effectifs s’accompagne des moyens horaires et humains nécessaires pour y faire face.
Tous ces éléments ne contribuent pas à dresser un bilan satisfaisant de la rentrée dans le second degré.
Nous vous remercions pour votre attention.